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BOISSEAU, François, à Autun (ca 1757-1817)

BOISSEAU, François, à Autun (ca 1757-1817)

État civil
NOM : BOISSEAU     Prénom(s) : François     Sexe : M
Complément de nom : à Autun
Autre(s) forme(s) du nom : BOISSEAUX
BOISSAUX
Date(s) : 1757 ca  / 1817-11-24 
Notes biographiques

Tout en exerçant comme son père et son frère Philibert le métier de tisserand ou de "tissier en toile" François BOISSEAU est chantre de trois paroisses successivement dans la ville d'Autun.

• [1757], Autun : François BOISSEAU est un fils de Lazare Boisseau et de Marie Guénot  / Guéneau, et donc un frère de Philibert qui lui aussi chante dans des églises d'Autun à la veille de la Révolution. Selon l'âge indiqué à son décès, François serait né en ou vers 1757.

• On ignore tout de son enfance, de sa jeunesse, de son apprentissage du chant d'Église.

• Jusqu'à la date du 3 janvier 1782, le chantre régulier de la paroisse Saint-André était Claude LEGROS qui, après cette date, cesse d'exercer à Saint-André. À partir de l'été qui suit, on voit apparaître la signature d'un autre chantre, François BOISSEAU. Le 20 août 1782, comme les 23 et 24 septembre, François BOISSEAU, "chantre en cette paroisse", assiste (et chante) à des sépultures de paroissiens de Saint-André, puis signe le registre en tant que témoin.

• 25 février 1783, Autun : François BOISSEAU et Jeanne Robin se marient. Tous deux sont paroissiens de Saint-Jean-le-Grand. Le père du marié, Lazare Boisseau, est "tisserand au faubourg de St-Jean". Le métier du marié n'est pas indiqué. On saura ensuite qu'il pratique lui aussi le tissage, comme son père et son frère ("tixier de toile"). Jeanne Robin est une sœur de Gabriel ROBIN qui sera attesté peu après comme chantre et maître d'école.

• De 1783 à 1785, Autun : François BOISSEAU continue à assurer le service de chantre de la paroisse Saint-André, en alternance avec son frère Philibert qui apparaît de loin en loin dans le registre paroissial. Par exemple, le 3 septembre 1783, "maître François BOISSEAU, chantre de la ditte paroisse, et François Renault, marguillier" sont les deux témoins d'une cérémonie funèbre.
François signe en ajoutant (souvent) le mot "chantre" à son nom, ce que ne fait jamais Philibert.

• 13 février 1785, Autun : Riambourg, le curé de Saint-André, célèbre une sépulture "en présence de Mtre François BOISSEAU tixier de toile à St-Jean Legrand, soussigné, chantre". Cette notation très intéressante, et rarissime, révèle d'une part que le chantre de Saint-André réside sur une autre paroisse, d'autre part qu'il exerce en parallèle le métier de tisserand. Il signe, comme souvent, "Boisseau chantre".
• Printemps-été 1785 : Le premier chantre de la paroisse Saint-André semble être devenu Jean OUDOT, qui est durant quelques mois le témoin le plus régulier aux sépultures. Il remplace Philibert BOISSEAU, qui est parti exercer à Saint-Jean-le-Grand.

• Entre la fin de l'automne 1785 et l'automne 1787, Autun : François BOISSEAU est à nouveau en première ligne pour exercer la fonction de chantre aux sépultures de Saint-André, après que Jean OUDOT l'ait exercée assidûment durant l'été et le début de l'automne 1785. Durant l'année 1787 François BOISSEAU est parfois relayé par son frère Philibert (c'est très exceptionnel). De temps à autre, la signature de Jean OUDOT réapparaît, mais cela reste rare. L'analyse des registres paroissiaux ne permet pas de discerner la répartition exacte des fonctions entre Jean OUDOT et François BOISSEAU durant les années 1785-1787, puisqu'ils sont tous les deux dits chantres de la paroisse Saint-André. La source la plus adéquate pour y voir clair serait les comptes de la fabrique...
• 27 juin 1787 : Le baptême de son fils Claude, en l'église paroissiale de St-Pierre-St-Andoche, donne l'occasion de voir François BOISSEAU clairement qualifié de "chantre de la paroisse" par le curé de Saint-Pierre. François BOISSEAU est donc dès cette date-là devenu chantre de l'église Saint-Pierre (peut-être tout en continuant épisodiquement à rendre service à Saint-André). À Saint-Pierre, il a pris le relais de René LEGROS, qui meurt en août 1787.
• 6 novembre 1787 : François BOISSEAU, "tixier de toille à Autun", est l'un des témoins au mariage de son beau-frère Gabriel ROBIN et de Jeanne Legros, fille mineure de Claude Legros ouvrier en serviettes et de Françoise Ruault, célébré à Saint–Jean-l'Évangéliste. La mariée ne semble pas être la fille du Claude LEGROS référencé lui aussi comme chantre, car le nom de sa mère ne correspond à aucune des trois épouses référencées pour celui-ci. Il est très plausible qu'il y ait néanmoins un lien de parenté. Aucun métier n'est indiqué pour Gabriel ROBIN, mais quatre jours plus tard on l'aperçoit comme chantre à Saint-André.
• 28 janvier et 3 février 1788 : "Léonard POISEAU chantre" assiste à deux sépultures de la paroisse Saint-André. Probablement ce Léonard POIZEAU est-il chantre en exercice dans une autre paroisse. Il semble avoir provisoirement pris le relais entre François BOISSEAU, qui à partir de la fin de l'année 1787 cesse complètement d'exercer à Saint-André, et Jean OUDOT, ce dernier assistant à presque toutes les sépultures de Saint-André ensuite.

• Janvier 1788, Autun : À partir du début de l'année 1788, François BOISSEAU signe régulièrement les actes de St-Pierre-St-Andoche en tant que chantre de la paroisse, souvent en compagnie de Benoît Lavalaine, clerc de la paroisse.
• 3 mai 1788 : La sépulture à St-Pierre-St-Andoche d'un garçonnet de six ans, fils d'un "bourgeois à Anost" réunit à la fois François BOISSEAU chantre de Saint-Pierre et Philibert DÉMANGEOT chantre de St-Jean. Tous deux signent : "Démangeot" et "Boisseau chantre".

1790, Autun : François BOISSEAU est toujours chantre de la paroisse Saint-Pierre-Saint-Andoche. En cette même année 1790, son frère Philibert BOISSEAU est quant à lui chantre de la paroisse St-Jean-le-Grand.

• 31 mars 1791, Autun : À cette date s'observe la dernière signature de François BOISSEAU en tant que chantre dans le registre de St-Pierre-St-Andoche.
• 4 avril 1791, Autun : La sépulture d'une veuve de 76 ans, "décédée subitement" paroisse Saint-André, se fait en grandes pompes, en présence de quatre chantres. Autour de Jean OUDOT, "chantre de ladite église de saint André", sont réunis et signent tous soigneusement ès qualité : "Boisseau chantre de St jean legrand", "Demangeot chantre" et "Boisseau chantre de St pierre".
• 9 octobre 1791 : La sépulture de Léonard Robin, grammairien à Autun, à  Saint–Jean-le-Grand, réunit les deux frères BOISSEAUX, qui signent "françois Boisseau" et "Philibert Boisseau".
• Au milieu de l'année 1791, les paroisses d'Autun sont redessinées et regroupées.
Les frères BOISSEAU réussissent à être conservés comme chantres au service de la grande paroisse Saint-Louis nouvellement créée à partir de la fusion de plusieurs anciennes paroisses.

• Tout au long de l'année 1792, la signature "Boisseau" se lit au bas de la plupart des actes de décès de la paroisse Saint-Louis, sans qu'il soit toujours aisé de discerner s'il s'agit de François ou de Philibert. Parfois le rédacteur de l'acte prend la peine de le préciser : ainsi les cérémonies des 13 février et 4 juin 1792 se font-elles "en présence de François BOISSEAU, chantre de la même paroisse" [St-Louis]. Sans doute en va-t-il de même pour tous les actes dressés du 2 au 16 septembre qui sont signés "Boisseau chantre de St-Louis", ce qui correspond à la pratique antérieure de François.
• 18 mai 1792 : Lors du baptême de sa fille Jeanne à Saint-Lazare, François BOISSEAU est dit tisserand à Autun, mais sa signature est bien celle du chantre. Le parrain est Lazare Régnier, chapelier à Autun. Quant à la marraine, il s'agit de Jeanne Legros, femme de Gabriel ROBIN, qui avait été aperçu comme chantre à Autun et qui est maintenant recteur d’école à Reclesne, à deux lieues au nord d'Autun.

• 24 novembre 1817, Autun : François BOISSEAU meurt à l'âge de 60 ans, à son domicile, à Autun faubourg d'Arroux. Il était tisserand, et toujours époux de Jeanne Robin. L'acte de décès rappelle son lieu de naissance ("né à Autun") et sa filiation ("fils de défunt Lazare Boisseau, tisserand à Autun et de défunte Marie Guénot"). C'est son frère, Philibert, devenu "garde à Autun", et son fils Lazare, "tisserand sergier à Autun", âgé de 34 ans, qui vont ensemble le lendemain effectuer la déclaration.

Mise à jour : 31 décembre 2020

Sources
F-Ad71/ BMS Autun, St-André ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-Le-Grand ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-l'Évangéliste ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-le-Grand ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Lazare ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Louis ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Pierre-St-Andoche ; F-Ad71/ NMD Autun

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