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BERNARD, Abel François Augustin (1764-1828)

BERNARD, Abel François Augustin (1764-1828)

État civil
NOM : BERNARD     Prénom(s) : Abel François Augustin     Sexe : M
Date(s) : 1764-12-26   / 1828-11-13 
Notes biographiques

Originaire de Versailles, Abel François Augustin BERNARD (1764-1828), qui n'utilise que son deuxième prénom, est employé comme maître de musique à la cathédrale de Senlis (Oise) d'août 1789 à décembre 1790, après avoir donné des leçons à Paris pendant quelques années. On retrouve sa trace sous la Restauration à La Rochelle, où il enseigne toujours la musique.

• 27 décembre 1764, Versailles [Yvelines], paroisse Saint-Louis : Abel François Augustin BERNARD, fils né le 26 du légitime mariage d'Étienne, palefrenier de la Petite Écurie du Roi et de Françoise Henry, est baptisé ; on lui donne pour parrain messire Augustin Abel de Pujol, maréchal de camp, chef de brigade des Gardes du corps, chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis (représenté par Antoine Bach, son valet de chambre). La marraine est l'épouse du parrain, dame Marie Françoise de Pippemont.

• [vers 1770-vers 1782], Versailles : Abel François Augustin BERNARD est enfant de chœur en l'église paroissiale Saint-Louis pendant douze ans.

• 6 février 1782, Paris : Une source mentionne un sieur BERNARD, musicien, parmi les membres de la loge maçonnique Saint-Jean d'Écosse du Contrat Social, mais est-ce lui ?

• [vers 1782-vers 1785], Versailles : Il est employé pendant deux ans et demi par la fabrique de l'église paroissiale Saint-Louis, si l'on en croit un certificat du 6 août 1792, mais l'on ne connaît ni les dates de cet engagement ni la nature des fonctions exercées. Le registre des délibérations de la fabrique reste muet à ce sujet, mais tous les engagements n'y étaient probablement pas notés.

• [vers 1785-avant août 1789], Paris : Abel François Augustin BERNARD enseigne la musique. Il raconte lui-même que "venu [...] à Paris, il y a enseigné la musique, il avoit un nombre considérable d'élèves à instruire dans ce genre, qui lui procuroient un état avantageux dans cette capitale". Il n'était vraisemblablement pas, alors, au service d'une église.

• 28 août 1789, Senlis [Oise], cathédrale Notre-Dame : Abel François Augustin BERNARD est engagé comme maître de musique. D'après le mémoire qu'il adresse au Directoire de département de l'Oise, il a répondu à une demande du chapitre cathédral. Ses appointements s'élèvent à 600 livres, en plus de la nourriture, du logement et du blanchissage, ce qui représente au total 1 500 livres par an.

1790, Senlis : Abel François Augustin BERNARD, maître de musique de la cathédrale depuis près de 15 mois, âgé de 26 ans, s'occupe des enfants de chœur et dirige les chanteurs Jean Antoine HAVARDPierre PEAUCELLIER, Jean-Baptiste HENRY, Jean François GARNIER, Antoine LELONG et Augustin RONDY, ainsi que les serpents-bassons Pierre Lucien GANTIER et Louis Antoine LAVOISIER. Il côtoie également le jeune organiste Jean Louis CHRISTOPHE.

• 3 janvier 1791, Senlis : Le directoire de District est d'avis de lui accorder une pension de 500 livres, tout en reconnaissant par ailleurs qu'il n'est âgé que de 26 ans, qu'il pourra trouver une autre place et qu'il n'a rendu que peu de services.
• [Janvier 1791 ?] : Le directoire de Département de l'Oise envisage de lui accorder, vu son jeune âge, "600 lt la première année et 300 lt les autres jusqu'à ce qu'il soit placé".
• 5 février 1791, Senlis : Il rédige, en son nom et en celui des musiciens "et artistes" de la cathédrale, une supplique aux administrateurs du Département pour leur "peindre la triste situation" qu'ils éprouvent et les supplier de vouloir bien "accélérer" leur traitement, d'autant qu'ils sont pour la plupart "sans argent, sans ressource, […] et ne sachant que devenir". 
• 28 mai 1791, Beauvais : Le directoire de Département de l'Oise arrête qu'Abel François BERNARD peut disposer du lit, de l'armoire, des chaises et de la commode dont il jouissait à la maîtrise.
• 1er juillet 1791, Beauvais : Le directoire du Département lui accorde un acompte de 150 livres.

• [1792] : Il demande à bénéficier de la loi du premier juillet 1792.
• 9 janvier 1793, Beauvais : Considérant qu'il n'a que 28 ans et seulement cinq ans et demi de service, conformément à l'art. 6 de la loi de juillet 1792, le directoire de Département de l'Oise lui octroie une gratification de 600 livres, indépendamment des 150 livres qu'il a déjà perçues.
• 25 février 1793, Paris : Le registre des actes de publications de mariages de la commune de Senlis mentionne à la date du 10 février le mariage, prévu le 25 à Paris, section du Mail, entre Abel François Augustin BERNARD, musicien, demeurant avec sa mère au 31, rue Vivienne, et la fille d'un tailleur d'habits de Senlis, Marie Louise Darras.

• 13 novembre 1828, La Rochelle [Charente-Maritime] : Devenu professeur de musique, il s'éteint à six heures du matin à son domicile de la rue de la Porte Neuve. Son ami Antoine PETERS dit MUNSTER, maître de danse, déclare son décès.

Mise à jour : 21 avril 2018

Sources
F-Ad17/ 2E312/ 577 ; F-Ad60/ 1 LP 104/4 ; F-Ad60/ 1Q2/417 ; F-Ad60/ 2 LP 9144 ; F-Ad60/ 2 LP 9147 ; F-Ad60/ 2LP 9144 ; F-Ad60/ NMD Senlis ; F-Ad78/ 1112625 ; F-An/ DXIX/092/798/07 ; Pinaud, Les musiciens francs-maçons

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