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BONNEAU, Étienne (ca 1726-1785 ap.)
État civil
NOM : BONNEAU     Prénom(s) : Étienne     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BONEAU
Date(s) : 1726 ca  / 1785 ap.
Notes biographiques

À Bourges, Pierre ou Jean Étienne BONNEAU semble avoir suivi un cursus assez classique de la maîtrise d'enfants de chœur à une tribune d'orgue… mais son itinéraire n'est encore connu qu'en pointillés.

• 6 juillet 1733, Bourges [Cher] : Fils de Pierre Bonneau, maître tailleur, paroisse Saint-Jean-le-Vieil, 'Pierre-Étienne' BONNEAU est reçu enfant de chœur à la Sainte-Chapelle. S'il est reçu, comme il est probable au vu des habitudes de cette église, à l'âge de 7 ans ou environ, il serait donc né approximativement vers 1726.

• 30 avril 1742 : Le chapitre cathédral paye 25 livres au maître de clavecin de 'Pierre' BONNEAU.
• 1er novembre 1742, Bourges : 'Jean-Étienne' BONNEAU, grand enfant de chœur à la Sainte-Chapelle, sort des aubes. Le 12 du même mois, alors que la somme habituellement versée aux enfants de chœur sortants est de l'ordre de 120 ou 130 livres, il reçoit 20 livres seulement, déduction faite des avances qui ont été faites pour ses apprentissages. On sait en particulier qu'en 1741-1742, il a pris des leçons d'épinette [et / ou de clavecin ?], probablement avec RAMBOULLIER.

• Dès la fin de 1742, Bourges : Étienne BONNEAU est employé à la Sainte-Chapelle. À quel poste ? Exerce-t-il comme organiste ?

• 7 mai 1748, Bourges :  Étienne BONNEAU, "clerc de ce diocèse, de la paroisse du Séminaire" (c'est-à-dire de la paroisse officiellement nommée Notre-Dame-de Montermoyen, appelée Notre-Dame-du-Séminaire à cause de l'emprise du séminaire diocésain située sur son territoire), est le premier témoin cité du mariage de l'organiste Joachim DEDOÜÉ avec "honnête fille" demoiselle Marie Rivière, célébré en l'église Notre-Dame du Fourchaud.

• A-t-il quitté tenté de quitter Bourges ? On relève à Ambert [Puy-de-Dôme] la présence d'un sieur BONNAU, organiste de l'église Saint-Jean en 1757. Il est possible que ce soit lui qui aurait tenté de se faire embaucher comme organiste à Ambert, le poste de la cathédrale de Bourges étant pourvu. Il est aussi tout à fait plausible qu'il s'agisse d'un homonyme, d'autant que le prénom n'est pas indiqué. Il y a tout de même près de 230 km entre Bourges et Ambert, par l'itinéraire pédestre le plus direct.

• [À une date qui reste à préciser], Bourges : Après la fermeture du chapitre palatin, Étienne BONNEAU intègre la musique du chapitre cathédral. Son nom figure dans la liste des vicaires. Quelle fonction exerce-t-il ? Il n'est probablement pas chargé de toucher l'orgue puisque les organistes alors repérés sont Jean-Baptiste PIÉCOUR (selon Marie-Reine Renon), puis Pierre VAUCORET à partir de février 1758.

• 6 juin 1758, Bourges : Estienne BONNEAU, "vicaire de la cathédrale", assiste au mariage de l'organiste Pierre Denis VAUCORET, célébré à Saint-Ursin par Joseph-Pierre TISSIER. Il faut signaler aussi la présence de Étienne CANNEAUX, "prêtre semy prébendé et maître de musique de la cathédrale", qui porte la procuration envoyée de Paris par la mère du marié, et celle de la demoiselle Marie Rivière, veuve du sieur Joachim DEDOUÉ l'ancien organiste de la cathédrale, qui est la tante maternelle de la mariée et qui porte la procuration envoyée par ses parents depuis St-Jean-d'Angély.

• 5 septembre 1766, Bourges : On trouve la mention "Étienne BONNEAU, ancien bénéficier de la Sainte-Chapelle de Bourges" dans un acte de la paroisse Notre-Dame du Séminaire.

• 1767 ou début 1768, Bourges : Étienne BONNEAU succède à François BALAND comme organiste à Saint-Pierre-le-Guillard. Son contrat (daté de 1768, selon Geneviève Bailly, qui a étudié Saint-Pierre-le-Guillard en 1985) indique que l'organiste était clerc tonsuré. Il précise "qu'il s'oblige de toucher l'orgue de l'église de St-Pierre-Le-Guillard à tous les offices dans le courant de l'année, y compris même les offices extraordinaires qui peuvent arriver, sans y comprendre les fêtes des confréries qui peuvent se trouver les dimanches". L'organiste devra assurer aussi les fonctions de sacristain et "parer et préparer les autels, préparer et serrer les ornements" et "enfin d'assister au chœur, pendant l'office et aux processions dans le courant de l'année lorsqu'il ne sera point nécessaire à l'orgue".
Le contrat est établi pour une durée de neuf ans. BONNEAU perçoit 100 livres pour sa fonction d'organiste et reçoit en outre une à deux livres pour le "charbon de bois brulé à l'orgue", ce qui suggère qu'un brasero devait apporter un peu de chaleur à l'organiste l'hiver. Geneviève Bailly précise que l'église n'était chauffée que la nuit de Noël et à la veillée du jeudi saint.

• 1779-1780, Bourges : BONNEAU signe comme témoin des actes de la paroisse Saint-Pierre-le-Guillard, en compagnie de BILLET.

• 1785, Bourges : Pierre DOIN lui succède à la tribune de Saint-Pierre-le-Guillard.

• 2 février 1789, Bourges : Le chapelain de l'hôtel-Dieu procède à l'inhumation "dans le cimetière des pauvres" d’Étienne BONEAU, décédé la veille à l’hôtel-Dieu de Bourges. La seule précision qu'il est en mesure d'indiquer à son sujet est "natif de la paroisse de St-Pancrace d’Autun". Il ignore le nom de ses parents et néglige de préciser son âge. Aussi ne peut-on être certain qu'il s'agit de l'ancien organiste.

Mise à jour : 12 novembre 2022

Sources
F-Ad18/ BMS Bourges, Hôtel-Dieu ; F-Ad18/ BMS Bourges, Notre-Dame du Fourchaud ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Pierre-le-Guillard ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Ursin ; F-Ad18/ GG 0084 ; G. Bailly, "Les instruments de musique…", Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, 1985 ; M. Boy, Histoire des orgues ambertoises, 2012 ; M.-R. Renon, La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges [...], sd. ; M.-R. Renon, La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges au XVIIIe siècle, s.d.

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