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BOIRE, Vincent, le cadet (1724-1812)
État civil
NOM : BOIRE     Prénom(s) : Vincent     Sexe : M
Complément de nom : le cadet
Autre(s) forme(s) du nom : BOIR
BOUARD
Date(s) : 1724-2-4 entre crochets  / 1812-11-8 
Notes biographiques

Vincent BOIRE [ou BOIR] est un des chantres et musiciens qui exerçaient à la Sainte Chapelle de Bourges au moment de la suppression de ce chapitre en 1757. Il a alors rejoint les rangs de la cathédrale. Après 1790, il fait partie de la dizaine de clercs qui quittent l'état ecclésiastique pour se marier. Lorsqu'il décède en 1812, il est encore fait mention de son appartenance à la Sainte Chapelle, pourtant disparue depuis plus d'un demi-siècle.

• [4 février 1724], [Bourges] : D'après un tableau de traitements et pensions du clergé dressé par le département du Cher en l'an V, Vincent BOIRE serait né le 4 février 1724. Il est le fils de Guillaume Boire et de Marie Ronet/Rouet [Roy]. Son acte de décès mentionne qu'il serait né à Bourges. Il est le frère cadet de Philippe BOIRE. D'après l'acte de baptême de ce dernier, leur père serait "faiseur de bas au métier".

• 1731-1743, Bourges [Cher] : Vincent BOIRE est enfant de chœur à la Sainte Chapelle de Bourges, et 1er enfant de chœur entre 1740 et 1743.
• 20 septembre 1737, Bourges : Le chapitre de la Sainte-Chapelle accorde 10 livres à "BOUARD" pour l'achat d'un violon.
• 3 septembre 1742, Bourges : Il reçoit du chapitre palatin une avance de 50 livres pour acheter un basson.

• 1743-1757, Bourges : Vincent BOIRE est reçu vicaire en 1743, et restera chapelain de la Sainte Chapelle jusqu'à la suppression de l'établissement.

• 1757, Bourges : BOIRE le jeune, "qui s'est offert d'accompagner du basson dans la musique, [...] maintenu par grâce spéciale" est reçu à la cathédrale, avec 50 livres de gages à vie.

• 15 octobre 1790, Bourges : Le nom de BOIRE figure dans le « relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790 », à hauteur de 6 livres. Il réside paroisse Saint-Jean-le-Vieil.
• 7 décembre 1790 : Le chapitre cathédral déclare l'état de ses dépenses depuis le 1er janvier 1790. On y relève que "pour la manse de l'ancien chapitre de la sainte-chapelle depuis le 1er janvier 1790 jusqu'à ce jour" le Sr BOIRE a reçu 265 lt "pour 3 quartiers au 1er 8bre", plus 25 livres pour six mois de supplément".

• En qualité d'anciens chapelains de la Sainte Chapelle de Bourges, Pierre LEMAIRE, BOIRE, TREMEAU et VICOMTE jouissaient chacun d'une maison, indépendamment de leur traitement. Ils continuent à l'occuper après 1790, sauf Pierre LEMAIRE, dont le bien a été vendu par erreur. Le 8 novembre 1790, le chapitre déclare d'un côté percevoir 10 livres de M. BOIRE, "à cause des rentes dues sur les maisons", et de l'autre côté lui verser 410 livres de pensions que le chapitre paye à "MM. les anciens chanoines, chapelains et vicaires [de la Sainte-Chapelle] lesquelles s'éteindront à leur mort". Il n'est fait aucune mention d'un rôle musical éventuel.

• En 1791, la Mère Ancelle des Annonciades, Mme Gougnon, aurait confié une partie des reliques du monastère de Bourges à Vincent BOIRE. Son épouse aurait ultérieurement transmis le dépôt à son beau-frère qui se trouvait être un ancien frère de la doctrine chrétienne, M. Pons.

• 27 juin 1793 : L'administration arrête que le préposé de la régie est autorisé à fournir un logement au citoyen VICOMTE dans la maison occupée par le citoyen BOIRE.

• 3 décembre 1793, Bourges : Vincent BOIRE épouse Marie Bernard. Sa profession n'est pas mentionnée. Il demeure rue Attache-Jartière, section des Bonnets rouges.

• [an V/1796] : Son nom figure dans un tableau de traitements et pensions dressé par le département du Cher, comme "ex-bénéficier" avec un paiement de 794 livres par an.

• Mars-avril 1800 : Le nom de Vincent BOIRE figure dans le tableau des traitements et pensions du clergé du Cher établi par l'administration en germinal an VIII. Il est dit "ex-bénéficier" et reçoit un quartier de 132 lt.

• 20 nivôse an XI [10 janvier 1803], Bourges : Vincent BOIRE, "propriétaire", est témoin d'un mariage. Jacques Lepouce, instituteur, est également témoin.

• 8 novembre 1812, Bourges : Jacques Lepouce déclare le décès de Vincent BOIRE, "ancien bénéficier de la Sainte Chapelle, époux de Marie Bernard", dans sa maison de la rue du Four, à l'âge de 87 ans.

Mise à jour : 22 août 2020

Sources
Dumoutet, "Notice sur quelques reliques...", La France franciscaine, 1925 ; F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 1 L 637 ; F-Ad18/ 1 L 830 ; F-Ad18/ 3 E 1169, vues 186-187/453 ; F-Ad18/ 3 E 1227, vue 423/522 ; F-Ad18/ Q 281 ; M.-R. Renon, Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, 2007  ; M.-R. Renon, La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges [...], sd. ; M.-R. Renon, La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges au XVIIIe siècle, s.d.

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