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CŒURÉ, Pierre (ca 1718-1795)
État civil
NOM : CŒURÉ     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CŒURET
Date(s) : 1718 ca  / 1795-12-5
Notes biographiques

Pierre CŒURÉ, clerc et chantre de la paroisse Saint-Maclou de Pontoise [Val-d'Oise], était doté d'une belle voix de basse-contre. En début de carrière, il reçoit des propositions des cathédrales de Paris et de Beauvais, mais le conseil de fabrique parvient à le conserver en augmentant son salaire et en le recevant à vie.

• [vers 1718], Grisy-les-Plâtres [Val-d'Oise] : Pierre CŒURÉ, fils de Nicolas Cœuré, laboureur, et de Martine Bellet, voit le jour.

• 13 décembre 1739, Pontoise [Val-d'Oise] : Pierre CŒURÉ ("Ceuré"), jeune homme de la paroisse de Grisy[-les-Plâtres], est nommé clerc de l'église Saint-Maclou sur recommandation du marguillier au lieu du sr Montigny, diacre, qui part à Rouen pour être ordonné prêtre. 
• 21 février 1740, Pontoise : Pierre CŒURÉ a été reçu clerc de l'église à 12 livres par mois. Cependant, ces gages sont trop modiques, car CŒURÉ, "dont la voix est très propre à soutenir le chœur dans les offices publics exerce aussi la fonction de chantre". De plus, le prix des vivres a augmenté. Il touchera 20 livres par mois à partir de février. Pour "mettre une espèce d'égalité entre led. Cœuré et le sr Doucet aussi chantre, par rapport aux appointements", ce dernier touchera également 20 livres au lieu de 19 livres mois.

• 13 janvier 1741, Pontoise : Pierre CŒURÉ, agréé par la compagnie pour être clerc et chantre de l'église Saint-Maclou le 13 décembre 1739, vient d'être recruté comme chantre de l'église métropolitaine de Paris en qualité de basse-contre. Or, "la voix de ce jeune homme est essentiele pour soutenir le chœur des chantres de l'Eglise dud. St Maclou et pour la decence des offices publiques". Il consentirait à renoncer à sa nouvelle place contre "quelque augmentation de gage, et lui fournir de lui paier son logement". Il touchera à compter du premier de ce mois 25 livres par mois et la chambre qu'il occupe sera payée par la fabrique, à condition qu'il s'attache "de plus en plus à remplir ses devoirs avec assiduité et avec le zèle qu'exige la distinction dont la compagnie l'honore".
• 8 février 1741, Paris : Pierre CŒURÉ, laïc originaire du diocèse de Rouen, est reçu clerc de matines [musicien] à la cathédrale Notre-Dame "in vestiaris post missam congregatis". Il semble n'avoir jamais exercé, mais l'existence de cette délibération prouve qu'il a hésité avant d'agréer la proposition du conseil de fabrique de Saint-Maclou.

• 14 octobre 1742, Pontoise : Le sieur CŒURÉ, chantre et clerc de l'église, "est tous les jours sollicité par raport au talent de la voix que tout le monde luy connoist par plusieurs eglises de Paris, et actuellement par l'eglise cathedrale de St Pierre de Beauvais". Il ne veut pas quitter Saint-Maclou, car il a une affection particulière pour les curés et les paroissiens, mais il juge ses gages trop modiques. Il offre de s'attacher à vie à la paroisse s'il est augmenté. L'assemblée accepte et augmente ses gages de 60 livres par an à compter de ce mois. Il sera payé jusqu'à la fin de ses jours "en s'acquitant bien de ses devoirs et au cas qu'il tombe malade, ou que par vieillesse il ne puisse plus les remplir en total ou en partie, ses gages et lad[ite] augmentation luy seront toujours continués".

• 11 juin 1743, Pontoise : Pierre CŒURÉ, environ 25 ans, clerc de cette paroisse, épouse Marie Marguerite Fleurbé, 25 ans, fille de Charles Fleurbé, maître maçon, et de Marie Moreau, de la paroisse Saint-Maclou (où a lieu le mariage).

• 26 janvier 1766, Pontoise : Le sieur CŒURÉ fils, clerc tonsuré, fils du clerc et premier chantre, est reçu clerc desservant à 40 livres par mois.

• 12 juillet 1776, Pontoise : Jean TARDIF, chantre de la collégiale Saint-Mellon, est inhumé au cimetière de la paroisse en présence de Pierre CŒURÉ.

• 25 mars 1781, Pontoise : CŒURÉ et LAMARTINESCHE, chantres, sont dispensés de porter la chape aux offices.
• 3 octobre 1781, Pontoise : Le recensement indique que Pierre CŒURÉ, chantre, 63 ans, habite rue de l'Épée avec sa femme Marie Marguerite Fleurbé, du même âge. Deux de leurs enfants apparaissent dans ce recensement. L'un, Nicolas Pierre Cœuré, maître de pension, 27 ans, réside rue de la Grande Tannerie avec son épouse et leurs deux enfants ; il s'occupe de l'instruction de six pensionnaires de 8 à 14 ans. La seconde, Marie Anne Rosalie Cœuré, 28 ans, est mariée à Philippe Demilly, également maître de pension, rue de la Grande Boucherie ; ils ont une domestique de 19 ans et hébergent onze enfants de 4 à 12 ans.

• 9 mars 1783, Pontoise : L'assemblée de fabrique décide d'octroyer à Pierre CŒURÉ, clerc de cette paroisse, 18 livres par mois pour le soin qu'il prend des enfants de chœur depuis début janvier, après le départ de l'abbé LEFEBVRE. Il percevra ces gages jusqu'à la nomination d'un nouveau maître.

• 21 mars 1784, Pontoise : Le sieur LEMAIRE ayant été promu au vicariat, les enfants de chœur sont confiés au sr CŒURÉ, clerc, en attendant la nomination d'un nouveau maître des enfants de chœur. Il touchera 18 livres par mois.
• 2 juin 1784, Pontoise : L'assemblée de fabrique reconnaît la nécessité de chercher des chantres pour remplacer CŒURÉ et LAMARTINESCHE, âgés et usés par la fatigue depuis près de 45 ans. Plusieurs chantres ou clercs de paroisse se sont présentés, mais seul Jean François BRICOT a été choisi en lieu et place de CŒURÉ.
• 12 septembre 1784, Pontoise : Pierre CŒURÉ, clerc et premier chantre, resté seul pour les offices, ayant déclaré que l'affaiblissement de sa vue ne lui permettait plus de lire à la lumière et qu'il ne pouvait plus faire son service aux offices de nuit, obtient une pension de retraite de 560 livres : 360 comme chantre, 200 comme clerc. 
• 23 décembre 1784, PontoiseJean François BRICOT est reçu en la fonction de premier chantre et clerc. L'assemblée lui ordonne de se conformer en tous points à ce que lui dira et conseillera Pierre CŒURÉ, qu'il remplace. 

• 29 août 1788, Pontoise : Officiellement retraité, CŒURÉ fait figure de de "chantre honoraire" de la paroisse Saint-Maclou. Un tableau des charges ordinaires indique en effet, à l'article 6, que CŒURÉ, qui n'est sujet à aucun service, perçoit 360 livres par an.

• 1790, Pontoise : Il vit dans une maison dont il est propriétaire. Il dispose de deux pièces au rez-de-chaussée avec sa femme. Au premier, l'une des deux chambres est occupée par Armand Cœuré, son épouse et deux garçons en bas âge ; l'autre par le nommé Grière dit Champagne.

• 1793, Pontoise : Le citoyen CŒURÉ père, 75 ans, ancien chantre, occupe une maison avec sa femme du même âge. Il accueille sous son toit Marguerite Fleurbé, ci-devant ursuline, 82 ans. Tous vivent de leur traitement. La demeure compte des locataires : d'une part la citoyenne Girondon, 35 ans, d'autre part Charles Lagny, garçon cordonnier, 27 ans, sa femme et leur fils âgé d'un an.

• 10 janvier 1794, Pontoise : Pierre CŒURÉ, ancien chantre, prête serment d'être fidèle à la Nation et de maintenir la liberté et l'égalité ou de mourir en les défendant, entre les mains du maire.

• 5 décembre 1795, Pontoise : Pierre CŒURÉ, maître de pension, ci-devant chantre en la paroisse Saint-Maclou, meurt à son domicile, rue de l'Épée, section de la Fraternité, à l'âge de 78 ans.

Mise à jour : 24 décembre 2017

Sources
F-Ad95/ G 848 ; F-Ad95/ G 849 ; F-Adio Pontoise/ document non coté ; F-AmPontoise/ 1E183 ; F-AmPontoise/ 1F2 ; F-AmPontoise/ 1F3 ; F-AmPontoise/ 1F4 ; F-AmPontoise/ 2J2 ; F-AmPontoise/ GG37 ; F-AmPontoise/ GG38 ; F-AmPontoise/ GG39 ; F-AmPontoise/ GG46 ; F-AmPontoise/ GG68 ; F-AmPontoise/ GG74 ; F-AmPontoise/ HH1 ; F-An/ LL/ 232/ 20  ; F-Pontoise A dioc/ document non coté

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