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BUTELLE, Jean Baptiste Eloy (1751-1803)
État civil
NOM : BUTELLE     Prénom(s) : Jean Baptiste Eloy     Sexe : M
Date(s) : 1751-10-15   / 1803-5-6 
Notes biographiques

Pendant une douzaine d'années avant la suppression de l'établissement en 1790, Jean Baptiste Éloy BUTELLE a servi l'église collégiale et paroissiale Saint-Timothée de Reims, en Champagne, comme chantre et sacristain. Il meurt instituteur sous le Consulat.

• 15 octobre 1751, Trigny [Marne] : Jean Baptiste Éloy BUTELLE vient au monde et il est baptisé deux jours plus tard dans ce petit village situé à 13 kilomètres au nord-ouest de Reims. Il est le fils de Jean-Baptiste et de Jeanne Geraut.

• 26 décembre 1777, Reims : Il entre au service à la collégiale Saint-Timothée comme vicaire chantre laïc, « J.M Morel ayant été nommé chantre à Charleville".

• 3 février 1778, Reims : "Clerc chantre de la paroisse" Saint-Timothée, il se marie paroisse Saint-Michel avec Jeanne Madeleine Clausson, une veuve âgée de 39 ans et qui doit utiliser le procédé des sommations respectueuses devant l'hostilité de ses parents au mariage. L'épouse a au moins trois frères sont l"un est procureur au présidial de Reims et l'autre "bourgeois de Paris" [ils signent comme témoins au mariage du troisième frère, paroisse Saint-Pierre de Reims, le 30 septembre 1777].

• 25 août 1778, Reims : Jean-Baptiste Timothée CAYASSE et Jean-Baptiste Eloi BUTELLE, les deux vicaires chantres sont loués lors du chapitre général par les chanoines de "leur assiduité à l’office et l’union qui regne entre eux", et on les exhorte "à fréquenter les sacremens ». Ils présentent une demande d’augmentation de gages. Il leur est répondu qu'« en raison de la cherté des vivres et considerant aussi que les autres collegiales avoient augmenté les gages de leurs vicaires chantres, ont décidé qu’à l’avenir, les vic. chantres de notre collegiale auroient chaque année, à compter du 25 aoust 1778, la somme de cent dix livres, et cette année 10 livres de gratification au dessus de la somme de cent livres qu'ils touchent ordinairement, et ce pour cette fois seulement et sans tirer a consequence pour l’avenir ». Cette délibération est confirmée le 1er octobre 1787.

• 25 août 1779, Reims : Le chapitre leur demande « d’eviter la precipitation dans le chant et de frequenter les sacremens ». Ils reçoivent chacun une gratification de dix livres.

• 2 avril 1782, Reims : Leur fille Marie Louise est baptisée paroisse Saint-Timothée. BUTELLE est présenté dans l'acte comme "chantre de cette paroisse"; son parrain est Louis Clausson, cuisinier traiteur.

• 25 août 1784, Reims : Lors du chapitre général, Jean Baptiste Éloi BUTELLE et MASSET, vicaires chantres comparaissent, sont loués et reçoivent chacun la gratification ordinaire de 10 livres, plus deux livres à chacun « pour le logement de soldats ».

• 25 août 1787, Reims : Les deux chantres sont à nouveau remerciés pour "leur exactitude à l’office" mais on leur demande "un peu plus de pause dans les médiantes"; les chanoines leur accordent à chacun six livres de gratification.

• 25 août 1790, Reims : Lors du chapitre général, BUTELLE et Jacques François MASSET, vicaires chantres, comparaissent, sont "loués genéralement de leur décence dans l’acquit du service divin". Au moment de la suppression du chapitre, Jean Baptiste Éloi BUTELLE est toujours en fonction comme chantre mais aussi comme sacristain et il perçoit annuellement un traitement fixe et casuel de 380 livres.

• [1790-1791] : Il signe l'adresse des chantres des quatre collégiales de la ville de Reims à l'Assemblée nationale dans laquelle ils préviennent que la fermeture de ces églises les "expose à perdre leur état qui tient à l'existence de ces Collégiales, et qui est leur unique ressource pour les faire subsister eux et leurs familles. Disposés dès l'enfance à devenir Chantres d'Eglise, les Suppliants ont fait du chant leur principal étude; ils ont négligé toute autre occupation. Parvenus maintenant à un certain âge, la plupart chargés d'Enfants, et n'ayant ni état ni fortune, que vont-ils devenir? Ils vont se trouver dans la plus profonde misere. Ce n'est point à quarante, cinquante ou soixante ans qu'un Père de Famille, obligé de pourvoir aux besoins de sa Femme et de ses Enfants, peut se mettre à apprendre un Métier. Il faut pour cela être jeune et garçon". Ils rappellent enfin que "les Places de Chantres qu'ils occupoient dans les Collégiales de Reims, les constituoient : ils avoient des pensions et une retraite, lorsque l'âge ou les infirmités ne leur permettoient plus de remplir leurs fonctions".

• 29 mars 1791, Reims : Le directoire du département décide "3° Que Jean Baptiste Eloi Butelle, vicaire chantre laic de l'Eglise collégialle et paroissiale de St Thimotée âgé de 40 ans ayant 13 années de service et dont le traitement fixe et casuel pouvoit monter à 380#, doit obtenir conformement à l'avis du district une gratification une fois payée".

• 4 octobre 1792, Reims : Le directoire du département lui accorde une gratification de 408 livres soit une fois et demie le montant de ses gages annuels de 272 livres [sic].

• 6 mai 1803, Reims : Jean Baptiste Éloy BUTELLE, instituteur, s'éteint à son domicile de la rue du Cerf. Le 12 mai 1802, il avait perdu sa femme. C'est son gendre, Nicolas Legendre (fils du premier mari de son épouse), boulanger, qui déclare le décès le jour même.

Mise à jour : 16 février 2022

Sources
F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 2 G 2165 ; F-Ad51/ 2E 534/ 118 ; F-Ad51/ 2E 534/ 167 ; F-Ad51/ 2E 534/ 471 ; F-Ad51/ 2E 682/ 2 ; F-An/ DXIX/090/757/04 ; F-An/ DXIX/090/757/06

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