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DURAIS, Étienne Louis Laurent (1743-1808)

DURAIS, Étienne Louis Laurent (1743-1808)

État civil
NOM : DURAIS     Prénom(s) : Étienne Louis Laurent     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DURAIT
Date(s) : 1743-12-24  / 1808-9-9
Notes biographiques

Natif d'un village proche de Senlis, Étienne Louis Laurent DURAIS accède à la Musique du roi à 25 ans, après une formation probablement reçue à la maîtrise de la cathédrale de Senlis. Élu représentant de ses collègues en vue des États généraux en 1789, il s'installe dans la capitale vers 1790, puis chante à l'Opéra jusqu'à sa démission en 1799 pour raisons de santé. Il s'éteint rue de Braque en 1808.

• 24 décembre 1743, Chamant [Oise] : Naissance d’Étienne Louis Laurent DURAIS, fils de Louis Henri Durais, avocat en parlement, et de Marie Marguerite Guyart sa femme, baptisé le 26 en l'église paroissiale. Son parrain est Étienne Guyart, bourgeois de Senlis, sa marraine Madeleine Durais, veuve d’Alexandre Joseph Aubert, garde du roi.

• vers 1750-vers 1760, Senlis [?] : Il est vraisemblable d'imaginer qu'Étienne Louis Laurent DURAIS a été enfant de chœur à la cathédrale de cette ville. Aucun document en permet pour l'heure de corroborer cette hypothèse.

• ?-1768, Paris : Étienne Louis Laurent DURAIS est basse-taille ordinaire à l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, sous la direction de l'abbé DUGUÉ. LE 15 août 1768, DURAIS se produit avec succès dans le motet Cœli enarrant de ce dernier au Concert spirituel.

• 1768-1792, Versailles puis Paris : Étienne Louis Laurent DURAIS est basse-taille à la Musique du roi. Il touche 2 400 livres par an. En 1780 ou 1782, il devient avertisseur en survivance de BAZIRE l'aîné, alors retraité, qui continue à toucher les émoluments liés à cette charge. Cette somme de 600 livres ne revient à DURAIS qu'après le décès de BAZIRE, en 1785.

• 26 novembre 1771, Paris : Par contrat de mariage, DURAIS s'unit à Madeleine Élisabeth Huon, fille majeure de défunt Pierre Huon, maître perruquier à Paris, et d’Anne Adam sa femme, qui réside cloître et paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois. Le futur se marie avec ses droits dans la succession paternelle, "plus les meubles meublans, effets et ustansiles de ménage qui garnissent les lieux qu’il occupe à Versailles, ses habits, linge et hardes à son usage, le tout de valeur de la somme de douze cens livres". La future se marie avec 4 729 livres 17 sols en meubles et effets provenant de la succession de son père et de ses gains et épargnes, sauf une somme de 600 livres que sa mère lui donne en dot.
• 27 novembre 1771, Paris : En l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, Étienne Louis Laurent DURAIS épouse Madeleine Élisabeth Huon.
• 18 juin 1777, Versailles : En l'église Saint-Louis, Étienne Louis Laurent DURAIS fait procéder aux baptêmes de Madeleine Julie et d'Étienne, ses enfants jumeaux, nés ce jour.
• 1er novembre 1778, Versailles : Jean-Baptiste Marie, enfant du couple et futur page de la Musique du roi, voit le jour. Il est baptisé le lendemain en l'église paroissiale Saint-Louis.
• 20 octobre 1782, Versailles : Étienne François, né l'avant-veille, fils d’Étienne Louis Laurent DURAIS, est baptisé en léglise Saint-Louis. Il a pour parrain Jean-Baptiste François GUILLEMINOT DUGUÉ, "prêtre, bénéficier et maître de musique de l’église de Paris", et pour marraine Marie Françoise Davantois de Beaumont, épouse de François GIROUST, "surintendant de la musique de la chambre du roi et de celle de sa chapelle". On verra plus loin que la belle entente avec Mme Giroust ne survit pas aux bouleversements de la Révolution.

• 6 septembre 1784, Versailles : Les créanciers de DURAIS établissent un acte d'atermoiement devant notaire. Parmi eux se trouve Pierre Médard BOSQUILLION, vétéran de la Musique du roi, auquel les DURAIS doivent 2 134 livres et 10 sols. La famille DURAIS est alors domiciliée rue Saint-Médéric, paroisse Saint-Louis.

• 13 avril 1789, Versailles : Avec Louis Augustin DUCROC, Louis Laurent DURAIS est élu représentant des musiciens du roi à l'assemblée du bailliage de Versailles en vue des États généraux.
• 1789, Paris : DURAIS s'installe dans la capitale, probablement petite rue Saint-Louis. Il est toutefois toujours domicilié à Versailles par le recensement de janvier 1790, rue Saint-Médéric, n°10.

• 1792-1799, Paris : DURAIS est basse-taille des chœurs de l'Opéra. Ses appointements se montent à 1 200 livres.

• 18 avril 1793, Paris : Une carte de sûreté est remise à Étienne Louis Laurent "Durait", musicien, 49 ans, domicilié au n° 103, rue de la Verrerie.
• 28 juillet 1794, Versailles : DURAIS fait partie des suspects dénoncés par Mme GIROUST.

• 2 janvier 1799, Paris : DURAIS démissionne de l'Opéra. Aux administrateurs, il écrit : "Ma santé ne me permettant plus de suivre au Théâtre de la République et des arts, ni en aucun autre spectacle, l’exercice de mes talents, je viens vous prier de vouloir bien agréer la démission que je fais entre vos mains, de la place que j’occupe chez vous". Il réside alors au n° 15, rue Braque.

• 9 septembre 1808, Paris : Étienne Louis Laurent DURAIS décède au n° 4, rue de Braque, où il résidait avec sa femme. Il laisse trois enfants : Jean-Baptiste Marie, employé dans les droits réunis, domicilié à Alençon (Orne), Étienne François Durais, employé demeurant à Paris et Madeleine Julie Durais, épouse de Louis Charles Jullien, employé, à Paris.
• 24 septembre 1808, Paris : La prisée de ses effets mobiliers, qui se limitent à quelques vêtements, ne s'élève qu'à 50 francs. Il vivait dans la gêne dans une habitation louée, non décrite, mais qu'on devine fort modeste. Il touchait de l'État une pension de 800 francs qui devait former l'essentiel de ses revenus. 

Mise à jour : 9 août 2021

Sources
Almanach de Versailles, 1773 ; Almanach de Versailles, 1774 ; Almanach de Versailles, 1775 ; Almanach de Versailles, 1776 ; Almanach de Versailles, 1777 ; Almanach de Versailles, 1778 ; Almanach de Versailles, 1779 ; Almanach de Versailles, 1780 ; Almanach de Versailles, 1781 ; Almanach de Versailles, 1782 ; Almanach de Versailles, 1783 ; Almanach de Versailles, 1784 ; Almanach de Versailles, 1785 ; Almanach de Versailles, 1786 ; Almanach de Versailles, 1787 ; Almanach de Versailles, 1788 ; Almanach de Versailles, 1789 ; Constant Pierre, Histoire du Concert spirituel ; F-Ac Versailles/ 1 F 361 ; F-Ac Versailles/ EE 7 ; F-Ac Versailles/ H/3/809 ; F-Ad60/ 1MI/ECA138R2 ; F-Ad75/ 5 Mi 1 1164 ; F-Ad78/ 1112509 ; F-Ad78/ 1112628 ; F-Ad78/ 1112629 ; F-Ad78/ 1112630 ; F-Ad78/ 3E 43/344 ; F-An/ AJ/13/50 ; F-An/ AJ/13/57 ; F-An/ ET/XLIV/767 ; F-An/ ET/XLVII/266 ; F-An/ F7/4791 ; F-An/ O/1/3019 ; F-An/ O/1/3022, n°48 ; F-An/ O/1/3023 ; F-An/ O/1/3030/B ; F-An/ O/1/3033 ; F-An/ O/1/3094 ; F-An/ O/1/842 ; F-An/ O/1/842 n°112 ; F-An/ O/1/842, n°106-107 et 111 ; F-An/ O/1/842, n°146 ; F-An/ O/1/842, n°155 ; F-An/ O/1/842, n°65 ; F-An/ O/1/842, n°97-101 ; F-An/ O/3/375, n°1 ; F-BMOP/ Arch. Div 14[7 ; F-Bm Versailles/ Ms P 153 ; F-Bm Versailles/ Ms. F 87 ; F-BnF/ Fichier Bossu 108 ; F-BnF/ Fichier Laborde 25152 ; F-BnF/ Ms NAF 2719, fol. 77-78 ; F-BnF/ Musique/ Rés. F 1661 ; F. Évrard, Versailles, ville du roi, 1935 ; LULLY, Persée, 1770, Le Concert Spirituel, Hervé Niquet, livret, Alpha, 2016 ; Liste générale des pensionnaires de l’ancienne liste civile ; Livrets ; Mercure de France

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