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BUSCH, Jean Guillaume (1745-1802)
État civil
NOM : BUSCH     Prénom(s) : Jean Guillaume     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : BOUSCH
Date(s) : 1745-10-23   / 1802-1-2
Notes biographiques

De confession luthérienne, Jean Guillaume BUSCH (1745-1802) fait partie des musiciens pensionnés par la municipalité de Strasbourg [Bas-Rhin], une faveur réservée aux artistes les plus talentueux que les édiles voulaient attacher durablement à la cité. De 1768 à la Révolution (avec une interruption mystérieuse de 1777 à 1780), il est employé par le chapitre la cathédrale Notre-Dame, à l'instar de son père Vit BUSCH, mais contrairement à ce dernier, il ne semble pas avoir travaillé parallèlement pour une paroisse protestante. Il reste quelque temps au service de l'Église constitutionnelle en 1791, rétribué à la fois comme corniste et second violon à la cathédrale, puis trouve un emploi (de musicien ?) à Dijon [Côte-d'Or]. De retour à Strasbourg en 1793, il signe un engagement au Temple de de l'Être suprême. Entre 1798 et 1802, il codirige la société de la Réunion des Arts.

• 23 octobre 1745, Strasbourg : Jean Guillaume BUSCH naît du mariage de Vit BUSCH, musicien et bourgeois, et de Marie Marguerite Wittmann. Baptisé le 25 en l'église luthérienne Saint-Guillaume, il a pour parrain le musicien Jean JÄGER.

• 12 avril 1768, Strasbourg : "Wilhelmus" BUSCH est reçu comme musicien de la cathédrale Notre-Dame. Il touche 60 livres par an.

• 1769-1775, Strasbourg : Son nom figure sur les listes des musiciens pensionnés par la municipalité en qualité de cor. Au 20 novembre 1769, il touche 25 livres et deux sacs de grains. Sa pension en argent passe à 70 livres avant le 21 janvier 1771, 200 livres avant le 15 juin 1772, 220 livres avant le 30 mai 1774, 240 livres avant le 23 janvier 1775. Il n'est plus mentionné sur l'état du 30 septembre 1776.

• 21 février 1770, Strasbourg : Jean Guillaume ("Johanne Wilhelm") BUSCH, musicien, épouse au Temple Neuf Marguerite Élisabeth Brehm ("Margaretha Elisabetha Brehmin"), fille de Jean Jacques Brehm et de Marie Salomé Strassburger.

• 11 avril 1771, Strasbourg : Son salaire passe de 50 florins (100 livres) à 60 florins (120 livres).

• 1777, Strasbourg : Il ne touche que 45 florins qui correspondent aux trois premiers quartiers de l'année, "étant parti après".

• 1777-avril 1780 : A-t-il trouvé un engagement dans une autre ville ?

• Avril 1780-mars 1781, Strasbourg : De retour à la cathédrale, il n'est pas admis officiellement mais perçoit tout de même 60 florins de gages.

• 26 avril 1781, Strasbourg : BUSCH fils est réengagé comme symphoniste à la cathédrale, avec 80 florins (160 livres) de gages.

• 1782-1783 puis 1783-1784, Strasbourg : D'après les comptes du chapitre, il ne perçoit que 60 florins par an. Lui a-t-on prélevé une partie de ses gages pour rembourser une somme due au chapitre ?

• 1784-1785 et années suivantes, Strasbourg : Son salaire s'élève bien à 80 florins par an, conformément au décret de réception d'avril 1781.

• 1789, Strasbourg : L'Almanach d'Alsace pour l'année 1789 indique que "M. Busch fils" fait partie des musiciens pensionnés de la ville. Il joue du cor et réside rue des Charpentiers. Les agents du recencement situent la même année sa résidence au n° 1, rue des Lods et Ventes. Il est propriétaire (et unique occupant) de sa demeure et appartient à la tribu des Vignerons.
• Avril 1789-mars 1790, Strasbourg : Toujours musicien de la cathédrale, BUSCH fils perçoit un salaire de 160 livres.

• 1791, Strasbourg : BUSCH fils figure sur la liste des musiciens de la cathédrale Notre-Dame conservés sur proposition du directeur Ignace PLEYEL. Il est à la fois second violon (troisième sur quatre), à 75 livres par an, et cor (premier sur deux), à 200 livres par an.

• 1792 : BUSCH fils cumule encore ces deux fonctions le 6 février. Au cours du même mois, il se rend à Orléans pour "servire de témoins pour un avanture arrivée à Mr l'abbée Prindelle au Salvez à la Cathédralle", écrit le musicien BERTEAU, qui convoite sa place dans l'orchestre de la cathédrale. Dans la même lettre non datée (28 mars ?), il ajoute qu'"Il y a huit jours que le sr Bouche [père] a fait lecture d'un lettre de son flis [sic] en plein foyer de la Commédie, par laquele son fils lui écrit qu'il ne reviendra plus à Strasbourg parce qu'il avoit trouvée une bonne place". Ce témoignage prouve que BUSCH fils était aussi musicien au Théâtre national. Une note postérieure à février 1792 propose de nommer BERTEAU à sa place à la cathédrale, cependant il apparaît toujours sur un état de mai 1792, probablement parce que son père a obtenu de PLEYEL qu'il ne le fasse pas remplacer dans l'immédiat.

• 18 février 1793, Strasbourg : Les citoyens DEISSELBACH, REIFS, BARTISCH, POPP, WOLFF, WILLIG, Fidel Busch, Laurent CHAPPUY, OTT, RAUCH, Guillaume BUSCH, DORN et BERTEAU, tous musiciens français, demandent à la chambre des finances de la commune de leur rembourser la somme de 10 000 livres qu'ils ont placée à la ci-devant Tour aux Pfennigs, en les dispensant de l'avertissement préalable de trois mois. Le corps municipal arrête qu'il n'y a pas lieu de délibérer, sauf aux pétitionnaires à se mettre en règle.
• 7 octobre 1793, Strasbourg : Les citoyens CLADÉ et DUPONT, membres du Comité de la Musique du Temple de l'Être suprême, exposent que le Comité a employé plusieurs musiciens dont les noms figurent sur une liste complémentaire, qui ont constamment coopéré à la musique depuis son établissement sans toucher de salaire. Ils demandent que ces artistes soient portés sur l'état de ceux qui bénéficient d'un traitement. En dixième position apparaît "Bousch fils [qui], étant de retour de Dijon, a repris sa place de premier cors".

• 29 décembre 1794, Strasbourg : Les musiciens BUSCH père et fils, RHEIN, PERWEIN, STERN, WOLFF, DEISSELBACH, WILLIG et POPP adressent une requête aux représentants de la Ville "portant que lorsque la municipalité a autorisé les artistes lyriques à donner des concerts, elle n'a sûrement pas entendu que quelques-uns d'entr'eux jouissent, à l'exclusion des autres, des effets de cette permission ; mais que son intention a été que ceux-ci participassent également au bénéfice de cette entreprise". Persuadés de cela, les pétitionnaires "ont demandé aux Citoyens Dumonchau & consors d'entrer avec eux dans cette société", sans obtenir de réponse. Estimant que cela équivaut à un refus, "ils espèrent que la Municipalité déclarera cette permission commune à tous les artistes lyriques cidevant pensionnés par la Commune pour participer au bénéfice de l'entreprise, en offrant de supporter de même la perte qui pourrait en résulter". Le corps municipal acquiesce et élargit son arrêté du 24 brumaire à tous les autres artistes lyriques "qui ont des talens bien connus et qui n'ont pas pris avec les premiers des arrangemens particuliers".

• Janvier 1795, Strasbourg : BUSCH fils, cor au Temple de l'Être suprême, fait partie des musiciens qui n'ont pas touché de salaire. Deux trimestres lui sont dus.
• 18 mars 1795, Strasbourg : Un règlement municipal relatif à l'orchestre du Temple fixe son salaire annuel à 400 livres. Il joue du cor avec MERCKEL, son ancien collègue de la cathédrale. Il intègre en même temps le comité de musique "chargé de régler la musique et d'en diriger l'exécution", aux côtés des citoyens Hübschmann, officier municipal, BARTISCH, CLADÉ, POPP et Oesinger, amateur.
• 19 juin 1795, Strasbourg : L'orchestre du Temple est dissout à la suite de la réouverture de l'édifice aux catholiques.
• 3 juillet 1795, Strasbourg : La municipalité accorde à BUSCH fils une prime d'une moitié de quartier, qui s'ajoute à son salaire du trimestre ; il touche donc 150 livres au lieu de 100 livres.

• 5 novembre 1798, Strasbourg : Dans "l'orchestre pour l'exécution de la musique aux fêtes décadaires à célébrer en cette commune" de nouvelle création, dont la direction a été confiée à Charles DUMONCHAU, il est l'un des deux cors (l'autre étant SCHAFFNER). Il touche 150 livres.
• 9 novembre 1798, Strasbourg : Les citoyens LAFORGUE, CHAPPUYCLADÉ, DUMONCHAUBARTISCH et BUSCH, artistes dirigeant les récréations de la Réunion des Arts, demandent à la Municipalité, "attendu qu'ils sont intentionnés d'ouvrir incessamment leur salle de concerts à la maison Ferrier, rue des Serruriers", de fixer la quotité de leurs rétributions au profit des pauvres, qui a été portée l’année dernière à la somme de 72 francs par concert, formant le quart de chaque recette, et qu'ils proposent de payer à nouveau cette année, "ne pouvant supporter aucune augmentation, vu que les circonstances sont peu favorables à leur entreprise qui en outre est plus dispendieuse que l'année dernière". Le corps municipal consent accepte de recevoir 72 francs par concert, à verser à la caisse du bureau de bienfaisance des pauvres.

• 17 mai 1799-17 novembre 1806, Strasbourg : Félix BARTISCHFrançois Laurent CHAPPUY, Charles Joseph DUMONCHAUJean-Baptiste CLADÉ et Jean Guillaume BUSCH (ce dernier jusqu'à sa mort en 1802), professeurs de musique, directeurs de la Société de la Réunion des arts, louent une demeure au n° 5, rue des Juifs, pour y donner des concerts et des bals. Le propriétaire, le maçon Renn, doit y aménager une grande salle haute de 20 pieds sans croisée ni embrasure, "le jour venant d'en haut par un œil de bœuf à grand vitrage", avec un plafond ceintré en forme de voûte, une galerie "sur les trois faces à l'exception de celle ou sera placé l'orchestre" ayant un rang de bancs garnis et rembourrés. Sous la galerie, "il y aura également deux rangées de bancs aussi garnis et rembourrés, l'un plus élevé que l'autre et l'inférieur sur une élévation de six pouces du plancher". Par ailleurs, "l'orchestre sera construit à tiroirs à l'instar de celui de la maison du Cn. Ferrier". Le montant annuel du bail est de 3 000 francs.
• 8 novembre 1799, Strasbourg : Guillaume BUSCH, musicien, 55 ans, déclare le décès de son père Vit Modeste BUSCH.

• 2 janvier 1802, Strasbourg : Jean Guillaume BUSCH, musicien, 59 ans, meurt des suites d'une rétention d'urine. Il demeurait au n° 1, rue du Fil, et était veuf d'Élisabeth Brehm. Le décès est signalé le lendemain par son beau-frère Laurent RHEIN, 71 ans, musicien.

Mise à jour : 6 novembre 2020

Sources
A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ B Strasbourg / St-Guillaume ; F-Ad67/ BMS Strasbourg ; F-Ad67/ G 3192 ; F-Ad67/ G 3193 ; F-Ad67/ G 3194 ; F-Ad67/ G 3195 ; F-Ad67/ G 3196 ; F-Ad67/ G 3197 ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ G 3199 ; F-Ad67/ G 3202 ; F-Ad67/ G 3203 ; F-Ad67/ G 3204 ; F-Ad67/ G 3205 ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3208 ; F-Ad67/ G 3209 ; F-Ad67/ G 3210 ; F-Ad67/ G 3353 ; F-Ad67/ G 3456 ; F-Ad67/ NMD Strasbourg ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 141 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 144 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 145 ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 151 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 320 MW 2 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-AmStrasbourg/ AA 2445 ; F-An/F19/1126/1099 ; F-Strasbourg méd/ A 59724 ; Site maisons-de-strasbourg.fr.nf

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