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HERMILLY, François (ca 1751-1811)
État civil
NOM : HERMILLY     Prénom(s) : François     Sexe : M
Date(s) : 1751 ca  / 1811-12-31
Notes biographiques

François HERMILLY a été durant un temps actuellement mal défini chantre de la paroisse orléanaise de Saint-Victor, située entre celles de Saint-Aignan et de Saint-Euverte, un peu à l'écart du centre actif de la ville. On le rencontre ensuite dans la petite paroisse de l'Alleu-Saint-Mesmin, au cœur d'Orléans. Il reste à retrouver où il chantait en 1790 : très probablement dans l'une des nombreuses paroisses orléanaises, mais laquelle au juste ?

• [1751], Orléans : Si l'on en croit l'âge – peut-être arrondi – enregistré lors des formalités de son décès, François HERMILLY serait né en ou vers 1751, à Orléans. Toutefois les âges parfois indiqué dans l'état civil de Chécy lorsqu'il y exerce comme instituteur (voir ci-après ans IX à XIII) amènent vers une année de naissance qui serait plutôt 1746.

• [à une date et en un lieu qui restent à découvrir] : François HERMILLY et Marie-Madeleine Rolland se marient.

• [À partir de 1776 au moins, début du dépouillement effectué], Orléans : HERMILLY signe de temps à autre dans le registre de la paroisse Saint-Victor, lors des sépultures, auxquelles il assiste probablement en tant que chantre paroissial. Ainsi, le 31 mai 1776, il assiste et signe à l'inhumation de Louise Thierry de Quincay, "épouse en troisièmes nopces de François ÉVIN, garçon cordonnier, absent" [lequel est aussi chantre].

• De 1773 à 1781 : François HERMILLY et son épouse Marie-Madeleine Rolland (ou Roland), ont et/ou perdent plusieurs enfants paroisse Saint-Victor. Plusieurs accouchements se passent mal et nécessitent d'ondoyer les nouveaux-nés (dont, le 12 janvier 1780, "deux fois, l'une sur le pied, l'autre sur la teste, pour péril de mort, par Marie Daudin, sage femme"…), nouveaux-nés qui meurent peu après (dès la naissance, à trois jours, à dix jours…). Un autre enfant meurt à 17 mois. Une exception : le 3 janvier 1780, est inhumé Antoine-François, mort à l'âge d'environ 9 ans. Jamais ces actes divers ne livrent le métier exercé par le père, ni ceux des parrains et marraines, qui savent en général correctement signer.

• 29 novembre 1782, Orléans : "Hermilly chantre" signe l'acte de sépulture d'une femme de 76 ans, paroisse Saint-Victor. Il est rare dans les registres orléanais que la fonction de chantre soit exprimée en tant que telle. En ajoutant cette précision à son nom, HERMILLY imite la pratique des deux autres signataires de cet acte, "Landai eccl" et "Douville Curé".

• 21 juillet 1783, Orléans : Sauf erreur, c'est à cette date qu'apparaît la première signature "Gauthier" dans le registre de la paroisse Saint-Victor. HERMILLY semble avoir été remplacé par Gervais GAUTHIER, maître d'école qui exerçait antérieurement dans des bourgs de la Beauce. À partir de là, et jusqu'en 1790, on voit ce dernier signer à son tour, régulièrement, les actes de sépulture.
• 31 août 1783 : François HERMILLY signe pour la première fois un acte de sépulture à l'Alleu-Saint-Mesmin. Évincé de Saint-Victor – ou ayant de lui-même préféré en partir, il est difficile de le savoir –, François HERMILLY a retrouvé un poste de chantre dans la petite paroisse huppée de l'Alleu-Saint-Mesmin, au cœur de la ville. Il y prend la suite de Jean-Claude CHAPUIS.

• 8 août 1785 : Toujours à l'Alleu-Saint-Mesmin, François HERMILLY proclame sa qualité de chantre au bas d'un acte de sépulture ("hermilly chantre"). À ses côtés signent "Poirier sonneur" et bien entendu "Chesneau Curé".
Durant les mois qui suivent, et jusqu'à la fin de l'année 1786, il chante avec Nicolas GUÉRINEAULT à l'Alleu-Saint-Mesmin. Le 13 septembre 1786, ils signent d'un même élan "hermilly chantre" et "guerineault chantre".

• 1787 : Si Nicolas GUÉRINEAULT chante toujours à l'Alleu-Saint-Mesmin, François HERMILLY y a cédé sa place à Antoine BOYÉ.

• 7 mars 1788, Orléans : À Saint-Victor, l'acte de sépulture du petit Guillaume-Pierre, 8 ans, fils du chantre Guillaume-François BERTEAU et de son épouse Catherine Bourrée est signé d'un diacre et d'un vicaire de la paroisse Saint-Victor, mais aussi "Gauthier" et "Hermilly". Le premier, Gervais GAUTHIER, est clairement identifié comme chantre alors en activité à Saint-Victor. HERMILLY est l'ancien chantre aperçu antérieurement. Sa présence au décès du fils du chantre BERTEAU pourrait indiquer qu'il continue à fréquenter le lutrin dominical, même s'il n'assure plus l'assistance aux sépultures, à moins qu'il ne s'agisse d'un geste d'amitié envers son ancien camarade de lutrin.

1790, Orléans : Une signature HERMILLY aperçue dans un acte de sépulture de la paroisse Saint-Michel le 5 juillet indique que le chantre continuait de temps à autre à faire le service quand on avait besoin de lui (il en avait été de même l'année précédente, le 30 juin 1789). Mais il ne semble pas être le chantre titulaire de Saint-Michel. Dans quelle paroisse exerçait-il ? Il n'est pas encore maître d'école à Chécy [voir ci-après], du moins rien n'en transparaît dans le registre paroissial.

• Entre le 3 vendémiaire an IX [25 septembre 1800] et le 7 pluviôse XIII [27 janvier 1805], Chécy [Loiret] : Dans ce bourg situé à moins de 10 km à l'est du centre d'Orléans, rive droite de la Loire, François HERMILLY est très fréquemment l'un des deux témoins des déclarations de décès. Il est dit "instituteur primaire, demeurant à Chécy, rue du Bourg", puis, en l'an X, "instituteur, demeurant enceinte du Temple n°7", en l'an XIII "instituteur demeurant au bourg"

• 13 novembre 1810, Orléans : Marie-Madeleine Rolland meurt à l'âge de 67 ans au domicile du couple Hermilly, rue des Africains n°2. Elle était native de Chécy, et son mari est dit dans cet acte "ex instituteur du canton de Chécy".

• 30 septembre 1811, Orléans : François HERMILLY entre à l'hôtel-Dieu situé rue Parisis, dans le 2ème arrondissement. Il habitait jusqu'alors rue des Africains, dans le 3ème arrondissement.
• 31 décembre 1811 : Il meurt à l'Hôtel-Dieu sur les cinq heures du matin. La déclaration de son décès est effectuée le 3 janvier 1812 seulement par deux employés de l'établissement qui ne savent pas signer. Ils le disent "instituteur, âgé de 60 ans, né et domicilié audit Orléans", et "veuf de Marie-Madeleine Rassemblan / Rassemblau", nom qui demanderait à être explicité (sans doute une erreur du personnel hospitalier).

• 1erdécembre 1842 , Orléans : Deux employés de l'hôtel-Dieu déclarent le décès survenu la veille, "à six heures du soir dans le dit hospice où elle était entrée le 15 novembre dernier", de Adélaïde Hermilly, "journalière, non mariée, âgée de 66 ans, née à Orléans, y domiciliée rue du Vert Galant n°12, fille de François HERMILLY, instituteur, et de Marie-Madeleine Roland, son épouse". C'est donc le métier d'instituteur qui reste enregistré pour la postérité...

Mise à jour : 28 octobre 2019

Sources
F-Ad45/ BMS Orléans, Alleu-St-Mesmin ; F-Ad45/ BMS Orléans, St-Michel ; F-Ad45/ BMS Orléans, St-Victor ; F-Ad45/ BMS St-Donatien d'Orléans  ; F-Ad45/ BMS St-Victor, Orléans ; F-Ad45/ NMD Chécy ; F-Ad45/ NMD Orléans

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