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BEAUMARIÉ, Pierre (1777-1857)
État civil
NOM : BEAUMARIÉ     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1777-2-28  / 1857-11-6
Notes biographiques

Venu au monde dans des conditions dramatiques, Pierre BEAUMARIÉ bénéficie ensuite d'une longue vie de quatre-vingts ans. Au moment où la Révolution supprime le chapitre de la collégiale Saint-Ythier de sa ville natale, Sully-sur-Loire, il y était enfant de chœur depuis cinq ans. L'un de ses oncles est également chantre en 1790, mais à la paroisse Saint-Germain de Sully.

• 28 février 1777, Sully-sur-Loire [Loiret] : Au domicile du tisserand Jacques Beaumarié, paroisse Saint-Germain, un accouchement vire au drame. Son épouse Angélique Guillaume meurt aussitôt après la naissance, qui s'est révélée gémellaire et sans doute très difficile. Les bébés sont baptisés aussitôt. Le premier venu au monde, "savoir le garçon a été nommé Pierre", et la fille est nommée Marie-Anne-Angélique. Pierre BEAUMARIÉ a comme parrain un certain Pierre Le Vacher  dont rien n'est dit, et pour marraine Marie-Anne Grelot, femme de Joseph BEAUMARIÉ (lequel sera attesté un peu plus tard comme chantre de la paroisse). Le lendemain Angélique Guillaume, 34 ans, est inhumée.

• [Fin 1777 ou tout début 1778] : Son frère aîné, François Georges, quitte la maison. Il a été reçu enfant de chœur à la cathédrale de Bourges, à 80 km de là au sud, en droite ligne. Ce qui interroge sur les mécanismes ayant permis une telle réception (quelles relations la famille entretient-elle avec la capitale du Berry ?).

• [Vers 1785], Sully-sur-Loire : Pierre BEAUMARIÉ est reçu enfant de chœur à la collégiale Saint-Ythier.

1790, Sully-sur-Loire : Pierre BEAUMARIÉ, 13 ans, est toujours enfant de chœur au chapitre Saint-Ythier, où il déclare avoir effectué cinq années de service. Les autres enfants de chœur alors en poste à la maîtrise de Sully sont les frères Gabriel MONTAGU et Pierre MONTAGU, ainsi que Julien ROBERT. Deux chantres sont attestés au même moment à la collégiale : Jean ROBERT et Firmin BERTOMIER. Enfin, le chapitre rémunère aussi un bedeau, Étienne-Symphorien Robert, 43 ans. Quant à son oncle, Joseph BEAUMARIÉ, il chante à l'église paroissiale Saint-Germain, avec un autre chantre nommé Pierre BERTRAND.

• Mars 1791 : Lorsque le directoire du district de Gien examine le cas de Pierre BEAUMARIÉ, ainsi que celui des autres enfants de chœur de Sully, il propose d'accorder à chacun une gratification de 75 livres. Dans le tableau qu'il fait remonter au Comité ecclésiastique, le département du Loiret propose seulement 50 livres de gratification.

• On perd alors, durant quelques années, la trace du jeune garçon.
Lorsqu'on la retrouve, il est installé comme marchand de bois à Orléans, 18 rue du Bourdon Blanc, en compagnie de son frère aîné Georges (sans doute François-Georges, l'ancien enfant de chœur de Bourges), avec lequel il demeure et travaille.

• 19 germinal an XII (9 avril 1804), Orléans : Le citoyen Pierre BEAUMARIÉ, marchand de bois, 27 ans, né à Sully et "domicilié en cette ville d'Orléans, rue du Bourdon Blanc n°18", épouse dlle Marie-Henriette Désirée Legendre, propriétaire, 25 ans, native de Janville (Eure-et-Loir), aussi domiciliée à Orléans, "rue du Contrat Social n°51". Deux frères Beaumarié sont présents : Jacques-Joseph, 36 ans, tisserand à Sully-sur-Loire comme leur père, et Georges Beaumarié, 34 ans, marchand de bois 18 rue du Bourdon Blanc.

• 14 pluviôse an XIII (3 février 1805) et 8 juin 1808, Orléans : Pierre BEAUMARIÉ est toujours marchand de bois rue du Bourdon blanc lors de la naissance de deux enfants, Constance-Désirée-Délie et Jules-Pierre-François. Lorsqu'il va déclarer la seconde naissance, il ajoute curieusement le prénom "Constant" à son propre prénom et l'intègre dans sa signature, laquelle devient "P.C. Beaumarié".

• 8 février 1830, Orléans : Pierre BEAUMARIÉ, âgé de 52 ans, est toujours domicilié à Orléans rue du Bourdon Blanc n°18. Mais il est dit "ancien marchand de bois" lorsqu'il comparaît en l'hôtel de la mairie pour reconstituer l'acte de naissance de sa fille Constance-Désirée-Délie qui avait été omis dans le registre des naissances de l'an XIII.

• 6 novembre 1857, Orléans : À midi, dans son domicile rue de Bourgogne n°10, s'éteint le sieur Pierre BEAUMARIÉ, ancien marchand de sel [sic], âgé de 80 ans, né à Sully-sur-Loire, et toujours époux de dame Marie-Henriette Désirée Legendre. Le décès est déclaré par son gendre, Pierre-Gabriel Poulain, domicilié à la même adresse, et par un jeune marchand épicier de 23 ans. La mention "marchand de sel" est clairement écrite dans l'acte. S'agit-il d'un lapsus du scripteur, d'une confusion des déclarants, ou d'une reconversion tardive de l'ancien enfant de chœur devenu marchand de bois ?

Mise à jour : 29 janvier 2019

Sources
F-Ad45/ BMS St-Germain à Sully ; F-Ad45/ NMD Orléans ; F-An/ DXIX/090/755/10/04

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