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CABIBEL, Vincent (1778-1810 ap.)
État civil
NOM : CABIBEL     Prénom(s) : Vincent     Sexe : M
Date(s) : 1778-1-22   / 1810-9-5 ap.
Notes biographiques

Vincent CABIBEL fait partie de ce groupe d'enfants de chœur de la maîtrise de Pamiers pour qui les délibérations du directoire du district de Mirepoix, en 1790-1791, donnent uniquement les noms et prénoms, rarement leur âge et encore moins l'identité de leurs parents. Et, les homonymies abondantes ajoutent beaucoup de difficultés aux recherches. Néanmoins, l'hypothèse la plus probable pour le jeune Vincent CABIBEL, c'est qu'il serait originaire de la montagne, plus précisément de la vallée du Vicdessos située à l'extrême sud du diocèse de Pamiers. Il fallait rejoindre Tarascon, puis suivre l'Ariège, soit parcourir une cinquantaine de kilomètres pour devenir petit pensionnaire à la maîtrise de la cathédrale Saint-Antonin.

• 22 janvier 1778, Vicdessos [Ariège] : Vincent CABIBEL est baptisé à l'église Notre-Dame quelques heures après sa naissance. Fils du forgeron Mathieu Cabibel et de son épouse Anne Séris, l'enfant est le dernier-né d'au moins six enfants, une fratrie tardive puisque Catherine, la première, est arrivée en 1770 alors que le mariage des parents remonte à 1752. Un cousin, Vincent Séris, le présente sur les fonts baptismaux et lui donne son prénom. Jacques ROUAIX, l'organiste de l'église paroissiale, est, lui, entré dans la famille en 1774 par son mariage avec Marie Séris, la cousine germaine de Anne Séris. Et c'est sans doute à ce titre que Jacques, un frère cadet de Vincent, est devenu le filleul du cousin Rouaix. Nul doute que ce dernier est bien placé pour déceler les bonnes dispositions des enfants, et en particulier celles de Vincent.

• [1788], Pamiers [Ariège] : Vincent CABIBEL entre comme enfant de chœur au chapitre cathédral. En effet, d'après son dossier de pension constitué en 1790, Le jeune Vincent sert à cette date "depuis plus de deux ans". Il serait donc arrivé comme pensionnaire à la maîtrise vers l'âge de dix ans. 

• [1790], Pamiers : Il est toujours enfant de chœur à la cathédrale Saint-Antonin, avec Jean BROQUIER, Jean-Baptiste GARRIGUES, Louis MAURI et Louis PALMADE, mais on ignore encore le nom de leur maître. Jean-Baptiste BORDES est l'organiste et Jacques DELMONT, le joueur de serpent. Lors de la suppression du chapitre cathédral, les enfants de chœur adressent aux autorités du département une requête commune afin de percevoir un secours. Le 28 décembre, le directoire du district de Mirepoix se prononce pour une somme de soixante livres versée une seule fois à chacun d'entre eux.

• 15 novembre 1791, Pamiers : Vincent CABIBEL et deux d'entre eux, GARRIGUES et PALMADE, ont renouvelé leur requête commune à propos de la demande de pension. Le directoire du district rétorque qu'ils "ne sont que dans le cas d'une gratification", et il confirme sa décision précédente. Mais à une date imprécise, les membres du district de Mirepoix abordent pour la troisième fois le dossier des enfants de chœur de la cathédrale de Pamiers. Leur délibération se structure. D'abord, puisque "le chapitre accordait à ses enfants une somme pour leur procurer un métier", à savoir "douze mesures de froment et autant de seigle et vingt-cinq livres en argent", il faut leur remettre une gratification. Mais, ce traitement doit être fonction de la durée du service. Ainsi, le jeune Vincent CABIBEL, sans doute l'un des plus jeunes du groupe, percevra quarante livres alors que la somme prévue pour les plus anciens, présents depuis plus de cinq ans, atteindra soixantes livres.

• 24 juin 1807, Pamiers : Vincent CABIBEL est maintenant cordonnier. Il épouse Guilhemette Lapouge, une jeune fille originaire de Pailhès, petite communes située à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de Pamiers. Aucun parent n'a fait le déplacement pour assister la mariée; sa mère est néanmoins représentée par un fournier à qui elle a remis une procuration établie devant notaire. Du côté de l'époux, Marie Séris, sa mère, est bien présente. L'acte nous apprend qu'elle est veuve de Jean Cabibel et qu'elle habite Pamiers.

• 13 septembre 1807, Pamiers : Il déclare la naissance de leur premier enfant. On lui donne le prénom de Jean, celui que portait son grand-père Cabibel. parmi les témoins qui accompagnent l'heureux père, se trouve Louis PALMADE, un tourneur âgé de 31 ans. Tout porte à croire que ce dernier est l'ancien compagnon enfant de chœur de Vincent; son  prénom, sa commune de résidence à Pamiers, sa tranche d'âge, tous ces éléments constituent ensemble une très forte présomption. 

• 4 mai 1808, Pamiers : Cet enfant disparaît à dix mois, victime de la mortalité infantile.

• 5 septembre 1810, Pamiers : Un second fils du cordonnier CABIBEL et de Guilhemette Lapouge naît et reçoit ce même prénom.

• 28 avril 1820 : Anne Séris s'éteint à 84 ans. L'acte de décès ne fait aucune allusion à son fils Vincent CABIBEL, ce qui confirme l'hypothèse que lui-même et sa famille ont déjà quitté Pamiers. Ainsi, la trace de l'éphémère enfant de chœur se perd de nouveau.

5 juin 2019.

Sources
F-Ad09, État civil, Pamiers ; F-Ad09/ 3 L 30 ; F-Ad09/ 3 L 33 ; F-Ad09/ BMS, Vicdessos ; F-Ad09/ État civil, Pamiers ; F-Ad09/ État civil, Pamiers  ; F-An/ DXIX/092/797/07

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