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GODEAU, Denis (1732-1825)
État civil
NOM : GODEAU     Prénom(s) : Denis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GODOT
Date(s) : 1732-2-7   / 1825-6-4 
Notes biographiques

Originaire d'Angers, Denis GODEAU, clerc tonsuré, est reçu comme organiste à la Collégiale Saint-Laud du lieu lorsqu'on l'aperçoit pour la première fois. Il a déjà plus de trente ans... Puis il migre vers la Bourgogne : durant douze ans, de 1772 à 1784, Denis GODEAU est à la fois maître des enfants de chœur et organiste de la collégiale Saint-Pierre de Mâcon. La suite de sa carrière nous est inconnue : elle se déroule probablement dans les environs de Mâcon, où il décède en 1825, à l'âge respectable de 93 ans.

• 7 février 1732, Angers [Maine-et-Loire] : Né le même jour, Denis GODEAU est baptisé à La Trinité. Il est fils de Pierre Godeau, maître tailleur de pierres, et de Perrine Audoin, son parrain est également maître tailleur de pierres, sa marraine possiblement une tante ou une cousine. Aucun ne signe l'acte.

• [1739-1749 environ] : On peut faire l'hypothèse que Denis GODEAU a été formé dans une psallette, probablement l'une des psallettes angevines, où il a acquis le bagage musical qui lui a permis ensuite d'occuper les postes où on le voit nommé.

• 24 mai 1763, Angers : Les chanoines de la collégiale Saint-Laud "ont fait marché avec le sieur GODEAU clerc tonsuré du diocèse d’Angers organiste pour toucher l’orgue jusqu’à la toussaint prochaine et lui ont promis 50 livres ce qu’il a accepté".
• 28 novembre 1763 : Le sieur GODEAU clerc tonsuré de ce diocèse est officiellement reçu "en la place d’organiste" de la collégiale Saint-Laud, aux gages de 150 livres "pour cette année jusqu’à la toussaint prochaine", et ensuite "190 livres et son boisseau de sel les autres années suivantes à la charge pour lui de toucher exactement tous les offices du chœur même les samedis de l’année".

• 1er août 1768, Angers : Le chapitre de Saint-Laud lui délivre une attestation de vie et mœurs, ce qui laisse supposer qu'il est sur le point de quitter la collégiale. C'est ensuite le Sieur GABORY qui est rémunéré "pour avoir touché l’orgue de cette église pendant l’absence de l’organiste du chapitre".

• 1768-1772 : Nous ignorons les conditions de sa migration vers la Bourgogne, à Tournus d'abord, puis Mâcon.

• 26 août 1772, Mâcon [Saône-et-Loire] : Le chapitre  de la collégiale Saint-Pierre choisit le sieur Denis GODEAU, "clerc tonsuré demeurant actuellement à Tournus", pour remplacer le sieur MOYNE au double poste de "maître des enfants de chœur de cette église et organiste". Il n'est pas dit de quel diocèse il est clerc tonsuré. La délibération résume les obligations du nouveau maître : d'une part "l’instruction des enfants de chœur pour le plain chant, la musique et la latinité", d'autre part "toucher l’orgue aux jours et heures accoutumés", "comme aussy de nourrir les dits enfants et leur donner tous ses soins pour les exercices de piété".
Le chapitre accorde au nouveau venu "pour une fois seulement" une somme de 100 livres "pour luy aider à se meubler". On lui promet également une "pension de 100 livres annuellement par forme de gratification seulement", qui vient s'ajouter aux émoluments [non chiffrés ici, mais fixés à 1 100 livres un peu plus tard] attachés à la double place.
Son contrat ne débutera qu'au 24 du mois de septembre prochain (1772). En attendant GODEAU... est-ce MOYNE qui continue à tenir la maîtrise ? Il avait pourtant présenté sa démission dès le 28 août 1771, avec fixation d'un délai pour quitter son poste fin juin 1772.

• [1772-1783], Mâcon : Régulièrement on voit le sieur GODEAU "maître des enfants de chœur" apparaître dans le registre capitulaire de la collégiale Saint-Pierre pour des remboursements "des avances par luy faittes à la maîtrize suivant son mémoire", ainsi que pour sa gratification annuelle de 100 livres.

• 10 mai 1784, Mâcon : Son successeur, le sieur Jacques-Henry PASQUIER "prêtre du diocèze de Paris", est reçu par le chapitre de Saint-Pierre. Il "entrera en possession de la maîtrize à compter de la feste de St-Jean-Baptiste prochaine", ce qui laisse supposer que GODEAU exercera jusqu'à cette date, fin juin 1784.
• 22 juin 1784 : En effet, c'est à cette date que le chapitre mâconnais règle les derniers comptes avec le maître sur le départ. Il lui verse la somme de 276 livres, "sçavoir 200 livres pour le clavecin qu’il laisse à la maîtrise, pour la tapisserie de sa chambre et les planches qui sont dans le grenier, 50 livres pour six mois de sa gratification annuelle, et 26 livres 5 sols pour papier, plumes et encre qu’il a fourni aux enfants pendant le cours de l’année". Le fait de laisser son clavecin à la maîtrise sonne comme un renoncement, la fin d'un cycle consacré à la musique. C'est peut-être alors qu'il se fait ordonner prêtre. Il a déjà 52 ans.

• Que devient Denis GODEAU alors ? Où et quand exactement accède-t-il à la prêtrise ? Quelle est sa suite de sa carrière ? Est-il en charge d'une paroisse aux environs de Mâcon ? 

• 4 juin 1825, Mâcon : Denis GODEAU, rentier, prêtre, décède à 93 ans au domicile du sieur Dumontet, rue de la maîtrise. Il est originaire d'Angers [Maine-et-Loire], fils de Pierre Godeau et de Perrine Audouin.
On remarque l'adresse de son dernier domicile...

Mise à jour : 27 mai 2021

Sources
F-Ad49/ BMS Angers, La Trinité ; F-Ad49/ G 940 ; F-Ad71/ G 317/3 ; F-Ad71/ G 318/1 ; F-Ad71/ G 318/2 ; F-Ad71/ NMD Mâcon

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