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CAJON, Antoine François, le fils (1766-1819)

CAJON, Antoine François, le fils (1766-1819)

État civil
NOM : CAJON     Prénom(s) : Antoine François     Sexe : M
Complément de nom : le fils
Date(s) : 1766-3-8   / 1819-10-27 
Notes biographiques

Antoine François CAJON, fils d'un musicien à la destinée mouvementée, a été enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame de Paris entre 1781 et 1784. Il s'oriente d'abord vers l'enseignement, avant d'opter pour une carrière théâtrale, mais aussi de compositeur, qu'il termine en Belgique.

• 8 mars 1766, Paris : Naissance paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois d'Antoine François CAJON, fils d'Antoine François CAJON (1741-1791), musicien, qui aurait fui en Russie pour échapper à des créanciers. Cependant, dans son contrat de mariage, il se dit fils majeur de Pierre Cajon, professeur de musique, et de défunte… Pilleau sa femme.

• 8 août 1781, Paris : Il est reçu enfant de chœur "tertius ordine" à la cathédrale Notre-Dame à l'âge de quinze ans. A-t-il entamé sa formation à l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois ?

• 28 juillet 1783, Paris : Le médecin de la maîtrise lui prescrit des bains de rivière afin de rétablir sa santé ; il est alors second enfant de chœur.

• 28 janvier 1784, Paris : Il est spé (aîné) des enfants de chœur de la cathédrale Notre-Dame ; il fera une année supplémentaire de service à partir du 8 septembre prochain car cela est "necessaire au service de l'Eglise".
• 18 août 1784, Paris : Il quitte définitivement la maîtrise de Notre-Dame.

• 1784-1790, lieu ? : Exerce-t-il dans un établissement ecclésiastique ?

• 1er septembre 1790, Paris : Antoine François CAJON, professeur de musique, demeurant à Paris, rue des Saints-Pères, paroisse Saint-Sulpice, s'unit par contrat de mariage à Jeanne Madeleine Ansiaux, fille mineure de Servais Joseph Ansiaux, ancien maître vinaigrier, et de Marie Madeleine Louise Bareau sa femme. Le futur apporte la somme de 600 livres en meubles meublants, effets mobiliers et deniers comptants, provenant de ses gains et épargnes et déclare ignorer où est son père, absent depuis 15 ans. La future reçoit une dot de 4 000 livres en meubles meublants, effets mobiliers et deniers comptants. Dans les fiches du fonds Andriveau, on trouve la référence à son mariage religieux à Saint-Sulpice à la date du 20 octobre...1791.

• 1792, Paris : Antoine François CAJON, musicien, est bénéficiaire d'une carte de sûreté qui indique son domicile précédent à Versailles. Il loge rue neuve de l'égalité au 38 est arrivé à Paris en 1792.

• [1792-1795], Paris : D'après Fétis, il serait entré à l'Opéra pour jouer de la contrebasse.

• 1795-1797, Bordeaux [Gironde] : Antoine François CAJON, professeur de musique ou artiste musicien, est attesté dans la ville par le décès de son fils Philippe Victor Antoine, âgé de 2 ans et 8 mois, le 30 octobre 1795, et la naissance de Charles Antoine Victor, le 14 janvier 1797.

• [1797...], Belgique : Il serait maître de musique d‘une troupe de comédiens itinérante, toujours d'après Fétis.

• mars 1804, Nantes [Loire-Atlantique] : Antoine François CAJON, professeur de musique, déclare la naissance de son fils François Louis le 12. Ce dernier meurt dix jours plus tard, alors qu'il est placé en nourrice.

• [1804-1805], Nantes : La presse faisant défaut pour ces deux années, la présence de CAJON à Nantes se fonde sur la naissance de son fils et sur son parcours professionnel précédent. Il est vraisemblable que sa venue à Nantes corresponde à son engagement comme chef d'orchestre de l'Opéra.

• [1804]-1816, Nantes : L'année 1804 marque le début du parcours professionnel de CAJON à Nantes qui y est attesté de 1806 jusqu'au début 1816, notamment par la presse et Les Étrennes nantaises. Il est connu comme chef d'orchestre, professeur de musique vocale, membre "artiste" [professionnel] de la Commission de recrutement du Conservatoire de musique. Il est donc un maillon important de la vie musicale nantaise qui est de longue date intense. Cyril Triolaire ("Troquer ses anciens habits pour ceux d'artiste de scène entre Révolution et Empire...", 2018) rapporte que CAJON "fait apprécier son expérience et la fait reconnaître chaque saison en négociant ses émoluments à la hausse, débutant dans son poste à 1 650 francs et en obtenant jusqu’à 2 000".

• 1805, Paris : CAJON fait donner son opéra comique intitulé Une matinée de printemps au Théâtre des jeunes artistes.

• 24 juillet 1807, Nantes : Une représentation au bénéfice de M. CAJON chef d'orchestre et de M. Belfonds sous-chef est donnée au Théâtre du Chapeau Rouge (les deux hommes travaillent ensemble à l'orchestre du Grand Théâtre). Le Publicateur de Nantes s'en fait l'écho quelques jours auparavant en explicitant le programme. Il s'agit de l'opéra-comique en un acte de MEHUL Uthal ou les Bardes. Donné l'année précédente à Paris, il y a été accueilli avec un succès mitigé du public. CAJON met en avant l'air des Bardes ainsi que les qualités musicales de MEHUL.

• 1er janvier 1808, Nantes : Les Étrennes citent les membres de la commission de recrutement du Conservatoire de musique. Elle est chargée d'examiner les candidats aux places gratuites et est composée d'Amateurs et d'Artistes. Les artistes [professionnels] sont connus puisqu'il s'agit outre CAJON, de LEBRETON et SCHEYERMANN. La même insertion aura lieu pour les années 1813 et 1814.

• 24 avril 1811, Nantes : La Feuille nantaise du 22 avril annonce un "grand concert vocal et instrumental" donné et dirigé par M. CAJON chef d'orchestre du Grand-Théâtre. La représentation est prévue Salle du Moulin ou Théâtre des Variétés. Le programme en deux parties est annoncé dont on retiendra un trio de VIOTTI exécuté par des chanteurs du théâtre tout comme les autres pièces ainsi que plusieurs pièces de BERTON. Les billets, vendus 3 francs sont disponibles chez le luthieur Rémy PARIZOT, monsieur CAJON s'occupant des loges.

• 1er juillet 1811, Nantes : La Feuille nantaise annonce un grand concert vocal et instrumental avec l'artiste italien CAFFRO, premier hautbois de SM le roi de Naples pour le soir même qui a joué à plusieurs reprises au Concert spirituel. Le spectacle est prévu au Théâtre des Variétés rue du Moulin.

• 1er janvier 1812, Nantes : Les Étrennes cette année-là répertorie des Professeurs de musique, sont CAJON qui figure comme professeur de chant et de solfège.

• 1er janvier 1815, Nantes : CAJON est référencé comme professeur de musique vocale demeurant rue de la Fosse. Les Étrennes ne semblent pas exhaustives dans leurs publications car ensuite les musiciens disparaîtront au profit du dessin.

• 28 février 1815, Nantes : Les Affiches annoncent un concert au bénéfice de M. CAJON, "maître de musique" qui donne Les Mystères d'Isis, grand opéra en trois actes, paroles de Morel. Il s'agit de la transcription française de la Flûte enchantée de Mozart qui rencontra un grand succès. L'annonce insiste sur les décors et costumes nouveaux ainsi que sur le peintre décorateur du théâtre. La représentation commencera néanmoins par un vaudeville nouveau Les anglaises pour rire.

• 1er janvier 1816, Nantes : CAJON est listé pour la dernière fois en tant que chef d'orchestre et de professeur de musique vocale dans Les Étrennes. Il semble donc être nantais en début d'année.

• 1816, Paris : De retour dans la capitale, il est reçu au Théâtre Feydeau comme souffleur de musique mais aurait gardé peu de temps la place.

• 27 octobre 1819, [Mons] [Belgique] : Fétis indique qu'Antoine François CAJON "était maître de musique du théâtre" de Mons et qu'il serait mort dans cette ville. La consultation de l'annuaire dramatique de la Belgique pour 1847 relève effectivement que CAJON est mort le 27 octobre 1819 ainsi que son titre de compositeur et maître de musique de Mons. De là à affirmer qu'il est décédé à Mons, il semble que ce soit une extrapolation que n'a pas confirmée la consultation des tables de décès. D'autres théâtres étaient actifs en Wallonie comme à Bruxelles, Liège ou Spa. La question reste ouverte pour l'instant.

Mise à jour : 17 octobre 2021

Sources
Affiches, annonces et avis divers de Nantes ; Almanach de 25000 adresses de Paris ; Annuaire dramatique de la Belgique..., 1847 ; F-ABordeaux Métropole/ Bordeaux 1 E 15 ; F-ABordeaux Métropole/ Bordeaux 3 E 12 ; F-Am Nantes/ 1E 312 ; F-Am Nantes/ 1E 317 ; F-An/ F7/4791  ; F-An/ LL 232/ 39/ 1 ; F-An/ LL232/37/2 ; F-An/ LL232/38/2 ; F-An/ MC/ET/LXV/499 ; F-An/ MC/ET/XXX/441 ; Filae.com ; Fétis, Biographie universelle des Musiciens ; La Feuille Nantaise ; Le Publicateur de Nantes..., 1807 ; Les Étrennes Nantaises ; Les Étrennes Royales de Nantes ; Les Étrennes nantaises

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