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BOURGOIN, Jean-Baptiste (1722-1783)
État civil
NOM : BOURGOIN     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOURGOUIN

Date(s) : 1722-4-7  / 1783-1-20
Notes biographiques

Au fil de sa vie, entièrement vécue au Mans, Jean-Baptiste BOURGOIN a suivi le cursus classique de l'enfant de chœur devenu maître, d'abord à la collégiale Saint-Pierre, puis à la cathédrale Saint-Julien. La fin de son itinéraire est assombrie par un brutal renvoi "pour cause de conduitte" et une triste fin à l'Hôtel-Dieu de la ville.

• 7 avril 1722, Le Mans : Fils de Germain Bourgoin, tisserand, et de Jacquine Guet, Jean-Baptiste BOURGOIN est baptisé le jour de sa naissance, paroisse Saint-Vincent, faubourg situé immédiatement au nord de la cathédrale et du centre historique.

• [1729], Le Mans : Jean-Baptiste BOURGOIN est reçu comme enfant de chœur à la psallette de la cathédrale Saint-Julien.
Durant ses années de formation, par le maître de musique François LASSUS, il y côtoie Jean-Mathurin POULLET, François Michel MORIN... et bien d'autres futurs musiciens.

• Juin 1732, Le Mans : "Clerc du diocèse du Mans, un des enfants de la psallette", Jean-Baptiste BOURGOIN est reçu à la Confrérie Saint-Michel, bas chœur de la cathédrale, en même temps que François Michel MORIN.

• Octobre 1738, Le Mans : Devenu alors 1er enfant de chœur de la cathédrale, Jean-Baptiste BOURGOIN reçoit 6 livres de la confrérie Saint-Michel pour avoir fait trois pièces de musique "pour notre fête de St-Michel". L'enfant de chœur a donc acquis les bases de la composition et se destine au métier de maître de musique.

• 12 juin 1741, Le Mans : "Maître" Jean BOURGOIN, toujours dit clerc du diocèse du Mans, mais ayant changé de statut puisqu'il est maintenant "ancien enfant de la psallette" est à nouveau reçu Confrérie Saint-Michel.
• 10 juillet 1741 : Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre-la-Cour prend lecture d'une lettre envoyée d'Angers par son maître de musique, Mtre Jean Gervais BONTEMPS "par laquelle il fait démission de la Maîtrise de notre Musique".
• 15 juillet 1741 : Jean BOURGOIN, "clerc tonsuré de ce diocèse", est reçu vicaire-musicien et maître de musique à la collégiale Saint-Pierre-la-Cour. Il touchera les revenus attachés aux deux postes, et en plus la "frairie" antérieurement affectée au "sacriste". Le total de ces sommes n'est pas précisé dans la délibération capitulaire, mais on devine que le chapitre a fait un effort en regroupant plusieurs revenus distincts, afin de rendre le poste un peu plus attractif.

• 13 novembre 1745, Le Mans : La fille aînée de Pierre ÉLIE, serpent de la collégiale, est baptisée à Saint-Pierre-la-Cour. Son parrain est Jean-Baptiste BOURGOIN, "maître de musique de cette église".

• 2 décembre 1747, Le Mans : Jean BOURGOIN démissionne du poste de Saint-Pierre-la-Cour, où il est remplacé par Jacques BENOIST le 10 décembre 1747. Il est aussitôt reçu maître de musique à la cathédrale Saint-Julien (et vraisemblablement sa démission de la collégiale est directement liée à sa réception à la cathédrale). Si les registres capitulaires de cette dernière sont perdus pour cette période, BOURGOIN est attesté comme maître de Saint-Julien en juillet 1748, lors du testament établi par le serpent Pierre LANGNEUR, dit LAMARRE.

• Parmi les musiciens en activité en 1790 qui ont été formés par lui, on peut citer Joseph BODEREAU, René LEMERCIER...

• Le Mans, 31 janvier 1771 : “Aux chapitres généraux de St Julien, on a renvoyé Mr Bourgoin, maistre de la psallette, pour cause de conduitte ; il a laissé deux mille livres de dettes. On luy a accordé 300 # de pension à partir de ce jour et on l’a dispensé du cœur. Il avoit été enfant de cœur à St Julien et il étoit maitre de la psallette depuis très longtemps”  raconte le chanoine Nepveu de La Manouillère dans son journal (publié aux PUR, 2013). Parmi les dettes évoquées, certaines avaient été contractées envers des bouchers qui fournissaient la psallette en viande. Ces dettes-là au moins sont directement liées à la gestion de la psallette et non à une "inconduite" morale.
• 18 février 1771, Le Mans : "Le sieur Bourgoin", qui se dit toujours "maître de musique de St-Julien", publie une petite annonce dans le n°3 du tout nouvel hebdomadaire "Les Affiches du Mans" pour proposer des leçons de musique "aux amateurs, pour la composition ou les premiers éléments. Il demeure rue St Vincent".
• Quelques mois plus tard, un nouveau maître est reçu à la cathédrale : François COUET.

•19 juillet 1775 : À l’hôpital ou Hôtel-Dieu du Mans “est entré Jean Baptiste Bourgoin mestre de musique de St Julien du Mans et clerc tonsuré natif de St Vinsans agé de 53 ans” [sic].

• 20 janvier 1782, Le Mans : À sa mort, à l'Hôtel-Dieu, il est dit "clerc tonsuré et ancien maître de musique de l'église du Mans". Il est inhumé le lendemain dans le grand cimetière de la ville.

Mise à jour : 5 février 2019

Sources
F-Ad72/ BMS Le Mans, Grand St-Pierre et Crucifix ; F-Ad72/ G 30 ; F-Ad72/ G 505 ; F-Ad72/ G 506 ; F-Ad72/ G63 ; F-Ad72/ G64 ; F-BM Le Mans/Affiches et Annonces du Mans

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