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BONVIN, Philippe Bernard Joseph (1763-1840)

BONVIN, Philippe Bernard Joseph (1763-1840)

État civil
NOM : BONVIN     Prénom(s) : Philippe Bernard Joseph     Sexe : M
Date(s) : 1763-5-1   / 1840-5-31 
Notes biographiques

Formé très jeune comme enfant de chœur "noir" [qui ne demeure pas à la psallette] à la collégiale Saint-Pierre de Lille, sa ville natale, Philippe Bernard Joseph BONVIN y exerce ensuite la plus grande partie de  sa carrière comme chantre de haute-contre. La Révolution lui fait perdre cet emploi mais il ne rompt pas avec la musique, continuant à donner des cours de chant et de latin en ville. Il meurt sous la Monarchie de Juillet.

• 1er mai 1763, Lille [Nord] : Philippe Bernard Joseph BONVIN, fils de Joseph Baudoin François Joseph Bonvin "faiseur de bûches" et de Dorothée Angélique Joseph Monnier, vient au monde et il est baptisé le même jour en l'église paroissiale Sainte-Catherine.
 
• [1772-1781], Lille : Il est "enfant de chœur noir" à la collégiale Saint-Pierre.

• 2 avril 1782, Lille : "Messieurs assemblés per singulos ont accordé l'entrée de leur Eglise au nommé Bonvin, ci-devant clerc noir et présentement étudiant en philosophie". Le 27 septembre suivant, les chanoines accordent "au nommé Bonvin clerc assis de leur eglise une des bourses de la fondation de mr Dilenus a condition qu'il n'en jouira qu'autant qu'elle ne sera point demandée par quelque parent du fondateur".

• Entre fin 1782 et début 1787, Cambrai [Nord] : Philippe Bernard Joseph BONVIN occupe pendant trois ans un poste de musicien à la collégiale Sainte-Croix mais on ne sait pas exactement à quelle période.

• 30 mars 1787, Lille : "Messieurs ont reçu le nommé Bonvin vicaire de leur Eglise en qualité de haute-contre aux gages de 24 patars par jour".
• 9 novembre 1787, Lille : Le chapitre fixe à 26 patars ses revenus quotidiens.

• 4 février 1788, Lille : "Messieurs ont augmenté de deux patars par jour les gages de Philippe Bernard Bonvin, vicaire de leur Eglise".

• 29 décembre 1789, Lille : "Messieurs ont résolu de remercier les services de Bonvin, musicien haute-contre et lui ont accorder six semaines pour se retirer ailleurs".

• 5 février 1790, "Vû la requête de Philippe Bernard Bonvin, sa modestie et sa grande exactitude aux offices depuis le 28 Xbre dernier, Mesdits srs lui ont accordé la grace de rester attaché à leur Eglise comme ci-devant ".
• 6 novembre 1790, Lille: Le corps de musique de la collégiale Saint-Pierre, placé sous la direction du maître de musique François Joseph SCHORN, est constitué de 5 instrumentistes accompagnés depuis la tribune par l’organiste Jean Albert DEVILLERS et de neuf chantres. Il s’agit du basson Charles Joseph HAY, des trois serpents Jean-Baptiste Joseph LOMBART, Michel Joseph REGIBO et Hubert Nicolas Joseph DELEDICQUE, ce dernier jouant également du basson. Parmi les chantres, on relève deux musiciens chantant la haute-contre, Philippe Bernard BONVIN et Pierre Joseph Elie DUSART ; une haute-taille, Louis Sébastien Joseph LOMBART ; trois musiciens chantant la basse-taille qui sont Jean-Baptiste Joseph DEHEYNE, Clément Joseph LOMBART et Louis MOREL et deux basses chantantes, Laurent BLA et Ghislain Joseph HAUTCOEUR même si ce dernier, âgé, ne rend plus que des services ponctuels. La tessiture d’un seul chantre n’est pas connue, il s’agit de Jean-Baptiste DUBAILLE. Il faut ajouter à ce corpus Charles Henri Joseph ALLARD, Antoine Simon Augustin DUCROCQ et Jean Louis MALIN présentés seulement sous l’appellation de « musiciens ». D’autres intervenants dans le chant ou la musique viennent se greffer comme le sous-chantre François Joseph VEU, le chapelain François Joseph Marie DELEDICQUE qui joue de la basse au chœur et plusieurs musiciens symphonistes les jours solennels. Depuis  août 1787, ils sont huit dont cinq violons, un hautbois et. Quant à la psallette, l’effectif a été rétabli à huit enfants de chœur selon l’esprit de la fondation en septembre 1789 mais seuls six étaient en place au moment de la suppression de la compagnie. Il s’agit de Bruno BENOIT, Jean-Baptiste DUHAUT, Albert Joseph HUDELIST, Georges Joseph Laurent LAMBERT, François Joseph MOTTE et Charles Louis Joseph VILER. Ministre de la maison des Clerc, Joseph Marie HET a assuré deux fois l’intérim du maître de musique. Ses revenus fluctuent suivant les sources de 1791 mais la somme avancée dans sa supplique de 1791 semble être fiable. En 1790, Philippe Bernard Joseph BONVIN perçoit annuellement 733 livres 16 sols de gages de différentes natures et 200 livres correspondant aux frais de logement.

• 1791, Lille : Il rédige une requête individuelle dans laquelle il récapitule sa carrière et ses revenus. "Supplie tres humblement Bernard Bonvin agé de vingt sept ans et demi disant qu'etant employé depuis dix huit ans au service divin dans l'eglise collégiale de cette ville de Lille, savoir pendant neuf, enfant de chœur noir, et neuf en qualité de musicien, pendant lequel espace il n'en fut absent qu'environs trois années pour remplir la meme fonction au chapitre de st Gery, premiére collegiale à Cambray et sorti pour rentrer de suite dans le même chapitre où il a encore le bonheur d'être attaché, il ose espérer que vous daignerez, Messieurs, le compter au nombre des officiers laiques attachés aux Eglises dont l'Assemblée nationale a bien voulu s'occuper article XIII de son dernier decret du 24 juillet dernier [...] il jouissoit pour son appointement sur la maison des clercs de 637 livres de France et 46 livres 16 sols pour chanter les messes et saluts à la chapelle de la Vierge et 50 livres sur les biens et revenus communs, sous le noms d'Obits et Masses, ce qui formoit la somme entiere de sept cent trente trois livres seize sols en outre une petite retribution journaliere qu'il recevoit de ladite maison des clercs, le suppliant y etoit encore logé, couché, éclairé et chauffé ce qu'il payeroit au moins deux cents francs s'il etoit obligé de loger en ville, porte en tout ci après 933 livres 16 sous, et ce traitement quoique modique était d'autant plus précieux pour le suppliant qu'il devait égaler la durée de sa vie ; car tel était l'usage du Corps charitable auquel il était attaché; jamais ses suppôts n'étaient abandonnés quand même par leurs infirmités ils lui seraient devenus absolument inutiles". Le directoire du département lui octroie une gratification de 690 livres 15 sols.
• 25 octobre 1791, Lille : "Musicien", il épouse Marie-Amélie Joseph Leyssens dite Leys, née dans les Pays-Bas autrichiens.
• Octobre 1791, Lille : Il fait paraître un placard dans les Affiches de Lille proposant l'enseignement de la "musique, art du chant, langue française, premiers éléments de la langue latine, leçons en ville et chez lui".

• 1795-1797, Lille : BONVIN est mentionné comme professeur de musique dans les actes de naissance de leurs deux enfants Désiré Julien, le 9 juin 1795 [il meurt en septembre 1796] et de Adèle Amélie Désirée [qui meurt le 10 septembre 1797]; le couple réside rue des Américains.

• 31 mai 1840, Lille : Devenu veuf, "ancien professeur de musique", Philippe Bernard décède à "l'hospice des vieux hommes" à deux heures du matin.

 Mise à jour : 3 août 2020

Sources
F-Ad59/ 16G 496 ; F-Ad59/ 16G 497 ; F-Ad59/ 5MI 044 R 115  ; F-Ad59/ 5MI/ 44 RO36 ; F-Ad59/ L 5126 ; F-Ad59/ L 5133 ; F-Ad59/ L 5142 ; F-Ad59/ L 8973 ; F-Ad59/5MI044R032 ; F-Ad59/5MI044R291 ; F-An/ DXIX/090/753/11,14

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