CHRÉTIN, Jean Pierre (1749-1827)

Jean Pierre CHRÉTIN (1749-1827), charpentier de son métier, exerce les fonctions de chantre de la paroisse Saint-André de Pontoise [futur Val-d'Oise] de 1781 à 1785 puis à nouveau, semble-t-il, de 1791 à 1793.

• 14 août 1749, Charenton [aujourd'hui Saint-Maurice, Val-de-Marne] : Jean Pierre CHRÉTIN naît du mariage de Pierre Vincent Chrétin, charpentier, et de Madeleine Hervé.

• 19 septembre 1780, Pontoise : Jean Pierre CHRÉTIN, compagnon charpentier, majeur, de la paroisse de Charenton, épouse en l'église Saint-André Marie Jeanne Gabrielle Berthe, fille majeure de feu Jean-Baptiste Berthe, jardinier, et de Marie Jeanne Pervillé.

• 11 février 1781, Pontoise : Le conseil de fabrique de la paroisse Saint-André souhaite trouver un remplaçant au chantre PAVÉE, retiré depuis environ 6 mois. Il ne se présente que le nommé CHRÉTIN ("Crettin"), qui demande 120 livres de gages au lieu de 78, somme que la fabrique était dans l'usage de donner au second chantre. La fabrique n'étant pas en état de supporter une telle augmentation, il est sursis à cette nomination "jusqu'après le règlement que M. le grand vicaire sera suplié de vouloir bien faire tant à se sujet que sur autres objets qui ont été exposés dans la requête" que les marguilliers lui ont présentée. Le prénom de l'intéressé n'est pas précisé, mais il paraît s'agir de l'aîné des deux frères qui ont exercé comme chantres à Saint-André.
• 3 octobre 1781, Pontoise : Jean Pierre CHRÉTIN, compagnon charpentier, 31 ans, vit rue de Bucherel avec sa femme Marie Jeanne Gabrielle Berthe, 27 ans. Sous le même toit vivent sa belle-mère Marie Jeanne Pervillé, 65 ans, et son frère Charles Louis CHRÉTIN.

• 13 octobre 1782, Pontoise : CHRÉTIN a bien été nommé second chantre, mais à une date inconnue, probablement au cours de l'année 1781. Il supplie qu'on porte ses appointements à 120 livres, ce qui est accordé. 

• 15 juin 1783, Pontoise : Le "grand âge et les infirmités du nommé Boildieu premier chante et clerc de laditte église [Saint-André] l'ayant mis absolument hors d'état de remplir ses fonctions", il est proposé de le remplacer par le sieur CHRÉTIN, second chantre, ce qui impliquerait de nommer quelqu'un à sa place. Aucune décision n'est prise, le quorum n'étant pas atteint.
• 27 juillet 1783, Pontoise : La proposition concernant CHRÉTIN est réitérée ; on propose aussi d'accorder à ce même CHRÉTIN "l'aîné" (il s'agit donc bien de Jean Pierre) une gratification pour avoir rempli la place de second chantre [sic] du 8 juin, jour de la retraite de BOILDIEU, au 13 du présent mois. L'assemblée lui accorde 12 livres mais ne lui offre pas la place de premier chantre pour l'instant (estime-t-elle ses talents insuffisants ?).

• [vers septembre 1785], Pontoise : Jean Pierre CHRÉTIN, chantre, cesse ses fonctions.
• 8 décembre 1785, Pontoise : Le conseil de fabrique de Saint-André autorise le marguillier à payer à Jean Pierre CHRÉTIN, ci-devant chantre qui a cessé ses fonctions il y a trois mois, la somme de 10 livres "pour son mois". Son départ est peut-être lié au refus de lui accorder le poste qu'il convoitait. On sait que c'est son frère cadet Charles Louis CHRÉTIN qui est devenu premier chantre.

• 6 janvier 1786, Pontoise : Jean Charles, né du légitime mariage de Jean Pierre CHRÉTIN, compagnon charpentier, et de Marie Jeanne Gabrielle Berthe, est baptisé à Saint-André. 

• 27 mai 1787, Pontoise : Françoise Émilie, née la veille du légitime mariage de Jean Pierre CHRÉTIN, compagnon charpentier, et de Marie Jeanne Gabrielle Berthe, est baptisée à Saint-André. 

• 1790, Pontoise : Jean Pierre CHRÉTIN, compagnon charpentier, habite dans une maison dont Marie Françoise Dubois est usufruitière, section de l'Hermitage. Il occupe le "bassier" (rez-de-chaussée) avec sa femme, cinq enfants (deux garçons et trois filles) et sa mère. La chambre au-dessus est occupée par son frère Charles Louis CHRÉTIN, compagnon, sa femme et six enfants (deux garçons de 4 et 6 ans et quatre filles).

• Février 1792, Pontoise : Les frères n'ont pas quitté la maison de Françoise Dubois. Jean Pierre, toujours chargé de sa mère infirme, d'une épouse et de cinq enfants, vit du produit de ses journées et du travail de sa femme. Charles Louis a dorénavant sept enfants. Résident aussi dans l'immeuble Charles Dufour, batteur de ciment, 61 ans, vivant pauvrement de son travail, et les veuves Fournier et MIROIR sa fille, âgées la première de 70 ans, la seconde de 40, vivant "d'assistances".

• 9 janvier 1794, Pontoise : Jean Pierre CHRÉTIN, ex-chantre de Saint-André, prête serment d'être fidèle à la Nation et de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant, entre les mains du maire. Il semblerait donc qu'il ait repris ses fonctions de chantre quelque temps avant l'interdiction du culte catholique, peut-être après le décès de Charles Nicolas DUFOUR.

• 1798-1799, Pontoise : Jean Pierre CHRÉTIN, charpentier, 49 ans, natif de Charenton-Saint-Maurice (Seine) réside rue de l'Hospice avec sa femme Marie Jeanne Gabrielle Berthe, 44 ans. Le couple élève cinq enfants, tous nés à Pontoise, Aimée Julie, 16 ans, Jean François André, 13 ans, Jean Charles, 12 ans, Françoise Émilie, 11 ans, Françoise Adélaïde, 9 ans, et un neveu, Charles Chrétin, 4 ans. D'après le recensement, il dispose d'un logement pour soldat.

• 2 mars 1827, Pontoise : Jean Pierre CHRÉTIN, ancien maître charpentier, meurt à son domicile à Pontoise, rue de l'Hospice, à l'âge de 77 ans ; il était l'époux de Marie Jeanne Gabrielle Berthe. Le décès est déclaré le jour même par ses fils Jean François André Chrétin, maître charpentier, 42 ans, et Jean Charles Chrétin, maître charpentier, 41 ans.

Mise à jour : 23 décembre 2017