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MORTIER, Jean (1732-1808)
État civil
NOM : MORTIER     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Date(s) : 1732-2-17  / 1808-6-1 
Notes biographiques

Fils d'un meunier de la région parisienne, Jean MORTIER, une fois ordonné prêtre, entre en 1758 au service de la fabrique de la cathédrale Notre-Dame de Paris, d'abord comme clerc puis comme trésorier. Ces importantes responsabilités sont doublées, à partir de 1776, de fonctions cantorales qu'il conserve jusqu'à la suppression du chapitre, et qui lui permettent de s'élever dans la hiérarchie interne du monde des musiciens de Notre-Dame. En 1790, il déclare plus de 4 000 livres de revenus annuels comme trésorier et vicaire de Saint-Aignan.

• 17 février 1732, Ivry-sur-Seine [Val-de-Marne] : Jean MORTIER voit le jour. Il est le fils de François Mortier, meunier, et de Gemme Richard son épouse. Il est baptisé le 18 paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul.

• 15 novembre 1758, Paris : Jean MORTIER, prêtre, débute son service à la cathédrale Notre-Dame comme garde revestiaire ou clerc de fabrique.

• 16 avril 1760, Paris : Jean MORTIER est nommé trésorier ("thesaurario") de la fabrique de la cathédrale Notre-Dame à la place de Jacques Joseph Gassoret. Il s’oblige ainsi à la garde de toutes les reliques, joyaux, argenterie, ornements, linges, ustensiles et autres objets appartenant à la fabrique, dont il fera l’inventaire et récolement tous les deux ans et même plus souvent s’il en est requis. Il cumule cette fonction, qui lui rapporte chaque année 1 030 livres, avec celle de garde revestiaire, dont les appointements s'élèvent à 320 livres.

• 1er avril 1769, Paris : Il touche dorénavant une gratification annuelle de 200 livres en sus de ses émoluments.

• 28 novembre 1774, Paris : "Mrs ayant egard aux longs et fidels services du sr MORTIER garde du tresor, et voulant lui donner une preuve de leur satisfaction, lui ont permis et permettent d'occuper à l'avenir l'appartement du secretaire du chapitre et dépendances, lorsqu'il sera vacant et ont affecté à celui qui sera nommé à la place de secretaire du Chapitre l'appartement qu'occupe actuellement ledit sr MORTIER en lad. qualité de garde du trésor".

• 20 décembre 1776, Paris : Jean MORTIER est nommé machicot de la cathédrale Notre-Dame, ce qui montre qu'il s'agit d'un musicien.

• 26 février 1780, Paris : Jean MORTIER reçoit la collation de la chapelle Sainte-Catherine.

• 27 avril 1781, Paris : Jean MORTIER, bénéficier sous-diacre de l'Église de Paris, est chargé de gérer le secours de 300 livres accordé à Jacques Christophe HARDOUIN, malade. 

• 5 avril 1782, Paris : Jean MORTIER, qualifié de prêtre du diocèse de Paris, succède à l'abbé DUGUÉ dans son canonicat diaconal de Saint-Denis-du-Pas.

• 1er octobre 1785, Paris : Il est élu à la procure de Saint-Denis-du-Pas et succède à Jacques Nicolas NICOLLE.

• 28 janvier 1789, Paris : Il succède à Louis LE VASSEUR comme vicaire de Saint-Aignan, bénéfice presbytéral.

• 26 novembre 1790, Paris : Jean MORTIER déclare à la municipalité ses revenus (charges déduites) comme vicaire de Saint-Aignan. Ceux-ci s'élèvent à 2 495 livres 8 sols, auxquels s'ajoutent 1 724 livres 15 sols pour ses revenus de trésorier de la cathédrale, soit un total de 4 190 livres 3 sols. La déclaration fait allusion à ses tâches de chantre. Il réside alors au cloître Notre-Dame, vis-à-vis du n° 5. MORTIER est également "confrère de Saint-Augustin en l’église de Paris", ce qui lui rapporte 40 livres par an.

• 21 avril 1792, Paris : Il écrit à un interlocuteur anonyme, sans doute à la municipalité, pour le remercier d'avoir œuvré pour la fixation de sa pension. Il déplore que sa déclaration ait certes amputée de menus revenus mais précise tout de même, " [...] nous sommes dans un temps ou il faut faire des sacrifices et en consequence je suis satisfait de mon traitement de 1 555# 12 s [...]".

• 1807, Paris : MORTIER est vicaire de chœur (ce qui pourrait impliquer des fonctions cantorales) et "trésorier de la sacristie" à la cathédrale Notre-Dame.

• 17 février 1808, Paris : Sentant sa fin approcher, Jean MORTIER rédige son testament.

• 1er juin 1808, Paris : Jean MORTIER décède des suites d'une maladie dans un appartement loué 500 francs par an au n° 1, rue Bossuet, dans lequel il vivait avec sa domestique Anne Henriette Bidois, veuve de Jean Buchot. Il est qualifié d'ancien chanoine de Saint-Denis-du-Pas en l’église de Paris et de trésorier de ladite église. Il exerçait encore ses fonctions de chanoine peu avant sa mort, percevant à ce titre un traitement annuel de 888,75 francs. Il touchait également une pension ecclésiastique, à l'origine d'un montant de 1 000 livres, ensuite réduite à 333,33 francs.
• Début juin 1808, Paris : Un service funèbre a lieu à la cathédrale Notre-Dame. Les frais funéraires s'élèvent à 236,40 francs.
• 13 juillet 1808, Paris : D'après son inventaire après décès, il possède pour 2 576,50 francs de biens meubles, dont environ 1 303 francs en argent liquide. Il aimait s'entourer d'objets de dévotion, parmi lesquels on relève une tête de mort en ivoire, une gravure et une indulgence du pape, qui lui a peut-être accordé audience lors de sa visite à Paris en 1804. Ses rentes viagères lui rapportaient 646 francs par an. Ses biens sont partagés entre ses nombreux neveux et nièces.

Mise à jour : 23 juin 2018

Sources
Almanach ecclésiastique de France pour l’an 1807 ; An/ LL 232/34/1 ; F-Ad94/ 1MI 145 ; F-An/ ET/CII/649 ; F-An/ H5/3674/2 ; F-An/ LL 232/ 29 [1] ; F-An/ LL 232/35/1 ; F-An/ LL 232/41/2 ; F-An/ LL 445 ; F-An/ LL232/37/1 ; F-An/ LL232/37/2 ; F-An/ LL232/38/1 ; F-An/ LL232/38/2 ; F-An/ S 460 ; F-An/Z/2/3132 ; Nécrologie des archevêques de Paris, vicaires généraux, et du chapitre de l’Église de Paris ; sans cote

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