Login
Menu et informations
BERANGER, Pierre, au Monastier (ca 1741-1801)

BERANGER, Pierre, au Monastier (ca 1741-1801)

État civil
NOM : BERANGER     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Complément de nom : au Monastier
Autre(s) forme(s) du nom : BERINGER
BERENGER
Date(s) : 1741 ca  / 1801-5-13
Notes biographiques

Pierre BERANGER, natif du Monastier-sur-Gazeille, effectue sa carrière d'organiste dans son village natal.

• [Vers 1741-42], Le Monastier-sur-Gazeille [Haute-Loire] : C'est dans ce village situé en droite ligne à 17 km au sud-est du Puy, soit environ quatre heures de marche à pied, que Pierre BERANGER voit le jour. Il est le fils d'Henri et Jeanne Mouchet, selon ce qui est indiqué sur son acte de décès.

• Vers 1772-1775, Le Monastier-sur-Gazeille : Pierre BERANGER devient organiste titulaire de l'abbaye bénédictine Saint-Chaffre.

• 24 octobre 1781 : Le sieur Pierre BÉRANGER "fraire Convers benedictain" est le parrain de son neveu Pierre BÉRANGER, futur enfant de chœur au Puy-en-Velay. Il signe "Beranger organiste".

• 3 janvier 1784 et 6 février 1786 : Sans être leur parrain, Pierre BÉRANGER assiste et signe aux baptêmes de ses nièce et neveu, enfants de son frère Alexis, maître cordonnier. Il est dit en 1784 "Pierre Berenger Benedictin organiste oncle paternel" et il signe "Beranger benedictin". En 1786 il signe "Beranger organiste".

• [1787], Le Monastier-sur-Gazeille : Selon sa requête de 1795, Pierre BÉRANGER  n'aurait "été attaché au Corps des Religieux du monastier qu’en qualité de frere organiste, mais que le corps ayant été dissous deux ans avant la Revolution, à cette Epoque ses Engagements ont été entierement rompus, qu’alors il est rentré dans la classe de simple citoyen…"

1790, Le Monastier-sur-Gazeille : Pierre BERANGER, âgé de 49 ans, est toujours organiste de l'ancienne église abbatiale Saint-Chaffre, devenue église paroissiale Saint-Fortunat et Saint-Théofrède du Monastier. Cette dernière a remplacé l'ancienne église paroissiale Saint-Jean, qui, vétuste, a été détruite.

• [Avant 1794], Le Monastier-sur-Gazeille : Pierre BERANGER s'est réfugié chez son frère Alexis, au lieudit de la Rousselle, où ils sont tous deux agriculteurs.

• Vers 1794, Le Puy-en-Velay : Le nom de Pierre BERANGER apparaît sur la Liste générale des prêtres sujets à la déportation avec sa description : "organiste et frère lais de la communauté du Monastier : taille de 5 pieds 3 pouces et demy, cheveux chatains blancs sourcils chatains, nez long, yeux gris, bouche grande menton pointu front petit visage alongé et maigre ". Le document explique qu'il s'est rendu volontairement dans la maison de réclusion sans être dénoncé, mais qu'il pense « qu'il ne peut être compris dans le nombre des pretres sujets à la déportation attendu qu'il étoit sécularisé avant la loi". Pierre BERANGER est pourtant emprisonné à la maison de réclusion de Saint-Maurice.
• 12 février 1795, Le Puy-en-Velay : Pierre BERANGER adresse une pétition au représentant du peuple dans laquelle il se présente comme organiste de la communauté du Monastier, non prêtre et pas même clerc tonsuré, mais seulement attaché au Corps des Religieux du Monastier en tant que frère organiste. Le corps ayant été dissous avant la Révolution, il n'a plus d'engagement, et était dès lors redevenu simple citoyen. Il déclare s'être "retiré chés son frère ou il s'est livré avec luy à l'agriculture". Il est de fait immédiatement libéré de la maison de réclusion.
• Avril 1795, Le Monastier-sur-Gazeille : Pierre BERANGER obtient son certificat de civisme ; du haut de sa tribune d'orgue, il participe aux célébrations révolutionnaires.
• 27 juillet 1795 [9 thermidor an III], Le Monastier-sur-Gazeille : Pierre BERANGER participe à une fête civique décrite dans un procès verbal. Le peuple se rend "précédé des tambour, fifres et autres instruments de Musique au temple consacré à l’être supreme" [après le discours du procureur de la commune] "le peuple s’est livré aux transports de la plus vive allégresse plusieurs hymens ont été chantés au son de l’orchestre exécuté par le citoyen Pierre Berenger. De suite les assistants sont sortis avec le meme ordre et la meme Symphonie et etant rendu sur la place publique touts ont juré de ne jamais s’ecarter des principes proclamés le 9 thermidor et de vivre libres ou mourir. La fête s’est terminé par un feu de joie autour duquel on a dansé et farandollé avec les meme transports au chant de l’hymne sacrée du Reveil du peuple."

• 13 mai 1801, Le Puy-en-Velay : Pierre BERANGER décède à l'Hôtel Dieu, des suites d'une fièvre. Il est âgé de 60 ans et demeurait toujours au Monastier, jusqu'à son hospitalisation

Mise à jour : 9 mai 2018

Sources
F-Ad43/ 2 L 354-bis ; F-Ad43/ 2 L en cours de classement ; F-Ad43/ 6 E 152 02  ; F-Ad43/ 6 E 152 20  ; F-Ad43/ 6 E 178-050 ; F-Ad43/ E DEPOT 255 article 7

<<<< retour <<<<