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LEMYRE, Jean Michel (1729 av.-1756 ap.)
État civil
NOM : LEMYRE     Prénom(s) : Jean Michel     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LEMIRE
MYRE
Date(s) : 1729 av.  / 1756 ap.
Notes biographiques

Jean-Michel LEMYRE ou LEMIRE a eu – au moins – deux carrières musicales successives, pour ne pas dire deux vies contrastées. La première purement profane, marquée en particulier par le poste de maître de musique à l'académie de musique de Moulins, qu'il occupe pendant environ deux ans, période durant laquelle il semble vivre hors mariage avec une jeune femme dont il a un enfant. La seconde est sagement religieuse : devenu organiste d'une abbaye à Rennes, il se marie en 1754 avec une tout autre femme.

• [Date ?], Paris : Jean-Michel LEMYRE ou LEMIRE est né paroisse Saint-Roch, à Paris, fils de Guillaume Lemire, et de Marie-Anne Du Laurens. Il est dit majeur lors de son mariage en 1754, ce qui suppose qu'il est né avant 1729, voire beaucoup plus tôt.

• 26 janvier 1745 - 1746, Moulins [Allier] : LEMYRE "dirige l'orchestre", selon le registre du Concert, et se présente comme "maître de musique à l'académie de musique de Moulins" lors d'un mariage en janvier 1745. Durant son séjour moulinois, il apparaît comme le père d'une fille naturelle, Élisabeth, née dès octobre 1745. Sans doute Anne Garnier, la mère, devait-elle être sa concubine avant son arrivée à Moulins.

• 5 février 1746, Moulins : Jean-Michel LEMYRE est témoin au mariage de Jean Louis CUVILLIER – que l'on sait par ailleurs gagiste du Concert – et dont le père Louis Antoine est musicien à Paris, domicilié paroisse Saint-Roch. C'est la paroisse natale de LEMYRE : peut-être le marié et son témoin se sont-ils connus à Paris ? Il signe "Jan Michelle Lemyre maître de musique".

LEMYRE quitte Moulins entre février 1746 et le 29 juin 1746, date à laquelle CHUPIN DE LA GUITONNIERE dirige l'orchestre de l'Académie.

• [À une date qui reste à découvrir, entre fin 1747 et fin 1751], Rennes : Jean-Michel LEMYRE devient organiste de l'abbaye bénédictine Saint-Georges, dont l'orgue est l'un des plus importants de la ville. Il succède à Étienne LEPLAT qui était l'organiste de l'abbaye depuis 1732 environ et qui l'est encore en octobre 1747 lorsque l'Abbesse de Saint-Georges obtient que son organiste soit exempté de la patrouille et du logement des gens de guerre.

• 27 mai 1751, Rennes : En l'église Saint-Jean, Jean-Michel LEMYRE est l'un des témoins du mariage de Jean LE ROY et Julienne Gautier/Gaultier. Il signe, sobrement, "Lemyre". Aucun métier n'est indiqué, mais le marié est au même moment connu comme facteur d'orgues, venu de Paris travailler et s'installer à Rennes. La présence de LEMYRE à ces noces n'est donc pas liée au hasard... Parmi les témoins, d'autres pourraient éventuellement être musiciens comme Claude-Jean Nicole, René-Pierre Brun ou encore "Malter", l'un des signataires.
• 2 décembre 1751 : "Lemyre organiste de labaye de sain gorge" signe ainsi au bas de l'acte de mariage du serpent basson de la cathédrale Saint-Pierre, Pierre-Étienne SAUTEREAU et de Marie Bourdin, également à Saint-Jean. Parmi les présents qui signent l'acte de mariage, on remarque Louis VAMBOURG qui est lui aussi musicien.

• 19 mars 1754, Rennes : Dans l'église paroissiale Saint-Germain est célébré le mariage du sieur Jean-Michel LEMYRE, "organiste de l'abbaye de St-Georges de cette ville", avec dlle Jacquemine Janne Bagot de La Garenne, originaire de la paroisse de Concoret, diocèse de St-Malo, mais demeurant comme le marié paroisse Saint-Germain. Les deux époux sont dit "majeurs d'âge". Les parents de l'organiste ont donné leur consentement devant un notaire de la région parisienne, près de Meulan.
• 13 avril 1754, Rennes : Jean-Michel LEMYRE, "organiste de l'abbaye de Saint-Georges", est le parrain de Marie-Jeanne-Gabrielle, fille de Pierre-Étienne SAUTEREAU et de Marie Bourdin, baptisée paroisse Saint-Jean. La marraine est la demoiselle Marie La Garenne, sans doute sa nouvelle belle-sœur.

• 10 septembre 1756, Rennes : Le baptême de Joseph-Ursule Lemyre, né le même jour sur la paroisse Saint-Pierre-en-Saint-Georges, donne lieu à un double parrainage prestigieux. La marraine n'est autre que la 'patronne' de l'organiste : "très haute et très puissante Dame, madame Ursule d'Alègre, grande prieure de l'abbaye Royalle de St-Georges de Rennes". Quoique représentée (par la belle-sœur du musicien, Dlle Marie Bagot La Garenne), la grande prieure signe tout de même l'acte : on lui a peut-être apporté le registre ensuite à l'intérieur de la clôture. Le parrain est un parent de la prieure : "très haut et très puissant seigneur Joseph, marquis d'Alègre, prince d'Orange"… Il est dit aussi "ancien exempt des gardes du corps du Roy, chevalier militaire de l'ordre Roïale de St-Louis, seigneur de Baron, Villars, Villeneuve et autres lieux". Il est pour sa part réellement absent et représenté par le sieur Jacques-François Allain Berland, négociant à Rennes. L'organiste signe le dernier, d'une écriture discrète, comme à son habitude : "Lemyre".

• La suite du destin de Jean-Michel LEMYRE reste à éclairer. On sait qu'en juin 1771, c'est Jean LE MAOU qui est à son tour exempté de la patrouille et du logement des gens de guerre en tant qu'organiste de l'abbaye Saint-Georges de Rennes. Cela suggère l'hypothèse que Jean-Michel LEMYRE est décédé antérieurement et que LE MAOU lui a succédé. Son décès reste à découvrir.

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• 9 germinal an XI (30 mars 1803), Rennes : Le décès de sa veuve, Jeanne Bagot la Garenne, survenu la veille rue aux Foulons, est enregistré. Elle était âgée de 78 ans, native de Concoret, et "veuve de Jean Michel LEMIRE", sans plus de précision.

Mise à jour : 5 septembre 2020

Sources
F-Ad03/ 2 Mi EC 196 27 ; F-Am Moulins/ n°400 ; F-Am Rennes/ BMS Rennes, St-Jean ; F-Am Rennes/ BMS Rennes, St-Pierre-en-St-Georges ; F-Am Rennes/ BMS St-Germain ; F-Am Rennes/ BMS St-Jean de Rennes ; F-Am Rennes/ NMD Rennes

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