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BEUCHET, Louis (ca 1763-1784 ap.)
État civil
NOM : BEUCHET     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BEUCHER
BUCHET
Date(s) : 1763 ca  / 1784 ap.
Notes biographiques

Louis BEUCHET doit de figurer dans la base Muséfrem au fait qu'il a été formé à la musique en tant qu'enfant de chœur à la cathédrale Saint-Lazare d'Autun durant les années 1770. À la fin de sa formation, il compose et fait exécuter "quelques motets et une messe en musique". Il semble ensuite s'orienter vers une carrière ecclésiastique...

• [1763], [Où ?] : S'il a été reçu enfant de chœur aux environs de l'âge de 7 ans, Louis BEUCHET est probablement né vers 1763. Il pourrait s'agir de l'enfant portant les mêmes nom et prénom qui est baptisé à Nuits-Saint-Georges le 18 février 1763, fils d'un marchand tanneur. Mais rien ne vient l'établir formellement... et plus de 60 km séparent Nuits-Saint-Georges d'Autun. Cependant, Nuits appartient au diocèse d'Autun, ce qui peut avoir été un élément facilitateur.

• [15 août 1770], Autun : Louis BEUCHET est reçu enfant de chœur à la cathédrale Saint-Lazare d'Autun. Conservé à la Société Éduenne, le registre capitulaire correspondant à cette période est incommunicable (mauvais état). De même, on manque de certitude sur le maître de musique qui a débuté la formation musicale du nouvel enfant de chœur (Joseph GARNIER ?). La date de réception du jeune garçon peut cependant être approchée avec une relative certitude puisque l'on connaît les détails de sa sortie, après "ses dix années de service qui expireront le 15 du courant", écrit-il en août 1780.
Ses formateurs en musique seront successivement Augustin GUIGNET (en 1771-1772), Furcy-François LEGRAND (de fin 1772 à fin 1777) puis Jean-Christophe CONTAT à partir de juin 1778.

• 20 août 1779, Autun : Le chapitre prend lecture d’une requête présentée par le nommé BEUCHET, premier enfant de chœur. Celui-ci demande la permission de "laisser croître ses cheveux", ce que les chanoines lui accordent "pendant le temps qu’il restera à leur maîtrise". Si le maître de musique est alors Jean-Christophe CONTAT, la vie quotidienne des maîtrisiens est orchestrée par Étienne TARTRA.
• 17 décembre 1779 : Apprenant que "le nommé BEUCHET, premier enfant d’aube, se comporte à l’église et dans les cérémonies d’une manière peu décente et religieuse ; que le second, nommé COTTON, n’est pas docile et qu’il est paresseux ; que le troisième, appelé CHATILLON, est décidément indocile, opiniâtre et qu’on ne peut le faire chanter au chœur", le chapitre agite la menace du renvoi.

• 21 avril 1780, Autun : La sortie de BEUCHET est programmée pour "la feste de Notre-Dame prochaine", c'est-à-dire le 15 août, et le chapitre annonce déjà cette prochaine vacances d'une place, de façon à ce que les jeunes candidats aient le temps de fréquenter la maîtrise en amont de la sélection.
• 12 mai 1780 : BEUCHET, "premier enfant de chœur", est autorisé à "se rendre au grand séminaire de cette ville pour y passer la retraite à l’effet de se disposer à la tonsure cléricale", et son séjour au séminaire se fera aux frais du chapitre. Le jeune homme semble rentré en grâce aux yeux des chanoines.
• 4 août 1780 : Les chanoines accordent 5 livres 11 sols 3 deniers "au nommé BEUCHET, leur premier enfant de chœur", en guise de remboursement pour "la dépense qu’il a faite et frais de nourriture" pendant sa retraite au grand séminaire "pour y prendre la tonsure lors de l’ordination dernière". On ignore la durée de cette retraite, mais au vu de la modicité de la somme remboursée, elle n'a pas dû durer plus que quelques jours.
Le même jour, le chapitre accorde au jeune homme d'une part la permission de sortir de la maitrise comme prévu au 15 août, et d'autre part l'allocation d'étude "fondée par feu M. Vaussin" et le boisseau de froment mensuel donné aux ex-enfants de chœur qui suivent des études au collège de la ville, à condition bien sûr "qu’il assistera aux offices du chœur les dimanches, festes et jours de congé pendant l’année". Louis BEUCHET semble donc s'orienter vers une carrière ecclésiastique.
Il n'était cependant pas dénué de compétences musicales puisque, le 18 août 1780, le chapitre lui accorde une gratification de 24 livres "à raison de quelques motets et d’une messe en musique qu’il a composées et fait exécuter depuis peu en leur église". On remarque que ce jour-là, le "cy-devant enfant de chœur" est pour la première fois appelé "sieur" BEUCHET.

• 6 décembre 1782, Autun : Le chapitre écrit à Dijon pour s'enquérir "de la conduite de ce jeune homme et de son progrès dans les études". On découvre ici que ce n'est pas au collège d'Autun que Louis BEUCHET poursuit ses études, mais au collège de Dijon. Le même jour, le chapitre s'informe également du comportement de Jean-Philibert HOUZÉ, au collège de Saulieu.

• 17 janvier 1783, Autun : Les réponses arrivées de Dijon sont inquiétantes. Le jeune homme a "quitté le collège de Dijon dès l’année dernière", et "on ne rendoit pas dans le collège bon témoignage de luy". Le chapitre estime "qu’il y a beaucoup de risques de le laisser à luy même dans une ville telle que Dijon" et lui intime l'ordre de revenir immédiatement à Autun. C'est chose faite dès le 31 janvier, jour où le chapitre prend une délibération actant son retour au collège d'Autun et la reprise de ses activités d'habitué au service de la cathédrale les dimanches et fêtes, en échange de la "pension fondée par M. Vaussin" et d'un boisseau de froment par mois.
• 6 juin 1783 : Alors que le chapitre enregistre la délivrance de certificats d'études "en bonne forme" concernant COTTON et CHATILLON, force lui est de constater qu'il n'en va pas de même du sieur BEUCHET, "aussi habitué de leur église, étudiant en philosophie", qui depuis son retour n'a encore fourni aucun certificat.
• 25 juillet 1783 : Enfin arrive au chapitre le certificat réclamé début juin. Fourni par un professeur en philosophie au collège de cette ville, il atteste que Louis BEUCHET, "cy-devant enfant de chœur", est bien "actuellement étudiant audit collège".
• 5 septembre 1783 : Louis BEUCHET, clerc tonsuré et habitué de la cathédrale, bénéficie du jeu de chaises musicales ouvert par le décès du sous-chantre Jean-Baptiste CHARDON. La sous-chantrerie de ce dernier ayant été attribuée à Pierre CABRIET, la chapelle de primes jusqu'alors desservie par CABRIET, est attribuée à Pierre CHASSEY, prêtre. Du même coup, les portions de chapelles auxquelles CHASSEY était jusqu'alors commis sont attribuées à Louis BEUCHET (chapelle des apôtres) et à Hugues CHATILLON (chapelle St-Léger).

• 6 février 1784 et 12 mars 1784, Autun : Les certificats de scolarité continuent à arriver du collège au chapitre, concernant Louis BEUCHET, qui est maintenant en classe de philosophie.
• 2 avril 1784 : Les chanoines nomment le sieur BEUCHET, "l’un de leurs habitués clerc tonsuré, pour chantre en l’église paroissiale de St-Pancrace pour quinze jours et même plus s’il y échet". La durée indiquée suggère qu'il s'agit d'un remplacement, ou peut-être d'un renfort durant la quinzaine de Pâques.
Louis BEUCHET est alors toujours étudiant au collège d'Autun : le même jour, le chapitre prend connaissance des certificats d’étude fournis aux sieurs BEUCHET, COTTON et CHATILLON par leurs professeurs au collège pour le mois de mars. Les certificats de BEUCHET et CHATILLON ne sont visiblement pas pleinement satisfaisants puisqu'ils sont convoqués en chapitre le 16 avril pour y être admonestés par M. Quarré de Monay, Chantre, qui leur donne "des avis convenables relativement au sujet des plaintes portées contre eux, desquels avis ils ont promis faire leur profit".
• 2 juillet 1784 : Le certificat fourni au sieur BEUCHET, clerc tonsuré, par le sieur Forin, professeur de philosophie, semble cette fois satisfaire les chanoines. Le dernier registre capitulaire consultable s'interrompt peu après sans avoir à nouveau traité de son cas.

Sa trace n'a pas été suivie au-delà...

Mise à jour : 20 mai 2021

Sources
F-Sté Éduenne Autun/ RC 1778-1784

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