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BOREL DE MIRACLE, Pierre (1711-1776 ap.)
État civil
NOM : BOREL DE MIRACLE     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1711-3-28   / 1776 ap.
Notes biographiques

Pierre BOREL DE MIRACLE, fils d'un musicien du roi, est né à Versailles. Il est formé à la musique, ainsi que son frère, à la cathédrale de Chartres, où il apprend notamment à jouer du serpent. Après Chartres, une ou plusieurs étapes de sa carrière nous échappent encore, avant qu'il n'exerce un temps à Troyes, puis Lunéville, Tours, pour finalement arriver à la cathédrale de Luçon.

• 28 mars 1711, Versailles [Yvelines] : Pierre BOREL, fils tardif de Jean BOREL DE MIRACLE (qui a environ 65 ans) et de Catherine Prudhomme, voit le jour paroisse Notre-Dame de Versailles. Il est baptisé le surlendemain en l'église Notre-Dame.

• 9 avril 1718, Chartres [Eure-et-Loir] : Pierre BOREL entre comme enfant de chœur à la cathédrale de Chartres. En 1719, il y est rejoint par son frère Jean Louis.
• Il en sort en 1730 avec, en plus de la gratification ordinaire de 200 livres, 20 livres pour avoir joué du serpent pendant un an.

• 16 novembre 1728, Versailles : Son père, Jean BOREL DE MIRACLE, toujours qualifié d'"officier ordinaire de la Musique du Roi", meurt à Versailles, âgé de 82 ans et quelques mois. Il est inhumé le lendemain, en présence de l'un des frères de Pierre, Antoine Hercule BOREL DE MIRACLE.

• 7 février 1736, Auxerre [Yonne] : Pierre BOREL DE MIRACLE, musicien de la cathédrale, épouse Louise Gautrin, dont il aura ensuite de nombreux enfants. La mariée est la fille de Louis GAUTRIN, collègue du marié au sein de la musique de la cathédrale, et l'union est célébrée par Louis Jacques AUBERT, chanoine et maître de musique de la cathédrale.

• 8 février 1737, Troyes [Aube] : Le baptême de Marie-Louise, fille de Pierre BOREL DE MIRACLE, "Musicien de cette Église", et de Louise Gautrin, indique que le musicien exerce alors à la cathédrale de Troyes.

• 6 novembre 1739, Troyes : Pierre BOREL DE MIRACLE est seulement dit "Musicien" lors du baptême de sa fille Marie-Edmée (ou Aimée). On peut penser qu'il exerce toujours à la cathédrale.

• 21 août 1741, Lunéville [Meurthe-et-Moselle] : Pierre BOREL DE MIRACLE, "ordinaire de la musique de Sa Majesté", c'est-à-dire du roi de Pologne, Stanislas, duc de Lorraine, et Louise-Thérèse Gautrin ont une fille prénommée Marie-Louise-Stanislas. Elle tient son troisième prénom de son parrain, Messire Stanislas comte de Miaskovski, "représenté par le sieur Louis de Nocl". Et elle a pour marraine Madame la Comtesse de Linange, représentée par damoiselle Marie-Anne Guillon.

• 10 mars 1743, Lunéville : Dans l'église paroissiale Saint-Jacques de Lunéville est célébré le baptême de Jean-Baptiste-François. Son père, Pierre BOREL DE MIRACLE, est toujours "Ordinaire de la Musique du Roi". Son parrain est Jérôme François MENU, lui aussi "Ordinaire de la Musique du Roi" et la marraine Marie-Élisabeth Louvain.

• 30 juin 1746, Lunéville : Le baptême de Marie-Élisabeth-Cécile Borel de Miracle indique que son père est toujours "Ordinaire de la Musique du Roi". Son parrain est Jean Georges KLEINHANS, également "Ordinaire de la Musique du Roi" et sa marraine est demoiselle Sauveur Morelle, veuve du sieur Boulanger.

• 3 août 1747, Lunéville : Un fils du "sieur Pierre de MIRACLE, Musicien du Roy, et demoiselle Louise Thérèse Gautrin" est baptisé à la maison par la matrone et meurt incontinent après.

• À une date qui reste à préciser, antérieure à juillet 1751, Pierre BOREL DE MIRACLE quitte Lunéville et la cour de Stanislas pour un poste à la cathédrale de Tours, accomplissant là un périple de 500 km et changeant assez radicalement d'univers.

• 1er juillet 1751, Tours : Dans l'église de Notre-Dame de Lescrignole, est célébré le mariage de Pierre BOREL DE MIRACLE, "Ordinaire de la musique de l’Église métropolitaine de Tours", veuf de Louise-Thérèse Gautrin, et de Renée Maignan (parfois Magnien), lingère, fille d'un laboureur de Varannes-sous-Montsoreau. Parmi les témoins cités du côté de la mariée figure Pierre THÉVENOT, organiste.

• À une date qui reste à préciser, postérieure au 1er juillet 1751 et antérieure à juin 1752, Pierre BOREL DE MIRACLE quitte la cathédrale de Tours pour celle de Luçon, à 190 km de là, en direction du sud-ouest. La série de registres capitulaires conservés aux archives diocésaines de Luçon souffre d'une lacune entre 1746 et 1764, ce qui empêche de préciser sa date de réception.

• 9 juin 1752, Luçon [Vendée] : Le curé de Saint-Mathurin de Luçon "a supplée les cérémonies de baptême à Louise Renée, baptisée à la maison étant en danger de mort par Renée Petit, matrone de ce lieu". Cette enfant, née le matin même, est une fille de Me Pierre BOREL MIRACLE, "ordinaire de la musique de Luçon", et de dlle Renée Magnien son épouse. Le parrain est un notaire de Luçon. La marraine, en revanche, ne sait pas signer.

• 8 février 1753, Luçon : Pierre BOREL DE MIRACLE, "ordinaire de la musique de Luçon" est le curateur de la fille mineure d'un perruquier défunt, Louise-Catherine Simonnet, qui se marie avec un maître perruquier, Pierre Pomereau, originaire du bourg de Coutras, diocèse de Bordeaux. Il signe "Pierre Borel de Miracle", avec un court paraphe sous "Miracle". Quant au père du marié, il est absent, et sa procuration est portée par Louis TRANCARD, lui aussi "ordinaire de la musique de Luçon".

• 21 octobre 1754, Luçon : Pierre BOREL DE MIRACLE, "officier de la musique de cette cathédrale de Luçon", signe au mariage de Jacques Mazière et Jeanne Simonet. Il est le curateur de cette dernière, signe de liens réels avec cette famille Simonet.

• 30 décembre 1758, Luçon : Il fait baptiser un nouveau fils et choisit Michel-Claude SIROL pour le porter sur les fonts.

• 28 février 1764, Luçon : Pierre BOREL "sieur de Miracle" assiste et signe aux mariages de deux "officiers de la musique" de la cathédrale, Michel-Claude SIROL et Pierre PONCIN, dont le second devient à la fois beau-père et beau-frère du premier. Ce double mariage un peu particulier semble avoir fédéré le milieu musical de Luçon : sont présents René BENOIST DE RIGNY, Claude VILNET, François ROLLAND, Pierre Antoine, Jean DEBRON, et "plusieurs autres leurs parents et amis".
• 7 juin 1764, Luçon : À l'occasion d'un chapitre général est dressée la liste du personnel musical de la cathédrale Notre-Dame. C'est la première qui soit accessible au début de ce registre capitulaire conservé, qui fait suite à une lacune de dix-huit ans. Sous la conduite de Pierre JOSSANT"symphoniarca", c'est-à-dire maître de musique, exercent dix vicaires musiciens. Ils sont énumérés dans l'ordre suivant, qui suit vraisemblablement celui de leur ancienneté locale : Pierre BOREL de MIRACLE, Claude VILNET, Pierre PONSIN, François ROLLAND, René BENOIST, Jean-Mathurin POULLET, Michel SIROLLE, Pierre ANTHEAUME, François PRÉAU et Jean DEBROU / DEBRON.

• 10 février 1768, Marans [Charente-Maritime] : Pierre "BORELLE" MIRACLE, musicien de la cathédrale de la ville de Luçon, signe au mariage de sa fille Anne "Borelle" Miracle, domiciliée depuis neuf ans, soit depuis environ 1759, dans cette paroisse de Marans, située à quelque 26 km au sud de Luçon, sur la rive gauche de la Sèvre Niortaise. On ignore le métier qu'elle y a exercé pendant ces neuf années. Le marié est Simon Gerboin, "instituteur de jeunesse". Or, celui-ci est fils de défunt François GERBOIN, et le neveu de Louis CORNEILLE, qui étaient tous deux musiciens. Il est donc plus que probable que le marié soit lui aussi impliqué dans le chant d'église à Marans. Par ailleurs, le célébrant mentionne dans l'acte de mariage la présence aux côtés de la jeune femme de "Renée Maignant, sa belle-mère".

• 27 novembre 1770, Sainte-Colombe-sur-Loing [Yonne] : Pierre BOREL, "musicien demeurant à Luçon" envoie son consentement au mariage de sa fille Marie-Louise Borel de Miracle, 33 ans, avec Jean-Georges Devathaire, chevalier, 29 ans. La procuration portant ce consentement a été faite devant maître Pouget de Marteilles, notaire à Luçon, le 18 octobre 1770. Le mariage est célébré dans ce village de Puisaye, situé à une petite quarantaine de km au sud-ouest d'Auxerre. La mariée est accompagnée de plusieurs membres de sa famille maternelle, les Gautrin, ce qui indique que sa mère était sans doute Bourguignonne et incite à supposer à Pierre Borel un poste antérieur (vers le milieu des années 1730) à proximité, peut-être à la cathédrale d'Auxerre. Les registres capitulaires de cette dernière ne sont pas conservés pour cette période.

• 12 juin 1771, Luçon : Au petit cimetière, est inhumé le corps de la première épouse de Jean-François PRÉAU, "officier de la musique de la cathédrale". Le curé précise : "son mari et Mrs les officiers de la musique de la cathédrale étaient présents à sa sépulture". L'acte porte les signatures de sept musiciens, qui – avec le veuf – forment en effet l'essentiel du corps de musique de la cathédrale à cette date-là. On reconnaît René BENOIST de RIGNY, Michel SIROL, Pierre BOREL DE MIRACLE, Jacques-René CORNAU le serpent, Jean-Pierre ANTHEAUME, François ROLAND et Pierre-Antoine FLAMAND. Seul manquent à l'appel l'organiste (qui est alors Pierre ROSSIGNOL) et le maître de musique.
• 27 août 1771, Luçon :  Pierre BOREL DE MIRACLE est présent et signe au mariage de sa fille Marie-Aimée "Borelle" avec Jean-François PRÉAU, qui était donc veuf depuis deux mois et demi seulement.

• 24 octobre 1776, Marans [Charente-Maritime] : Une quatrième fille de Pierre BOREL DE MIRACLE, Marguerite-Thérèse, se marie. Elle épouse un maître de danse, Pierre BERRURIER, lui aussi veuf d'un premier mariage. Le père de la mariée, présenté comme "musicien titulaire de la cathedrale de Luçon", n'est pas présent aux noces. Il a constitué pour le représenter Pierre ANTHEAUME, son ancien collègue à Luçon, maintenant installé à Marans. Son épouse Renée Maignan figure quant à elle parmi les témoins. Peut-être Pierre BOREL est-il malade ou trop fatigué pour parcourir les 26 km qui en itinéraire pédestre le plus direct séparent Luçon de Marans.
Il meurt probablement peu de temps après. Son acte de décès reste à retrouver. Le registre capitulaire luçonnais de ces années-là n'a pas été conservé (ou retrouvé).

• D'octobre 1785 à novembre 1786, Beaurepaire : On retrouve un BOREL DE MIRACLE dans la paroisse de Beaurepaire, située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Luçon. Il y signe divers actes en tant que vicaire, pendant environ un an. Quel lien a-t-il avec le musicien de Luçon ?
• De décembre 1786 à décembre 1787, Soullans : BOREL DE MIRACLE est maintenant vicaire à Soullans, à près de 70 km à l'ouest. On perd sa trace à la fin de l'année 1787.

Durant les années 1785 à 1787, le chapitre de Luçon continue à soutenir la famille MIRACLE en lui fournissant du pain et en payant son loyer. Le 15 janvier 1790 encore, le chapitre règle la somme de 84 livres "pour pain fourni à MIRACLE par aumône depuis le mois d’août 1788 jusqu’au 1er septembre dernier". Le 9 juillet 1790, une somme non précisément chiffrée est à nouveau versée pour la même cause au boulanger.

Mise à jour : 13 décembre 2023

Sources
F-Ad10/ 387_GG_13_64 ; F-Ad10/ 387_GG_14_01 ; F-Ad17/ BMS Marans ; F-Ad17/ GG 32 ; F-Ad28/ G266 ; F-Ad28/ G302 ; F-Ad37/ 6NUM6 /261 /130  ; F-Ad54/ 5MI 328/ R12 ; F-Ad54/ 5MI 328/ R13 ; F-Ad54/ BMS Lunéville ; F-Ad78/ 1080404 ; F-Ad85/ BMS Luçon ; F-Ad85/ BMS St-Mathurin de Luçon ; F-Ad85/ EDépôt 128 ; F-Ad85/ Edépôt 128 ; F-Ad89/ 5 Mi 110/4 ; F-Ad89/ 5MI 742/ 2 ; F-AdioLuçon/ AAR*/4 ; F-AdioLuçon/ AAR*/5

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