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AMIDEY, Claude (1731-1789)
État civil
NOM : AMIDEY     Prénom(s) : Claude     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : AMIDÉ
AMIDET
LAMIDEY
Jean Claude
Date(s) : 1731-7-26   / 1789-8-5 
Notes biographiques

Originaire de Besançon, neveu de Prothade AMIDEY, Claude AMIDEY est le dernier maître de musique connu de la petite collégiale Notre-Dame de Semur-en-Auxois, dans le diocèse d'Autun. Bien des zones d'ombre subsistent encore dans son itinéraire de vie, que la poursuite de l'enquête devrait permettre  de réduire, peut-être avec votre aide, ô lecteur, ô lectrice.

• 26 juillet 1731 ou 22 février 1732, Besançon [Doubs] : Claude AMIDEY, clerc tonsuré, ne s'étant pas marié, aucun document actuellement retrouvé n'établit fermement sa filiation (son acte de sépulture ne l'indique pas non plus).
Deux possibilités s'ouvrent à nous, concernant deux garçons baptisés Jean-Claude (seul le second prénom aurait ensuite été utilisé, ce qui est fréquent), nés à sept mois d'intervalle, sur la paroisse Notre-Dame de Jussa Mouthier à Besançon, tous deux fils de vignerons qualifiés de "citoïen de Besançon" et tous deux neveux de Prothade AMIDEY, alors maître de musique et chanoine de la collégiale Notre-Dame de Dole (depuis 1728).
Le premier est fils de Jean-Louis Amidey, et de Jeanne-Denise Rouillot son épouse. De ce fait, il est aussi un jeune frère de Jean-Antoine (ou Antoine tout court), né trois ans plus tôt, qui deviendra lui aussi musicien. Leur père signe avec une belle signature. En revanche, le prêtre qui a conféré le baptême dit de ses parrain et marraine qu'ils sont "tous deux illétérés".
Le second nouveau-né possible est fils d'Ambroise Amidey et de son épouse Élisabeth Guyon. Ni son père ni son parrain, le jardinier Claude Robelin, ne savent signer. La marraine, Charlotte Lespagney, signe seule l'acte de baptême.

• Où Claude AMIDEY a-t-il reçu sa formation musicale ? On peut faire l'hypothèse qu'il a pu être enfant de chœur à la cathédrale de sa ville natale, mais cette piste demandera à être confrontée aux sources. On peut aussi imaginer que son oncle, Prothade AMIDEY, l'ait fait recevoir à la maîtrise de Dole. Notons qu'à son décès il est dit "clerc tonsuré du diocèse de Besançon", ce qui va tout à fait dans le sens d'un séjour dans une maîtrise d'enfants de chœur vers la fin duquel il aurait été tonsuré.

• 21 janvier 1749, Dole [Jura] : Un certain Jean-Claude AMIDEY, "musicien à l'église de la paroisse" est présent et signe en tant que témoin au mariage de deux "chanteurs de chansons", probablement ambulants. Il signe "jean claude Amidey". Sa signature indique qu'il ne s'agit pas de celui qui est ci-après étudié à partir de 1755.
• 20 et 22 avril 1749, Beaune : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame de Beaune passe convention avec un joueur de serpent pour une période d'essai de trois ou quatre mois. Le secrétaire capitulaire ne livre pas le nom du musicien. Il faut attendre le 5 septembre suivant pour comprendre qu'il s'agit d'un certain sieur AMIDEY.
• 5 septembre 1749 : FLUTTE "a joué du serpent à la grande Messe". Le jour même, le chapitre s'assemble "à l'extraordinaire" et décide de l'engager. Par contre coup, le sieur AMIDEY qui avait été reçu à l'essai le 20 avril précédent est licencié sur le champ. Son prénom n'étant pas donné, on ne peut savoir s'il s'agit de Claude, de son frère Antoine, ou encore d'un autre musicien portant le même patronyme, tel ce Jean-Claude AMIDEY, entrevu à Dole juste avant. Le serpent ne réapparaît jamais dans la suite de ce que l'on connait de la vie de Claude AMIDEY, si ce n'est sous la forme – ténue – du parrainage d'une enfant FLUTTE en 1757, indice qui semble très insuffisant. De plus il n'aurait eu alors qu'à peine (ou pas encore) 18 ans lors de sa réception à Beaune, âge où il pourrait être encore en train de terminer son temps d'enfant de chœur puis de poursuivre quelque étude – que ce soit à Besançon ou à Dole. Il pourrait donc plus vraisemblablement s'agir de son frère (ou de son cousin) Antoine, qui a alors 21 ans.

• [À une date qui reste à découvrir, antérieure à avril 1755], Dijon : Claude AMIDEY est engagé pour chanter la basse-contre à la Sainte Chapelle.

• 12 avril 1755, Dijon : Claude AMIDEY, "musicien", est le parrain du douzième enfant de Claude-Anatoile CHAUVEREICHE, musicien de la Sainte Chapelle. Bien que son lieu d'exercice ne soit pas précisé, il est très probablement déjà en poste à la Sainte Chapelle. Il signe "Claude Amidey" avec un A majuscule pointu bien dessiné. Il ne s'agit pas du musicien qui avait été témoin de mariage en 1749 à Dole.

• 7 décembre 1757, Dijon : Claude AMIDEY, musicien de la Sainte Chapelle, est parrain d'une enfant de Marie-Michel FLUTTE. La marraine est Claudine Allard, épouse du sieur CHAUVEREICHE. Le père, le parrain et le mari de la marraine sont tous trois musiciens à la Sainte-Chapelle. Sa signature est la même qu'en 1755 ("Claude Amidey").

• 12 janvier 1759, Dijon : Claude AMIDEY chante la basse-contre à la Sainte Chapelle. Il obtient du chapitre un contrat à vie qui lui assure à terme une somme viagère de 500 livres par an. Dans un premier temps, seule la moitié de cette somme lui est garantie, l'autre moitié  restant sujette "au retranchement et à la radiation", c'est-à-dire à des retenues en cas d'absence injustifiée. Au bout de vingt ans de service, la totalité de la somme lui est garantie, à condition "qu'il continuera toujours de demeurer en cette ville" et à "se trouver assidument aux offices et services".

• En théorie, donc, Claude AMIDEY devait voir sa retraite assurée à partir de 1779. Jusqu'à quelle date a-t-il fait le service à la Sainte Chapelle ? Pour quelle raison et quand a-t-il quitté la plus puissante église de la région pour la petite collégiale de Semur ? Les registres capitulaires de la Sainte Chapelle comme ceux de Notre-Dame de Semur n'étant pas conservés, il faudra découvrir d'autres sources pour répondre à ces questions...

• [En 1766, le maître de musique de Notre-Dame de Semur est Jean-Baptiste PINOT].

• 5 février 1782, Semur-en-Auxois : Claude AMIDEY est maitre de musique de la collégiale Notre-Dame de Semur lorsqu'il assiste au mariage de Louis POILVEY "sous chantre de l'église collégiale de Semur" avec la fille d'un boulanger de la ville. Il signe "CAmidey" d'une petite écriture penchée vers la droite, le C s'enchaînant sur le A et pouvant induire une  lecture "Lamidey" fautive. En dehors du fait qu'ici il n'écrit que l'initiale de son prénom, la signature est semblable à celles observées à Dijon en 1755 et en 1757 (notamment la graphie du A majuscule). Cette signature, la coïncidence du prénom, ainsi que la relative proximité géographique (65 km, soit une quinzaine d'heures de marche entre Dijon et Semur), tous les indices vont dans le même sens et tendent à confirmer qu'il s'agit du même homme que le musicien antérieurement en poste à la Sainte Chapelle dijonnaise.

• 5 août 1789, Semur-en-Auxois : "Me Claude AMIDEY clerc tonsuré du diocèse de Besançon, maitre de musique et sous chantre de cette église", décède à l'âge de 55 ans. Il est inhumé le lendemain en présence du bas chœur.

Qui lui succède à la tête de la musique de Notre-Dame de Semur ? Il est possible que le chapitre n'ait pas recruté de nouveau maître entre la disparition de Claude AMIDEY et sa propre dissolution...

Mise à jour : 20 novembre 2020

Sources
F-Ad21/ BMS Dijon, St-Médard ; F-Ad21/ BMS Semur-en-Auxois ; F-Ad21/ G 1141 ; F-Am Besançon/ BMS Besançon, ND de Jussa Mouthier

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