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ANGO, Louis Nicolas Bernard (1758-1795)
État civil
NOM : ANGO     Prénom(s) : Louis Nicolas Bernard     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ANGOT
ANGAULT
Date(s) : 1758-1-6   / 1795-9-24 
Notes biographiques

Louis Nicolas Bernard ANGO, a été formé à la paroisse Saint-Gervais de Paris, sa ville natale, avant de commencer ses pérégrinations à la recherche d'un poste de joueur de serpent et de basson suffisamment attractif. Après s'être fixé un temps à Troyes, où il joue à la collégiale Saint-Étienne tout en donnant des leçons en ville, il s'installe en 1785 sur les bords de Loire au service des chanoines de la riche collégiale Saint-Martin de Tours et se marie. La Révolution ne le met pas sur la touche, car il conserve ses fonctions dans la nouvelle structure paroissiale Saint-Martin jusqu'en 1793, avec toutefois des gages presque deux fois moindres. Avant sa mort survenue en septembre 1795, on le mentionne encore comme artiste musicien.

• 6 janvier 1758, Paris : Louis Nicolas Bernard ANGO vient au monde paroisse Saint-Paul, il est le fils de Jacques Nicolas, bourgeois de Paris et de Charlotte Belois/Benoîst.

• [1768-1776], Paris : Le jeune ANGO est enfant de chœur dans la paroisse de Saint-Gervais, là ou le grand Armand Louis COUPERIN touche les orgues. Cinq ans avant sa réception, on sait que c'est l'abbé BACHELET qui avait la direction des six enfants de chœur.

• [1777-1780], Paris :  Les fabriciers le gardent au service de la paroisse Saint-Gervais comme musicien serpent.

• [1781-avril 1783], Paris : Il passe les trois années suivantes à la paroisse Saint-Jean[-en-Grève], toujours à jouer du serpent. En tant qu'aide-serpent, il touche 72 livres par an.

• 23 avril 1783, Asnières-sur-Oise [Val-d'Oise] : Louis Nicolas Bernard décide de quitter la capitale et trouve à s'employer comme serpent à l'abbaye cistercienne de Royaumont.

• 18 septembre 1783, Asnières-sur-Oise : Le procureur de l'abbaye lui signe un certificat de service, preuve qu"il quitte Royaumont.

• 1785, Troyes [Aube] : Les comptes 1785-1786 du chapitre de la collégiale Saint-Étienne indiquent le versement d'une certaine somme "au sieur ANGOT pour 5 mois moins un jour à raison de 33 sols par jour" [source à préciser].
• 20 avril 1785, Troyes : ANGO, "musicien de la Collégiale Royale de Saint- Étienne", publie une annonce dans le "Journal de la ville de Troyes et de la champagne méridionale" pour faire savoir qu'il enseigne la musique vocale et le basson. Il indique comme adresse "cloître Saint-Étienne, chez M. Richard, Maître de pension"
• 9 décembre 1785, Tours [Indre-et-Loire] : Les chanoines de Saint-Martin le reçoivent en "galerie" après la grand-messe [pendant laquelle il a dû jouer] comme "joueur d'instruments" ["musicum instrumentorum lusorem"] à 40 sols par jour. Il joue du serpent et du basson. À la fin du mois, c'est Philippe Sulpice LEJAY, le maître de musique de la collégiale troyenne qui arrive à Tours pour prendre la direction de la maîtrise de la cathédrale. Ce n'est sans doute pas une coïncidence...

• 12 janvier 1786, Tours : Le chapitre lui avance 96 livres qu'il remboursera mensuellement.
• 17 août 1786, Tours : On lui accorde un congé de huit jours avec maintien de ses gains au chœur.
• 23 septembre 1786, Tours : Le chapitre lui accorde une nouvelle avance, cette fois de 72 livres, qu'il remboursera à raison de 6 livres par mois. 

• 26 février 1788, Tours : Il est reçu pour 700 livres par an dont 300 livres en titre comme musicien de la collégiale Saint-Martin, à condition qu'il enseignera le serpent et le basson aux enfants de chœur en alternance avec PINSON.
• 18 mars 1788 : Le chapitre lui avance la somme de 144 livres à condition de rembourser 12 livres par mois, peut-être dans la perspective de son proche mariage et de sa mise en ménage.
• 14 avril 1788, Tours : Louis-Nicolas-Bernard ANGO s'unit dans l'église Saint-Pierre-le-Puellier à Françoise-Gabrielle Villeret, fille d'un marchand âgée de 35 ans en présence de Louis PINSON, l'autre serpent de la collégiale, Noël Louis SACHÉ musicien haute-contre de l’église Saint-Martin et de Jean Claude VERNIER musicien quartaire au service de la cathédrale. Deux jours auparavant, les deux futurs ont signé leur contrat de mariage dans l'étude de maître Hubert. ANGO apporte l'équivalent de mille livres en meubles et effets personnels qui ne sont pas détaillés. Sa future apporte mille livres "en deniers comptants" et 2 800 livres en meubles et effets personnels dont l'état estimatif est joint au contrat; elle est également propriétaire de quelques arpents de terre à Mathelan. Ils se marient sous le régime de la communauté. Le luthier François Boutet, qui demeure paroisse Saint-Pierre-le-Puellier, cousin de la future par son épouse, Anne Patelin, signe comme témoin.Du point de vue financier, c'est un beau mariage pour notre musicien.
• 12 août  1788 : Le chapitre lui accorde un mois de congé à prendre après la fête de l'Assomption à condition que Louis PINSON joue aux jours habituels de musique.
• 19 août 1788, Tours : Le sieur Louis-Nicolas-Bernard ANGO "musicien de l'église de Saint-Martin", de la paroisse de Saint-Venant, est parrain du 5ème enfant du sieur Sylvain VALLAT, maître de musique.

• 29 janvier 1789, Tours : Sylvain VALLAT, musicien de la paroisse Saint-Saturnin et l'épouse de François BOUTET, luthier de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier, cousine de l'enfant, portent sur les fonts baptismaux le premier enfant du couple Ango/Villeret, Julie Françoise.
• 25 octobre 1789, Tours : Françoise-Gabrielle Villeret, femme du sieur Louis-Nicolas-Bernard ANGO, "musicien de l'église de Saint-Martin", est marraine de l'enfant suivant de Sylvain VALLAT. Le couple Ango semble avoir déménagé puisque la marraine est dite "de St-Clément".

1790, Tours : Louis-Nicolas-Bernard ANGO est toujours en poste comme musicien serpent et basson de la collégiale Saint-Martin et perçoit annuellement 700 livres de gages, dont 300 livres en titre. Il jour sous la direction de Julien Élie LEROY.
• 2 novembre 1790, Tours : Il adresse une requête au comité ecclésiastique dans laquelle il précise les différentes étapes de sa carrière. "Déclare ...qu'apres avoir été employé au service de l'église de sa tendre jeunesse pour etre enfant de choeur depuis musicien pour le basson et serpent en 1776 dans les villes de Paris et de Troyes de là au chapitre de Saint Martin de Tours dans le courant de novembre 1785..."; plusieurs certificats sont joints signés de ses différents employeurs.

• 1er février 1791, Tours : Le directoire du district estime qu'il doit avoir la somme de cinq cent livres de pension.
• 11 juillet 1791, Tours : François BONJOUR, maître de harpe et de clavecin, signe comme parrain de leur fils Louis-François-Auguste. ANGO est mentionné comme musicien. Le même jour, le district de Tours lui octroie un secours de 125 livres en tant qu'ancien musicien de la collégiale Saint-Martin.
• 15 septembre 1791, Tours : ANGAULT [sic] est reçu comme l'un des deux serpents de la nouvelle paroisse Saint-Martin dont la fabrique fonctionne depuis le mois de juillet précédent. Il y retrouve son confrère PINSON et quatre chantres, ROBERT, LEVASSEUR, MANDREVILLE, GAILLOURDET. Chacun recevra "trente trois livres six sols huit deniers par mois, pour leur service ordinaire dans la ditte Eglise" soit un revenu annuel de 400 livres. Cela représente  diminution de près de la moitié de ses gages. Le 25 novembre suivant, tous rédigent une requête à l'intention de la fabrique, réclamant d'être enfin payés. Cette dernière dégage un secours de cent livres à chacun, somme correspondant à un trimestre échu en octobre.

• Octobre 1792, Tours : ANGO perçoit son trimestre de la pension de 300 livres qui a été fixée suite à la loi du 1er juillet, comme ci-devant musicien de l'ancienne collégiale.
• 6 décembre 1792, Tours : Toujours en place comme basson, il signe une requête de plus demandant le versement de ses appointements avec les quatre chantres et reçoit les 100 livres attendues.

• 4 mars 1793, Tours : On relève la dernière mention d'ANGO dans le registre qui n'est tenu que jusqu'à la fin juin; il perçoit ses 100 livres trimestrielles.

• 1er mars 1794, Tours : Il touche du directoire du département la somme 73 livres 5 sols 6 deniers qu'on lui devait encore pour ses gages de musicien à Saint-Martin sur une période de deux mois et six jours échue le 31 décembre 1793, c'est-à-dire le jour de la suppression de la paroisse.

• 21 avril 1794, Tours : Le citoyen Louis-Nicolas-Bernard ANGO, "musicien habitant de cette commune, y demeurant rue Néricault Destouches section du Chardonnet", déclare la naissance, la veille au soir, d'une fille appelée Rose Angélique. Il est accompagné dans sa démarche d'un armurier et de "la citoyenne Renée Françoise Courtois, épouse de Sylvain Jean VALLAT chef de légion de la garde nationale de cette commune y demeurant section de la Poissonnerie".

• 5 juillet 1795, Tours : ANGO, "artiste musicien" demeure section du Chardonnet lorsqu'il signale le décès de sa fille Rose Angélique. 
• 24 septembre 1795, Tours : Louis-Nicolas-Bernard ANGO, "artiste musicien" meurt à son domicile, section de la Poissonnerie. L'un de ses anciens collègues, Jean-Baptiste MANDREVILLE, déclare le décès.
Sa veuve se remarie en juillet 1797 à un employé du département, François Lovot.

Mise à jour : 12 août 2017

Sources
F-Ad10/ 6G 744(A) ; F-Ad37/ 1Q 534 ; F-Ad37/ 2L 803 ; F-Ad37/ 3E4/ 494 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 526 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 707 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 820 ; F-Ad37/ 6NUM6: 261/311 ; F-Ad37/ 6NUM8/ 261/ 005 ; F-Ad37/ 6NUM8/ 261/ 014 ; F-Ad37/ 6NUM8/ 261/ 017 ; F-Ad37/ G 590 ; F-Ad37/ G 606 ; F-Ad37/ L 624 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°32 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°33 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°36 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°37 ; F-An/ DXIX/090/755/09 ; F-An/ DXIX/090/756/03 ; F-An/ DXIX/090/756/16 ; F-An/ H5/3783 ; Journal de la ville de Troyes..., année 1785

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