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BRIEL, Pierre François Joseph (1758-1809)
Autre(s) forme(s) du nom : BRIELLE
Date(s) : 1758-3-17 / 1809-12-31
Pierre François Joseph BRIEL (1758-1809), natif du Hainaut, entre à l'âge de 19 ans comme haute-contre à la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1777. Dix ans plus tard, il fait le choix d'une carrière bénéficiale au sein de cette église mais il est également "maître de vocale" et chante à l'occasion, "avec beaucoup de goût", dans d'autres établissements. Dès 1792, il se reconvertit comme choriste à l'Opéra de Paris, poste qu'il conserve jusqu'en 1808.
• 17 mars 1758, Valenciennes [Nord] : Pierre François Joseph BRIEL est baptisé en la paroisse Saint-Nicolas. Il est le fils de Gaspard, cordonnier, et de Marie Élisabeth Phiot.
• Juillet 1775, Troyes [Aube] : BRIELLE [sic] est parmi les vicaires de chœur, "haute contre" de la cathédrale. L'Office des anniversaires le comptabilise pour 22 sols par jour en ce mois de juillet (28 en octobre suivant).
• 11 juin 1777, Troyes : Pierre François Joseph BRIEL, musicien de la cathédrale, demande à s'absenter après la saint Pierre pour rejoindre son pays et y régler des affaires de famille ; on lui accorde un mois. Il ne reviendra pas.
• 7 juillet 1777, Paris : Pierre François Joseph BRIEL est reçu machicot [musicien] à la cathédrale Notre-Dame. Il est toujours laïc.
• 9 avril 1779, Paris : On lui accorde un congé du 12 avril au 8 mai pour raison de santé.
• 16 juin 1781, Paris : Qualifié de clerc tonsuré, il reçoit les quatre ordres mineurs des mains de monseigneur Taboureau, évêque de Cydon, en l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
• 1785, Paris : Pierre François Joseph BRIEL, "haute-contre de l’Eglise de Paris, Maître de Vocale, est doué d’une voix très-agréable & chante avec beaucoup de goût", indiquent les Tablettes de renommée des musiciens.
• 5 février 1787, Paris : Il devient chapelain de Sainte-Catherine, succédant à Pierre MOISY.
• 9 décembre 1787, Paris : Le chapitre ordonne son examen prochain pour déterminer s'il est apte à être promu au sous-diaconat.
• 28 janvier 1789, Paris : Pierre François Joseph BRIEL prend possession d'un canonicat sous-diaconal de Saint-Denis-du-Pas. Il succède à Médard MERLIN.
• 17 avril 1790, Paris : Les fabriciers de la paroisse Saint-Sulpice lui versent 60 livres pour "avoir chanté l'O Filii & l'antienne aux saluts de l'octave de pâques fondés par Madame de Lugeac".
• 4 novembre 1790, Paris : Pierre François Joseph BRIEL signe à la municipalité sa déclaration de revenus, qui s'élèvent en tout à 2 231 livres 8 sols ; son revenu net est de 2 219 livres 2 sols 2 deniers.
• 1er octobre 1791, Paris : Son traitement définitif est fixé à 1 568 livres 9 sols 4 deniers.
• 22 octobre 1792, Paris : Il se marie à Notre-Dame avec Anne Louise Policeau. Le couple reconnaît deux enfants.
• Novembre 1792, Paris : Pierre François Joseph BRIEL est admis comme haute-contre dans les chœurs de l'Opéra. Il touche une gratification de 1 000 livres la première année.
• 4 septembre 1800, Paris : Il participe à un dîner officiel à l'hôtel de La Rochefoucauld en l'honneur de Nicolas Baudin, sur le point de s'embarquer pour explorer les mers australes, en présence de scientifiques de renom comme Jussieu. Il chante des "airs de circonstance".
• Vers 1801, Paris : BRIEL, artiste du "Théâtre national", est membre de la loge maçonnique Saint-Paul et Saint-Éparche.
• 1805, Paris : Pour aider ses parents âgés et infirmes à subsister, BRIEL travaille comme commissionnaire lorsque ses activités de musicien le lui permettent ; "pendant une partie de la journée [...], il s’attèle lui-même à une petite charrette, et gagne à traîner des ballots dans Paris de quoi fournir à la dépense journalière de son père et de sa mère".
• 16 février 1807, Paris : Le directeur de l'Opéra informe BRIEL que son activité s'interrompra fin juillet 1807.
• 31 juillet 1807, Paris : Le service de BRIEL prenant officiellement fin, il cesse d'être payé.
• Août-octobre 1807, Paris : BRIEL poursuit cependant son service gratuitement avec l’accord des chefs du chant (Adrien, LEBRUN, Persuis), qui ont besoin de lui à cause du décès de la haute-contre Rousseau et du refus de Lemaire de prendre sa place. Pendant cette période, BRIEL manque de pain, comme l’attesteront ensuite les chefs du chant.
• 9 et 28 octobre 1807, Paris : Dans deux rapports adressés au directeur Bonnet (et restés sans réponse), les chefs du chant se prononcent pour le maintien par intérim de BRIEL à son poste jusqu’à son remplacement. Dans le premier, ils estiment qu’il est nécessaire de renforcer les chœurs autant que possible. Ils demandent aussi, par humanité, que tout artiste mis à la pension puisse jouir de celle-ci dès que ses appointements d’activité cessent d’être versés.
• 18 novembre 1807, Paris : Dans une supplique au nouveau directeur Picard, BRIEL demande à poursuivre son service jusqu’au moment où il touchera effectivement sa pension. Il précise que sa place constitue sa seule ressource.
• 28 novembre 1807, Paris : Dans un rapport au préfet du palais, le directeur est d’avis que la réforme de BRIEL doit être maintenue. Toutefois, BRIEL obtient finalement d’être conservé à titre provisoire.
• 26 mai 1808, Paris : Un arrêté du directeur de l’Académie impériale de Musique fixe la cessation du service d’activité de BRIEL, artiste des chœurs, au 1er juin 1808 ; il touchera à l’expiration du trimestre les arrérages de la pension pour laquelle il est porté sur le rapport adressé à l’empereur. Le directeur écrit à BRIEL et aux chefs du chant pour les informer de sa décision.
• 5 juin 1808, Paris : BRIEL demande à Picard l’autorisation de poursuivre son service jusqu’à l’obtention de son brevet. Il lui rappelle que ses seuls moyens d’existence sont dans sa place. On ignore le résultat de sa démarche.
• 31 décembre 1809, Paris : Pierre François Joseph BRIEL, musicien, veuf d'Anne Louise Policeau, domicilié rue de la Monnaie, n° 9, section du Museum, meurt à l'hôpital de la Pitié, où il avait été admis le 27, d'une péripneumonie bilieuse. Il avait 51 ans.
Mise à jour : 24 juillet 2022