Login
Menu et informations
ARMANT, Sébastien (ca 1740-1795)
État civil
NOM : ARMANT     Prénom(s) : Sébastien     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ARMAND
HARMANT
HARMAND
HERMANT
HERMAND
Date(s) : 1740 ca  / 1795-1-20
Notes biographiques

Fils d'un "joueur d'instruments", Sébastien ARMANT est lui-même "musicien". Quoique résidant successivement dans plusieurs villes capitales de diocèse, Metz, Langres, Autun, ce qui fait ressembler ses déplacements à ceux des musiciens d'Église allant de cathédrale en cathédrale, il semble bel et bien n'avoir pratiqué qu'une musique de divertissement, ce que vient confirmer la découverte de l'acte de baptême d'un fils en 1779 dans la petite ville de Lormes [Nièvre], où il est dit "maître de danse". Il meurt dans des conditions dramatiques.

• [1740], Metz ? : Selon l'âge indiqué à son premier mariage, Sébastien ARMANT est né en 1740. Peut-être à Metz, lieu précisément de ce premier mariage, et ville où ses parents, Jean ARMANT et Marie Godefrin, sont encore domiciliés en 1774.

• 11 mai 1762, Metz : Sébastien ARMANT, âgé de 22 ans, et Barbe Henry, 24 ans, se marient à Saint-Victor. Si le métier du jeune homme n'est pas indiqué, son père, en revanche, est joueur d'instruments. La mariée est fille d'un maitre cordonnier antérieurement décédé. Les deux nouveaux époux signent l'acte ("barbehenry", avec quelque difficulté, et "sebastient armant").

• 6 juin 1774, Langres : En l'église Saint-Amâtre, le frère Romuald, sous prieur des Carmes, célèbre le remariage d'un veuf, Sébastien ARMAND, musicien, veuf de Barbe Henri, avec une paroissienne de Saint-Amâtre, Marguerite Caillet, fille majeure d'un maître charpentier. L'époux, lui, est paroissien de Saint-Martin de Langres, et ses parents résident toujours à Metz. Il est accompagné de deux perruquiers. Il signe "Sebastien armant", tandis que sa nouvelle épouse ne sait pas signer.

• 6 juillet 1777, Langres : La famille vit toujours à Langres, où naît une fille prénommée Anne.

• 19 décembre 1779, Lormes [Nièvre] : Un fils, Pierre, est baptisé dans cette petite ville d'à peine plus de 2 000 habitants. Le sieur Sébastien ARMANT y exerce comme "maitre de danse", peut-être en partie auprès des pensionnaires du couvent des Ursulines. Il y a 157 km de Langres à Lormes par l’itinéraire pédestre le plus direct… et 60 de Lormes à Autun.

• 4 novembre 1784, Autun : Sur la paroisse Saint-Jean-de-l'Évangéliste, le curé Brunet, procède à l'inhumation d'une enfant de deux ans décédée la veille, Antoinette, fille de Sébastien ARMANT, "maître de danse à Autun", et de Marguerite Caillet. On reconnaît les deux signataires de l'acte : Claude PUTHEAUX et Joseph DEPOIL ("Putheaux" et "depoil"). Comme ni l'un ni l'autre ne sont alors chantres dans cette paroisse, on peut supposer qu'ils sont venus parce qu'ils sont liés au père endeuillé.

• 28 avril 1785, Autun : François, fils légitime de Sébastien ARMANT et de Marguerite Caillet naît et est baptisé, sans que le métier de son père ne soit précisé. La paroisse Saint-Jean-de-la-Grotte-Saint-Pancrace, où est maintenant installée la famille, est celle où vivent les musiciens de la cathédrale. Rien, pour autant, ne prouve en quoi que ce soit, que ce Sébastien ARMANT soit  lié aux musiques d'Église.
• 4 septembre 1785 : Marguerite Caillet, "épouse de Sébastien ARMANT, musicien", est marraine de la fille d'un coutelier. Le parrain est tailleur d'habits. Il signe seul, la marraine ayant déclaré ne pas savoir signer, "de ce enquise".

• Mars 1790, Autun : La Liste générale des domiciliés de la ville d’Autun et dépendances, établie à partir de fin décembre 1789 et publiée en mars 1790, mentionne sous le n°298 "ARMAND maître de danse" logé Place d’Hallencourt, 1ère section.

• 1er pluviôse an III (20 janvier 1795), Le Creusot [Saône-et-Loire] : Sébastien ARMANT est devenu "marqueur sur les puits de la mine de charbon du Creusot"  : le "marqueur" est l'employé chargé de marquer les sacs remontés du fond par les mineurs payés à la tâche. Ce jour-là, dans l'après midi, Sébastien ARMANT tombe (par accident ?) dans le puits appelé puits Morin – ou Monin. Le maire, prévenu, se rend aussitôt sur les lieux où il arrive sur les six heures du soir, "à l'instant où on retiroit ledit Sébastien ARMAND, qui n'a donné signe de vie".
D'après les informations qu'il prend alentour, le maire écrit dans son procès-verbal que le défunt était "domicilié dans la dite commune du Creusot, âgé d'environ 52 ans"

• 13 février 1796, Le Creusot : Le mariage de sa fille Anne, en l'an IV, confirme que la famille Armant s'était bel et bien installée au Creusot.

Mise à jour : 30 mars 2020

Sources
F-Ad52/ BMS Langres, St-Amâtre ; F-Ad57/ BMS Metz, St-Victor ; F-Ad58/ BMS Lormes ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-St-Pancrace ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-l'Évangéliste ; F-Ad71/ NMD Le Creusot ; M. Dorigny, Autun dans la Révolution française…, 1988

<<<< retour <<<<