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BIGOT, Jean Remy (1751-1817)
État civil
NOM : BIGOT     Prénom(s) : Jean Remy     Sexe : M
Date(s) : 1751-1-31   / 1817-5-25 
Notes biographiques

Fils d'un ouvrier textile, Jean Remy BIGOT sert successivement à la fin de l'ancien Régime les deux grandes abbayes bénédictines de Reims, en Champagne. En 1790, il est titulaire de l'orgue de Saint-Remi, illustre établissement rémois où est conservé la Sainte-Ampoule. Après la perte de son emploi, il poursuit une carrière musicale, notamment au théâtre de la ville, jusque sous l'Empire.

• 31 janvier 1751, Reims [Marne] : Jean Remy BIGOT est baptisé en l'église Saint-Timothée. Il est fils de Hubert Bigot, sergier, et de Marie-Reinette Roussy.

• [1775], Reims : Il entre en fonction comme organiste au service de l'abbaye mauriste Saint-Nicaise. Où et par qui a-t-il été formé à l'orgue?

• 3 septembre 1781, Reims : Jean Remy BIGOT, organiste à l'abbaye Saint-Nicaise, épouse en l'église paroissiale Saint-Hilaire Marie Jeanne Bourgoin, fille d'un commis aux octrois de la ville.

• 1782-1792, Reims : Plusieurs enfants naissent de leur union et sont baptisés paroisse Saint-Denis, puis en 1792 paroisse Notre-Dame : Marie Louise (29 mai 1782), Étienne Remy (9 janvier 1784), Godefroy Remy (15 janvier 1785), Jeanne Remiette (9 mars 1787), Jean Remy (25 février 1790) et Marie Marguerite (5 avril 1792). Dans tous ces actes, BIGOT est présenté comme musicien (1784), organiste de Saint-Nicaise (1782), de Saint-Remy (à partir de 1787), organiste (1792).

• 24 octobre 1782, Reims : Avec Gérard Remi CANCÉ, musicien du Concert de Reims, il est témoin de l'inhumation d'un religieux de l'abbaye Saint-Nicaise. L'acte stipule qu'il est toujours en fonction dans cette église.

• [Fin 1782-1783], Reims : il est reçu comme organiste à l'abbaye mauriste Saint-Remy.

1790Reims : Il est toujours en place comme organiste au service de l'abbaye Saint-Remy mais on ne connait pas le montant de ses appointements.

• Fin 1790, Reims : Il adresse une supplique au directoire du district afin de conserver son poste en l'église Saint-Remi si cette dernière devient paroissiale. Il dit être chargé de trois enfants et d'une mère paralytique.

• 22 février 1791, Reims : Le directoire du district indique qu'il réexaminera la demande lorsque les paroisses seront réorganisées. Le 29 mars suivant, le directoire du département "qu'en ce qui concerne Mr BIGOT, organiste de l'abbaye de Saint-Rémi et de Rémi DIOT serpent et Charles Flon maître sonneur de ladite abbaye il n'y a lieu de délibérer sur leur demande leur service pouvant être continué dans la même église qui paroit devoir être conservée comme paroisse". De ce fait, nous ne connaissons pas le montant des gages de BIGOT en 1790.

• 28 juin 1792, Reims : Il est rémunéré une livre pour le prix d'un salut à la paroisse constitutionnelle Notre-Dame lors de la Fête-Dieu.
• 20 novembre 1792, Reims : Jean Remi BIGOT, 41 ans, organiste demeurant 84, rue du Jard, son fils et Jean Remi Constant, ouvrier en laine, 30 ans, son neveu déclarent le décès de Marie Remiette Roussy, 69 ans, veuve de Hubert Bigot, ouvrier sergier, au domicile de son fils, seul ce dernier signe "Jean Remy Bigot".

• 1er mars 1793, Châlons [-en-Champagne] : Le directoire du département lui accorde une gratification de 300 livres. Correspond-t-elle à une année de ses gages? Le 2 avril suivant, il explique dans un courrier, sans doute adressé au district la raison de son refus d'octroyer une pension à BIGOT. La raison se trouve dans l'application de la loi du 1er juillet "explicative de celle du 1er août 1791 [qui] n'est applicable comme celle-ci qu'aux chantres musiciens et employés laics des chapitres séculiers et réguliers et non point ceux des abbayes et autres maisons de religieux dont il n'est pas question dans la loi et pour lesquels il n'y a pas les mêmes motifs".

• 21 novembre 1798, Reims : Il est cité parmi les sept musiciens de l'orchestre du Théâtre dirigé par Alexis François Xavier TAIX.

• 14 octobre 1807, Reims : Jean Remy BIGOT, musicien, demeurant rue des Telliers se présente pour demander l'inscription sur les registres de l'acte de décès de son fils Étienne, fusilier à la 3e compagnie du 8e bataillon du 85e régiment d'infanterie de ligne, mort de la fièvre à l'hôpital régimentaire de Mayence le 10 mai précédent.

• 10 janvier 1809, Reims :"Ancien organiste" demeurant rue des Telliers, il signe comme témoin au mariage de son fils Godfroy Remy, musicien, âgé de 24 ans qui résidait encore à son domicile. Ce dernier épouse la fille d'un marchand de cuir. Parmi les autres témoins, on note la présence de Hubert Gilles, 31 ans, marchand d'instruments de musique, "rue de l'Etappe" et Jean Julien LASNIER, professeur de musique, 47 ans, rue Saint-Hilaire.

• 2 septembre 1812, Reims : Musicien, il est présent au mariage de leur fille Jeanne Remiette avec Nicolas Louis Cottin, fils d'un commis en poste à Châlons.

• 25 mai 1817, Reims : Jean Remy BIGOT, ancien organiste, meurt à l'âge de 67 ans. Il était toujours marié à Marie Jeanne Bourgouin et demeurait rue des Telliers, n° 10. Le décès est déclaré par Godefroy Remy Bigot, 33 ans, musicien demeurant rue de Vesle, son fils, et Nicolas Louis Cottin, 28 ans, perruquier, demeurant rue des Tranchées, son gendre.

Mise à jour : 19 février 2022

Sources
F-Ad51/ 1 L 1356 ; F-Ad51/ 1 L 1396 ; F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 1L 1361 ; F-Ad51/ 2 E 534/491 ; F-Ad51/ 2E 534/ 24-25 ; F-Ad51/ 2E 534/ 353 ; F-Ad51/ 2E 534/ 477 ; F-Ad51/ 2E 534/ 80-81 ; F-Ad51/ 2E534/159 ; F-Ad51/ 2E534/61 ; F-Ad51/ GG 249 ; F-An/ DXIX/090/757/06 ; J. LEFLON, "Henri Hardouin...", 1933  ; Louis Paris, Le Théâtre à Reims depuis les Romains jusqu'à nos jours, 1885  ; P. Taïeb, "Le concert de Reims (1749-1791)", Revue de Musicologie, 2007

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