Login
Menu et informations
CHAMONARD, Claude Étienne Philibert (1777-1863)

CHAMONARD, Claude Étienne Philibert (1777-1863)

État civil
NOM : CHAMONARD     Prénom(s) : Claude Étienne Philibert     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CHAMONNARD
Date(s) : 1777-12-7   / 1863-4-13 
Notes biographiques

Claude-Étienne CHAMONARD est en 1790 l'un des six enfants de chœur de la collégiale Saint-Pierre de Mâcon dans le sud de la Bourgogne. Ses années à la maîtrise ne semblent pas avoir influé de manière visible sur la suite de son destin...

• 7 décembre 1777, Saint-Clément [Saône-et-Loire] : Fils de sieur Jacques Chamonard, marchand tanneur corroyeur demeurant à St-Clément, et de dlle Louise-Marie Jaime / Gême, Claude-Étienne-Philibert CHAMONARD voit le jour dans ce faubourg de Saint-Clément-lès-Mâcon, situé immédiatement au sud de la ville et aujourd'hui (depuis 1856) intégré dans Mâcon. Il est baptisé deux jours plus tard. Son parrain est "messire Claude Étienne Méziat, prêtre curé de la paroisse de Satonnay" – probablement Sathonay, non loin de Lyon, c'est-à-dire à près de 60 km au sud de Mâcon. Sa marraine est la femme d'un notaire royal de Mâcon. Tout le monde sait bien entendu signer, et même avec aisance.

• [En 1785], Mâcon : Claude-Étienne CHAMONARD est reçu comme enfant de chœur du chapitre collégial Saint-Pierre. Cette église est la deuxième église de Mâcon en terme d'effectifs musicaux, juste après la cathédrale. Elle semble même revêtue d'un prestige supérieur à celui de la cathédrale puisque le "chapitre noble de Saint-Pierre" se targue d'une très longue ancienneté et exige de ses chanoines quatre degrés de noblesse.

1790Mâcon : Claude-Étienne CHAMONARD est enfant de chœur du chapitre collégial Saint-Pierre. Il est cité à la quatrième place de la liste des six enfants de chœur : Bernard MÉZIAT, Antoine MOMIGNY, Jean SENALLIER, [Claude]-Étienne CHAMONARD, 'Pierre QUETENOVE' et Claude RICHARD. Les âges de ces garçons ne sont pas indiqués. Leur maître de musique est le jeune prêtre Charles CHATAIGNER.

• 18 juillet 1791, Mâcon : Le directoire du Département de Saône-et-Loire envoie au Comité ecclésiastique à Paris un tableau récapitulatif des ecclésiastiques et laïcs attachés aux chapitres des églises de Mâcon. Sans prendre la peine de faire des distinctions entre les enfants de chœur en fonction de leur ancienneté, ce qui nous prive de tout renseignement à ce sujet, les directoires du District de Mâcon et du Département sont d'avis de donner à chacun d'eux une gratification de 300 livres.
• 8 novembre 1791, Mâcon : Son oncle Louis Lanier a déposé une demande de gratification auprès du district de Mâcon "pour les services qu’a rendu Claude CHAMONARD son neveu, enfant de chœur du ci-devant chapitre de St-Pierre". Les administrateurs sont d'avis qu'il doit lui être accordé mandat de 200 livres. Le même jour, ils prennent la même décision concernant un autre enfant de chœur de la même collégiale, Jean SENAILLET. On remarque que dans la requête de l'oncle, le jeune garçon est prénommé Claude, alors que son nom était précédé de l'abréviation clairement lisible "Et." [= Étienne] dans le tableau du Département. Ce nonobstant, il s'agit du même, prénommé Claude-Étienne ou Étienne-Claude, et même Claude Étienne Philibert.

• 1er ventôse an VI (19 février 1798), Saint-Laurent-sur-Saône (Ain) : Dans ce faubourg situé au débouché du pont de Mâcon, sur la rive gauche de la Saône, un "garçon perruquier" de vingt ans épouse Catherine Richard, la très jeune fille d'un perruquier (son patron ?). Elle est née le 30 janvier 1782 et a donc tout juste 16 ans. Un "traité de mariage" a été passé "devant le citoyen Pic, notaire public à St-Laurent, le 23 pluviôse dernier" (11 février 1798).
Après sa sortie forcée de la maîtrise lors de la suppression de son chapitre, Claude-Étienne-Philibert CHAMONARD avait donc suivi un apprentissage de perruquier. On peut être certain qu'il s'agit de l'ancien enfant de chœur d'une part à cause de son triple prénom, d'autre part parce qu'il "procède de l'autorité" de son oncle Louis Lanier, ancien marchand-tanneur, celui-là même qui l'avait aidé dans ses démarches en 1791.

• 17 fructidor an X (4 septembre 1802), Saint-Laurent-sur-Saône : Claude-Étienne-Philibert CHAMONARD est toujours perruquier à Saint-Laurent, où il demeure section des Boulevards. À sa demande, et après toutes les procédures requises, son mariage avec Catherine Richard est proclamé dissous par un divorce en bonne et due forme. Il est accompagné "des citoyens Jacques Chamonard, épicier, 48 ans, Jean Lasnier, tanneur, 40 ans, Jacques Lasnier, propriétaire, 38 ans, tous trois demeurant en la commune de Mâcon, et de Pierre Jouette, instituteur, 48 ans, résidant en la commune de St-Laurent, ses parents et amis choisis".

• 8 mars 1809, Mâcon : Toujours perruquier, Claude-Étienne-Philibert CHAMONARD a repassé la Saône et est maintenant "propriétaire" à Mâcon, sur la rive droite. À 31 ans, il se remarie, épousant Anne Richenet, 25 ans, fille d'un "marchand de modes".

• 13 août 1817, Mâcon : Claude CHAMONARD est dit "coiffeur" à Mâcon lorsqu'il est le premier témoin du mariage d'Antoine-Gaspard LENORMAND, "musicien, demeurant à Mâcon, fils majeur de Jacques LENORMAND, musicien", et d'Antoinette Richenet, sa belle-sœur.

• 1er juin 1818 : Claude CHAMONARD, perruquier à Mâcon, âgé de 40 ans, est l'un des témoins de la déclaration de naissance du premier fils Lenormand / Richenet, né neuf mois et demi après le mariage et prénommé Jacques-Noël. Le père de l'enfant, le sieur Antoine-Gaspard LENORMAND, est cette fois dit "artiste musicien".

• La suite de la vie de Claude CHAMONARD n'a pas été scrutée de près, et notamment les enfants issus de son mariage n'ont pas été recherchés.
On sait que le  29 avril 1836, en compagnie de Jean-Baptiste OLLIVET, professeur de musique de 61 ans, il déclare à la mairie de Mâcon le décès de son beau-frère, le sieur Antoine-Gaspard LENORMAND, professeur de musique, veuf en première noce d'Antoinette Richenet. Il est alors dit "propriétaire". On sait aussi que le 17 septembre 1837 il est à nouveau dit "propriétaire" lorsqu’il vient déclarer la naissance d’un petit-fils, issu de son fils Pierre-Nicolas, négociant.

• 13 avril 1863, Flacé : Claude-Étienne-Philibert CHAMONARD, "rentier", s'éteint à l'âge de 85 ans "en son domicile sis au bourg de Flacé", une petite commune alors indépendante, située immédiatement au nord de Mâcon, aujourd'hui (depuis 1965) intégrée dans la commune de Mâcon. Les déclarants sont son gendre, Toussaint Cabuchet, propriétaire rentier, 60 ans, domicilié également à Flacé, et un petit-fils, Louis-Joseph Chamonard, clerc de notaire, 22 ans, domicilié à Mâcon.

Mise à jour : 7 mars 2021

Sources
F-Ad01/ BMS Saint-Laurent-sur-Saône ; F-Ad71/ 2L 670 ; F-Ad71/ BMS Saint-Clément-lès-Mâcon ; F-Ad71/ G 318/2 ; F-Ad71/ NMD Flacé ; F-Ad71/ NMD Mâcon ; F-An/ DXIX/090/747/09

<<<< retour <<<<