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MOUSSEAU, François (1764-1848)
État civil
NOM : MOUSSEAU     Prénom(s) : François     Sexe : M
Date(s) : 1764-8-2  / 1848-7-10
Notes biographiques

François MOUSSEAU est issu de la Vendée angevine, plus exactement Jallais [M&L] à quelques lieues de la collégiale Saint-Léonard de Chemillé. Si sa formation musicale reste à déterminer, il est recruté à Angers dès 1782, à 18 ans, d'abord à la collégiale Saint-Martin comme psalteur avant de rejoindre la collégiale Saint-Pierre en 1787. S’interroger sur le rôle de son oncle René POHU, chantre de l’Église d’Angers, dans sa carrière semblerait légitime. Après le Concordat, MOUSSEAU rejoint le chapitre de la cathédrale Saint-Maurice où il est second serpent au moins jusqu’en 1819. À partir de cette date les informations sont lacunaires jusqu’à son décès en 1848. François MOUSSEAU était psalteur et tisserand, un homme sociable et fidèle en amitié ainsi qu'en témoigne sa présence aux côtés d’autres musiciens dans les actes d’état civil.

• 2 août 1764, Jallais [M&L] : François Étienne René MOUSSEAU est baptisé en l'église Notre-Dame de Jallais en présence de sa famille proche. Son père est maître maçon tout comme son oncle.

• La formation de François MOUSSEAU à la musique n'est pas connue à ce jour. Suggérer qu'il a été enfant de chœur à proximité, par exemple à la collégiale St-Léonard de Chemillé, est une hypothèse. Cependant, dans le contexte des Mauges, où est situé Jallais, l'alternative d'un apprentissage du "chant au lutrin" sous l'autorité du chantre du village ne peut être écarté. Xavier Bisaro a mis en valeur les qualités cantorales de ces hommes de terroir exerçant leur métier tout en étant au service de leur église pour Chanter toujours...  Les Mauges sont riches de ces chantres oubliés.

• 28 novembre 1782, Angers : D'après l'historien Bernard Girard, s'appuyant sur les sources capitulaires (G 1014), MOUSSEAU a été reçu psalteur, c'est-à-dire chantre, à cette date à la collégiale Saint-Martin. Il avait juste 18 ans...

• 11 novembre 1785, Angers : Le jour de la Saint-Martin, le chapitre récompense certains de ses officiers de chœur tels le maire chapelain Faucheux ainsi que deux psalteurs. MOUSSEAU est gratifié exceptionnellement de 12 lt quand LOISEAU est augmenté de 15 lt "par tierce" [par trimestre] soit 60 lt par an.

• [1787], Angers : Selon le tableau envoyé au Comité ecclésiastique, c'est en l'année 1787 que François MOUSSEAU est reçu comme psalteur à la Collégiale Saint-Pierre d'Angers. La réception de François MOUSSEAU à la collégiale Saint-Pierre n'est probablement pas sans lien avec la présence au sein du bas-chœur de son oncle René POHU.

• 28 octobre 1789, Angers : François MOUSSEAU, officier du chapitre Saint-Pierre fait partie des témoins de mariage d'Antoine PARMENTIER, basse-contre du chapitre cathédral. Plusieurs musiciens officiers de chœur sont réunis lors de cette cérémonie tels René POHU, exerçant à la cathédrale, François GUIMONT au chapitre Saint-Maurille et Jean BEURIER psalteur et serpent à celui de Saint-Martin. Si la cathédrale domine la vie musicale angevine des liens d'amitié se sont noués entre les psalteurs des différents chapitres.

• 1787-1790, Angers : L'état de service de F. MOUSSEAU repris au tableau envoyé au Comité ecclésiastique stipule trois ans de service de psalteur à la Collégiale Saint-Pierre d'Angers, moyennant des gages de 342 livres/an. Compte tenu de son peu d'ancienneté, il lui sera versé en une seule fois la gratification de 171 livres.
 En 1790 le corps musical de la collégiale Saint-Pierre est constitué de René POISSON, chantre, Jean-Baptiste FETU clerc épistolier, Pierre GEINDREAU, chantre ou psalteur, François MOUSSEAU, psalteur, Jean VERGER chantre à gages ou psalteur.

• 15 janvier 1791, Angers : François MOUSSEAU, tisserand, 27 ans, épouse Marguerite Proust, 31 ans. Famille et amis les entourent dont plusieurs musiciens : René POHU oncle de MOUSSEAU, Antoine PARMENTIER également tisserand et cousin par alliance.

• Mai 1806, Angers : À suivre le chanoine Poirier, en 1802, le personnel musical expérimenté faisant défaut, le chapitre cathédral recrute les ex-musiciens des collégiales supprimées telles St-Pierre, St-Martin, St-Maurille. C'est certainement la raison pour laquelle MOUSSEAU est engagé après le Concordat comme second serpent à la Cathédrale d'Angers. Ses gages s'élèvent alors à 250 livres. Un état comptable de la même année indique que MOUSSEAU est bedeau et a perçu 10 livres 37 sous pour un trimestre sans préciser si cette charge est cumulée avec celle de serpent.
• 1807 : MOUSSEAU reçoit une augmentation de salaire: il est payé 300 livres par an.
• 8 décembre 1809, Angers : Antoine PARMENTIER, François MOUSSEAU et Jean René BEURIER, tous trois "musiciens de la cathédrale", ont été sollicités par Armand Fidèle GAYS pour être témoins de la rédaction de son testament chez Maître Valet. Le quatrième témoin est un dénommé Godin cabaretier.
• Juin 1816 : François MOUSSEAU voit ses gages augmentés à 400 livres et ce jusqu'en 1819. Jean René BEURIER est premier serpent et son fils Auguste BEURIER exerce également comme second serpent entre 1817 et 1819.

• 10 juillet 1848, Grézillé [M&L] : François MOUSSEAU, veuf de Marguerite Proust, 84 ans, s'éteint au domicile de son neveu à Grézillé.

Mise à jour : 9 mai 2019

Sources
F-Ad49 / état civil en ligne ; F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ BMS Angers ; F-Ad49/ BMS Jallais ; F-Ad49/ G 1014 ; F-Ad49/ NMD Grézillé ; F-Adio.Angers/ non coté ; F-An/ D XIX/ 80.612.33.5 ; S. Stephan, Le chapitre de la collégiale Saint-Pierre...

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