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BOQUILLARD, Jean-Baptiste (ca 1755-1807)
État civil
NOM : BOQUILLARD     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOCQUILLARD
BAUQUILLARD
Date(s) : 1755 ca  / 1807-1-7 
Notes biographiques

En 1790, BOQUILLARD est aperçu dans les sources chantant une messe chez les Dominicains de Quingey, petite ville de Franche-Comté d'à peine 1 000 habitants à la fin de l'Ancien Régime, située sur la rive droite de la Loue, à une vingtaine de kilomètres de Besançon. Recteur d'école, il était aussi chantre de la paroisse (tout en poursuivant une activité de cordonnier).

• [1755], La Rivière [Doubs] : Selon son acte de mariage, Jean-Baptiste BOQUILLARD serait né vers 1755 à "La Rivière près Pontarlier", fils de Jean-Simon-Melchior Boquillard et Jeanne-Thérèse Courtet. Il s'agit d'une localité aujourd'hui (depuis 1923) appelée La Rivière-Drugeon, en effet située à 12 km seulement à l'ouest de Pontarlier, et à une cinquantaine au sud-est de Quingey. Son acte de décès confirme une naissance en ou vers 1755, mais la situe à Bouverans [Doubs], village tout proche, limitrophe de La Rivière (1,6 km séparent les deux bourgs).

• 17 janvier 1786, Quingey [Doubs] : Le curé Coste bénit le mariage de Jean-Baptiste BOQUILLARD, âgé de 31 ans, cordonnier demeurant à Quingey, et de Jeanne-Claude Bournot, originaire de Liesle, âgée de 27 ans, qui déclare être "illitérée". Le marié signe "Boquillard".

• 7 octobre 1787 : Lors du baptême de leur fils Louis-François, Jean-Baptiste BOQUILLARD est à nouveau dit "cordonnier à Quingey". Il en va de même lorsque l'enfant est inhumé, le 4 août 1788, âgé de dix mois.

• 12 mai 1789 : Jean-Baptiste BOQUILLARD est toujours dit "cordonnier à Quingey" lorsque naît Marguerite-Alexandrine, ondoyée à la naissance "par cas de nécessité à la maison" par la sage-femme. Elle est inhumée trois jours plus tard.

• 23 mars 1790, Quingey : À l'occasion de la sépulture d’un homme de 34 ans, on constate que le cordonnier s'est mué en recteur d'école ("en présence de Jean-Baptiste BOQUILLARD, recteur d’école à Quingey"). Il signe "J.B. Boquillard". Cet état de recteur d'école va bien dans le sens d'une implication en parallèle au lutrin paroissial.
1790 : Cette fonction de chantre est confirmée par une intéressante mention livrée par les comptes 1789-1790 du couvent de Dominicains de Quingey ("payé à BOQUILLARD pour avoir chanté une messe, 12 sols"). Elle concerne un chantre manifestement extérieur au couvent, ponctuellement recruté pour une occasion particulière. C'est, logiquement, le chantre principal de la paroisse voisine du couvent.
• 4 mai 1790 : Toutefois, lors du baptême de Jeanne-Josèphe, Jean-Baptiste BOQUILLARD est à nouveau dit cordonnier. S'agit-il d'un lapsus du rédacteur, ou d'une trace de pluriactivité ?

• 10 janvier 1792 : "Jeanne Josephte, fille de Jean-Baptiste BOQUILLARD, recteur d’école à Quingey, et de Jeanne-Claude Bournot son épouse, est morte enfant", écrit le curé, sans donner de précision d’âge (elle avait un an et huit mois). Elle est inhumée en présence de son père et de Claude Faivre "fossoyeur illitéré".

• Durant l'an II (1794), Jean-Baptiste BOQUILLARD, "instituteur en cette commune", est fréquemment témoin aux déclarations de décès. Après le 14 fructidor an II (31 août 1794), cette présence s'interrompt. Il réapparaît ensuite de loin en loin dans le registre des décès, donné comme cordonnier.

• 13 brumaire an V (3 novembre 1796) : Jean-Baptiste BOQUILLARD, cordonnier, âgé d’environ 39 ans, accompagne le citoyen Hugues Duplessis, ministre du culte catholique, pour déclarer le décès du père de celui-ci, mort à 77 ans… Cette présence aux côtés du ministre du culte catholique pourrait être un signe ténu du lien que continue d’entretenir BOQUILLARD, quoique dit cordonnier, avec le culte paroissial.

• De 1795 à 1801, Quingey : Quatre autres naissances d'enfants Boquillard/Bournot ont été repérées. Le 19 nivôse an III (8 janvier 1795), Désirée-Pierrette; le  20 nivôse an IV (10 janvier 1796), Adélaïde; le 9 floréal an VI (28 avril 1798), Claude-Nicolas; et le 4 thermidor an IX (23 juillet 1801), Jacques-Étienne. Les deux filles décèdent en bas âge, à huit jours et à dix-huit mois. Sur ces six actes, le père est dit deux fois instituteur et deux fois cordonnier. Le 19 nivôse an III (8 janvier 1795), le père de l'enfant proclame son état professionnel dans sa signature : "J.B.Boquillard instituteur".
Le fait qu'il soit instituteur correspond pleinement à la fonction de chantre paroissial. Mais en l'an IV et en l'an V (1796-1797), lors de la naissance puis du décès d'Adélaïde, il est à nouveau dit cordonnier, comme au moment de son mariage. Ces oscillations de son identité professionnelle sont probablement l'écho d'une pluriactivité obstinée.

• 7 janvier 1807, Quingey : "Environ les dix heures du soir, en son logement n°113, grand rue", décède Jean-Baptiste BOQUILLARD, âgé de 52 ans. Le lendemain, un agent de police et le secrétaire de la mairie effectuent la déclaration. Ils disent le défunt "originaire de Bouverans (Doubs), demeurant à Quingey depuis plus de vingt ans". Ils ignorent les noms et prénoms de ses père et mère défunts. Plus curieusement, ils ne font aucune mention ni de son métier ni de sa famille.

Mise à jour : 27 août 2021

Sources
F-Ad25/ BMS Quingey ; F-Ad25/ L 1576 ; F-Ad25/ NMD Quingey

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