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CHARLET, Benoît (1782-1864)
État civil
NOM : CHARLET     Prénom(s) : Benoît     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CHARLES
CHARTET
Date(s) : 1782-4-25   / 1864-5-13 
Notes biographiques

En 1790, Benoît CHARLET est l'avant-dernier, en ordre d'ancienneté, des six enfants de chœur de la cathédrale Saint-Vincent à Mâcon dans le sud de la Bourgogne. Ayant été reçu à la maîtrise peu de temps avant la Révolution, il n'a pas eu le temps d'acquérir une solide formation musicale.

• 26 avril 1782, Mâcon : Né la veille paroisse Saint-Pierre, Benoît CHARLET est baptisé dans l'église paroissiale. Contrairement à la plupart des enfants de chœur dont les parents appartiennent aux milieux de l'artisanat, il est, lui, issu d'un père employé de maison, "valet de chambre de Mr Moisson à Mâcon". Lorsque ses parents, Antoine Charlet et Catherine Baudier / Baudière, s'étaient mariés, le 29 avril 1779, à Saint-Pierre de Mâcon, son père était déjà valet de chambre, et sa mère était coiffeuse.

• [1788], Mâcon : Benoît CHARLET est reçu enfant de chœur de la cathédrale Saint-Vincent. Le dernier registre capitulaire conservé aux Archives départementales de la Saône-et-Loire s'arrêtant en 1773, il est difficile actuellement de préciser sa date d'arrivée. Contrairement à celui de Chalon, le district de Mâcon n'a pas pris la peine de relever les dates de réception – ni les âges – des enfants de chœur.

• Jusqu'en 1790Mâcon : Benoît CHARLET est enfant de chœur de la cathédrale Saint-Vincent. Il est cité en avant-dernière position de la liste des six enfants de chœur, ce qui signifie qu'il fait partie des plus jeunes, juste avant Florent GALLET (ces listes étant ordonnancées selon l'âge et / ou l'ancienneté). Le maître des enfants de chœur de la cathédrale est le prêtre Claude BOUTOUGE. C’est lui qui accueille les administrateurs venus dresser l’inventaire de la maîtrise le 21 décembre 1790. La chambre des enfants de chœur comporte "six lits à quatre colonnes garnis chacun de leurs rideaux de Bergame", tandis que le maître dort dans "un lit garni à la duchesse".
Notons que BOUTOUGE n'est pas le maître de musique de la cathédrale, fonction alors assurée par Claude GADOIS. On peut penser que c'est ce dernier qui dispensait les leçons de musique aux six garçons de la maîtrise.

• [Début 1791], Mâcon : Pierre JEUNET, François MATRAI, Gilbert PETIT, François PETIT, Benoit CHARLET, Florent 'GALAI', "placés en l'église cathédrale de Mâcon", déposent une "requête en pétition" pour être indemnisés "de la perte de leur place".
• 26 février 1791 : Le directoire du district de Mâcon examine la demande de ces six "remontrants forcés par les circonstances présentes d'abandonner cette maison d'éducation". On le sent embarrassé car "chacuns des réclamans ne se trouvent pas placés dans le même nombre d'années" et qu'il faudrait théoriquement graduer l'indemnité en fonction du temps passé à la maîtrise. Malheureusement pour notre information historique, le district choisit la solution de facilité et estime que, quelle que soit leur ancienneté, les six  pétitionnaires "n'en ont pas moins droit à une indemnité égale". Il en fixe le montant à 300 livres. Cette somme est confirmée par le département le 17 juillet 1791.

• On ignore ce que Benoît CHARLET devient lors de la dissolution du chapitre puis de la suppression de la maîtrise. Lorsqu'on le retrouve, un quart de siècle plus tard, il s'affiche comme "négociant".

• 22 avril 1816 , Mâcon : Benoît CHARLET est "négociant à Mâcon" lorsqu'il épouse Dlle Charlotte Martin, âgée de 21 ans, fille d'un négociant. Son père est dit maintenant "rentier au dit Mâcon". Le marié est accompagné de son frère Benoit-Antoine, aussi qualifié de négociant, âgé de 24 ans. Les autres témoins sont Jean-Baptiste Renaud, marchand épicier, 47 ans, Jacques Pellissier, marchand drapier, 46 ans, et Jean Contaigne, âgé de 30 ans, venu de Vienne (Isère), à près de 100 km au sud, où il est "fabricant". Le marié signe avec ce qui pourrait être un indice d'appartenance maçonnique, les trois points entre deux traits, qu'il agrémente d'un beau paraphe englobant. L'acte est soussigné de 16 autres signatures, toutes aisées.

• La trace de Benoît CHARLET se retrouve ensuite à Lyon, où naissent plusieurs enfants : Joséphine, le 24 janvier 1827 ; Adélaïde-Antoinette le 26 janvier 1828 ; Antoine, le 3 juillet 1833 ; Caroline-Élisabeth, le 4 janvier 1837...

• 13 mai 1864, Lyon : À cinq heures du matin dans son domicile de la rue Louis-le-Grand, s'éteint Benoit CHARLET, 82 ans, natif de Mâcon, rentier à Lyon. Son fils Antoine, qui se dit "sans profession" et domicilé lui aussi rue Louis-le-Grand, effectue la déclaration quelques heures plus tard, en compagnie d'un docteur en médecine de 31 ans. L'acte indique que le défunt était époux de Charlotte Martin, et fils d’Antoine Charlet et de Catherine Baudière.

Mise à jour : 10 février 2021

Sources
F-Ad71/ 2 L 677 ; F-Ad71/ BMS Mâcon, Saint-Pierre ; F-Ad71/ NMD Mâcon ; F-Am Lyon/ NMD Lyon 2ème arrondissement ; F-An/ DXIX/090/747/09

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