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CABRIET, Pierre, dit Provençal (ca 1723-1798)

CABRIET, Pierre, dit Provençal (ca 1723-1798)

État civil
NOM : CABRIET     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Complément de nom : dit Provençal
Autre(s) forme(s) du nom : CABRIE
CABRIER
Date(s) : 1723 ca  / 1798-8-27
Notes biographiques

Le chapitre de la cathédrale d'Autun entretenait "quatre places de sous-chantres qui sont en titre de bénéfice" explique le directoire départemental en 1791. La publication La France ecclésiastique appelle ces quatre sous-chantres des semi-prébendés. Pierre CABRIET est l'un de ces derniers sous-chantres ayant exercé à Saint-Lazare d'Autun. Il avait attendu ce bénéfice de longues années, durant lesquelles il ne portait que l'humble titre d'habitué.

• [Vers 1723] : Selon l'âge – peut-être arrondi – déclaré à son décès, Pierre CABRIET serait né approximativement en ou vers 1723. Le surnom qui lui est attribué dans cet acte de décès ("dit Provençal") suggère une origine méridionale. Elle est peut-être lointaine (une ou plusieurs générations avant lui), car il semble avoir été élevé à Autun.

• [1730-1740], Autun : Pierre CABRIET est enfant de chœur de la cathédrale Saint-Lazare. En 1778, alors qu'il est habitué de la même cathédrale, le secrétaire capitulaire écrit qu'il est "le plus ancien des enfants d’aube cy-devant élevés en leur maîtrize".

• 17 août 1753, Autun : Le premier des registres capitulaires conservés par la Société Éduenne à Autun à avoir été dépouillé par l'équipe Muséfrem indique à cette date que le sieur CABRIET, "habitué" de la cathédrale, qui en temps normal semble être au séminaire, n'y sera pas pendant trois mois "à commencer au présent mois d’août". N'y étant plus nourri, il sera donc "mis sur les feuilles de grain" du chapitre, et ce "pour un boisseau de froment" [par mois ?]. En échange, le chapitre compte évidemment sur sa présence aux offices du chœur "le plus régulièrement qu’il luy sera possible". La même opération se répète le 9 août 1754. Sans doute s'agit-il des grandes vacances du séminaire… durant lesquels CABRIET se retrouve complètement démuni et incapable même de se nourrir s'il ne bénéficiait de l'aide du chapitre.

• 5 décembre 1755, Autun : Le sieur CABRIET est commis par le chapitre à la desserte de la seconde portion de la chapelle de St-Léger dont vient de démissionner le sieur Soulier, promu à la première portion de la même chapelle. CABRIET est le dernier bénéficiaire d'un jeu de chaises musicales déclenché par la mort de Lazare Brossard le 1er décembre, qui a concerné successivement CHARDON, Soulier et lui-même.

• 20 mai 1761, Autun : L'acte de sépulture de "maître Claude RAMEAU organiste de l'église cathédrale", inhumé en l’église Saint-Quentin, est signé par "cabriet chantre", "Roy musisien" [c'est-à-dire Étienne ROY] et BARBOTTE, lesquels, écrit le curé Chardon, ont assisté au "convoy".

• 8 janvier 1763 : En la cathédrale Sant-Lazare, "proche la chapelle Sainte-Reine", est inhumé Étienne ROY, "musicien de laditte Eglise", âgé de 31 ans. Même si la cérémonie se fait devant "le chœur assemblé", les deux seuls témoins signataires sont Pierre Guidot et Pierre CABRIET, "chapelains de cette Eglise".

• 14 février 1773, Autun : Monsieur CABRIET, chapelain de la cathédrale, est le premier témoin cité à l'inhumation à Notre-Dame du sieur Pierre Cabriet, maitre cordonnier de la paroisse de St-Jean de la Grotte, âgé de 72 ans (est-ce son père ?). Les autres témoins sont les sieurs Germain Delangre, maitre cordonnier, et Joseph Boilleau, boulanger. Germain Delangre est le père de Lazare DELANGRE, lequel est alors enfant de chœur de la cathédrale.

• 10 septembre 1776 : Mtre Pierre CABRIET, prêtre habitué à la cathédrale d'Autun, est parrain de la fille d'un tisserand. Absent au baptême, il y est représenté par un jeune garçon nommé Charles Renard.
Cette année-là, "Cabriet prêtre" signe presque tous les actes de sépulture de la paroisse Saint-Jean-Saint-Pancrace.

• 3 janvier 1777 : CABRIET est alors "luminairier" de la cathédrale, et le chapitre lui accorde 25 livres, "pour indemnité de son traité pour la fourniture du luminaire, par forme de gratiffication". Sans doute ses frais ont-ils dépassé ce qui était prévu dans son traité. Il a succédé dans cette fonction de luminairier au joueur de serpent Nicolas GRISEL, mort le 27 mars 1776. Durant les années suivantes, il reçoit pour cette fonction 175 livres par quartier, et par avance.

• 29 décembre 1778, Autun : Les chanoines autorisent le sieur CABRIET "prêtre habitué, et le plus ancien des enfants d’aube cy-devant élevé en leur maîtrize", à porter "à l’avenir l’habit de chœur des autres souchantres, à la charge de les remplacer en cas de maladie ou absence". On croit comprendre qu'il ne reçoit pas encore le titre de sous-chantre, mais qu'il peut en porter l'habit au chœur, et qu'il en remplit les fonctions à l'occasion.

• 29 décembre 1778, Autun : Lors d'un chapitre général, on apprend que le Sr CABRIET est aussi "huissier de la petite sacristie" et "ponctuateur des petites heures, messes basses et fondation de feu M. Seuvre", fonctions dans lesquelles il est alors "continué".

• 5 septembre 1783, Autun : Pierre CABRIET, prêtre du diocèse d'Autun et jusqu'alors "habitué", est enfin reçu officiellement sous-chantre de la cathédrale, à la suite du décès du quatrième sous-chantre, Jean-Baptiste CHARDON quelques jours plus tôt. Il devra verser la somme de 100 livres "düe pour droit de chappe et de réception à lad. sous chantrerie".

1790, Autun : Pierre CABRIET est toujours chapelain et sous-chantre de la cathédrale Saint-Lazare. Il ne figure jamais en compagnie du groupe des musiciens professionnels laïcs dans les listes et tableaux (ou "états") dressés par l'administration durant les années suivantes.
• Mars 1790 : La Liste générale des domiciliés de la ville d’Autun et dépendances, établie à partir de fin décembre 1789 et publiée en mars 1790, mentionne presqu'à la suite les quatre sous-chantres de la cathédrale, BOULIERE (n°197), CABRIET (n°199), CHASSEY (n°200), et TARTRA (n°210). Ils semblent donc loger à proximité immédiate les uns des autres, si ce n'est ensemble, rue Chapiteau, 1ère section.

• 11 fructidor an VI [28 août 1798], Autun : Deux manouvriers déclarent le décès, "hier sur les cinq heures du soir, du citoyen Pierre CABRIET dit Provençal, ex-prêtre, sous-chantre à la ci-devant cathédrale d'Autun, âgé d'environ 75 ans, décédé en son domicile au Faubourg St-Blaise de cette commune".

Mise à jour : 30 novembre 2020

Sources
F-Ad71/ BMS Autun ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Quentin ; F-Ad71/ NMD Autun ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1752-1755 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1771-1778 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1778-1784 ; M. Dorigny, Autun dans la Révolution française…, 1988

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