BÉDOIT, Arnoult Bernard, fils (1782-1864)

L'unique collégiale de Nantes, Notre-Dame, dispose d'une psallette constituée de quatre enfants de chœur dirigés par un Maître de psallette. À la fin de l'Ancien Régime, force est de constater qu'ils ne sont plus que trois, dont deux viennent de commencer leur formation. Arnoult-Bernard BÉDOIT, fils du Maître de psallette, y est reçu. Sa reconversion dans l'armée était une des alternatives possibles...

• 23 septembre 1782, Nantes [Loire-Atlantique] : Arnoult-Bernard BÉDOIT, fils de Bernard BEDOIT et de Perrine Masson, est baptisé le jour de sa naissance paroisse Saint-Léonard. Son père est alors chantre de la collégiale Notre-Dame. L'enfant a pour parrain Arnoult Brice BRUNARD, alors Maître de psallette de la collégiale.

• 26 avril 1789, Nantes : Arnoult-Bernard BEDOIT, fils du Maître de psallette Bernard BEDOIT, est reçu enfant de chœur de l'avis unanime du chapitre aux conditions habituelles. Il succède à Jean MÉNARD. Les enfants de chœur étant reçus sur concours, il est vraisemblable qu'il ait été auditionné et ait déjà reçu des rudiments musicaux de son père.

• En 1790, le corps de musique de la collégiale Notre-Dame est constitué de l’organiste Jean François TARAIL, du maître de psallette (et chantre) Bernard BÉDOIT, des psalteurs François GAUDINEAU, Charles François POTIRON, René POTIRON également serpentiste et du sous-diacre Jean GANCEL ex-enfant de chœur.
Trois enfants de chœur sont en formation : Pierre LAINÉ reçu en juillet 1786, Arnould Bernard BÉDOIT en avril 1789 et Pierre Joseph DUBREUIL reçu en décembre 1789.

• 18 mars 1791, Nantes : Le Directoire statue sur une requête qui lui a été adressée par les parents des enfants de chœur en date du 17. Il est décidé que les enfants recevront une somme de 120 livres chacun correspondant au coût des vêtements (un habit – veste et culotte –, un chapeau, deux paires de souliers, six chemises neuves). La somme de 10 livres chacun leur est attribuée au titre de leurs gages. Le chapitre reste redevable de gages antérieurs éventuellement dus.

• 26 juin 1806, Nantes : Bernard-Arnoult semble absent lors du décès de son père Bernard BÉDOIT devenu instituteur. Est-il déjà engagé dans l'armée ?

• 16 août 1816, Nantes : Arnoult-Bernard BÉDOIT s'est reconverti dans l'armée puisque lors de son mariage il est adjudant sous-officier de la légion de la Loire-Inférieure. En changeant d'employeur, il a simplement changé d'institution. Sa femme, Catherine Detienne, est lingère, née à Arad en Hongrie [actuelle Roumanie]. Si le père est "militaire retiré", la mère Catherine Tonine est née à Udine en Italie. Ces villes lointaines indiquent que BÉDOIT, comme la famille de sa femme, ont connu différentes villes de garnison. Se sont-ils rencontrés lors de cette itinérance ? Parmi les personnes présentes à la cérémonie on remarque Perrine-Marie-Louise Bédoit, sœur et religieuse.

• 19 octobre 1818, Nantes : BEDOIT, adjudant sous-officier, déclare le décès de sa belle-mère Catherine Tonine, âgée de 51 ans, née à Udine en Italie. BEDOIT est accompagné par un aubergiste dénommé Fleurdepied. Son beau-père, Pierre Detienne, ex-militaire, semble toujours vivant.

• 8 février 1820, Nantes : Arnoulph BÉDOIT, fils de Bernard, devenu cafetier, se fait accompagner du cordonnier Rauber pour déclarer le décès de sa mère Perrine Masson, lingère, âgée de 80 ans. Ils indiquent qu'elle est née à Monnières en Loire-Inférieure alors qu'il s'agit plutôt du Pallet, ainsi que noté dans l'acte de mariage. Les deux localités sont proches l'une de l'autre, séparées par la Sèvre nantaise.

• 22 novembre 1863, Nantes : Arnoult-Bernard BEDOIT, sous-officier retraité, perd sa femme Catherine Detiene, rentière de 62 ans environ, née à Arad Hongrie [Roumanie].

• 21 février 1864, Nantes : Arnould-Bernard BEDOIT, pensionnaire de l'état, âgé d'environ 81 ans, s'éteint en sa demeure place du Bouffay n°6. Le décès est déclaré par un rentier âgé de 70 ans ainsi que par un tailleur. Il ne semble pas que les BEDOIT ait eu une descendance.

Mise à jour : 22 mars 2021