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CANTIN, Denis (1748-1796)
État civil
NOM : CANTIN     Prénom(s) : Denis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CAUTIN
QUENTIN
QUANTIN
QUAUTIN
[Martin]
Date(s) : 1748-1-24   / 1796-4-14 
Notes biographiques

Le parcours de Denis CANTIN, chanoine semi-prébendé de la collégiale Saint-Ursin de Bourges, peut être rapproché de nombre des musiciens de la cathédrale Saint-Étienne. Prêtre quand survient la Révolution, il se marie pendant la période où la politique de déchristianisation est appliquée.

• 25 janvier 1748, Bourges [Cher] : Denis CANTIN est baptisé en la paroisse Saint-Ambroix. Il est le fils de Pierre Cantin, jardinier, et de Marie Magdelaine Lafosse, qui s'étaient mariés en 1741 en Sancerrois, à Sury-en-Vaux [Cher], bourgade située à 50 km au nord-est de Bourges. Ils ont ensuite migré vers Bourges.

• [1755-1765 ou 1767 environ] : On ignore où Denis Cantin a reçu sa formation musicale, vraisemblablement dans une collégiale berruyère.

• 1773, Bourges [Cher] : Denis CANTIN est employé par le chapitre Saint-Ursin depuis 1773. Probablement gagiste d'abord, il est ensuite reçu semi-prébendé. Le 1er mars 1776, le chapitre adresse une réprimande à CANTIN, "chanoine semi-prébendé". Le nom de CANTIN figure dans la liste des semi-prébendés de la collégiale Saint-Ursin, établie à l'occasion du chapitre général. Il en est de même en mai et décembre 1776 et mai 1777.

• 1er et 2 septembre 1777, Bourges : CANTIN, prêtre chanoine semi-prébendé de Saint-Ursin, célèbre un baptême de la paroisse Notre-Dame du Fourchaud. Il signe très régulièrement des actes de cette paroisse pendant les années suivantes.

• 17 août 1784, Bourges : Le chapitre de la collégiale Saint-Ursin exprime à nouveau sa réprobation à l'égard de Denis CANTIN. "Les absences du sieur Cautin semy-prébendé de cette église devenoient tous les jours de plus en plus reprehensibles, qu’il s’absente souvent des matines, de la messe canoniale et à vêpres, qu’habituellement il ne se rend a matines que lorsqu’elles sont avancées, qu’habituellement encore il ne vient pas a prime, tierce et none, ou n’y vient que très tard". Il rappelle que "dans presque tous les chapitres généraux [il] lui [a] donné les avis convenables pour le rappeler a son devoir, que toutes ces mesures n’ayant eu aucun effet, la conduite du sieur Cautin présente un caractère de contumace, contre laquelle il est du bon ordre et du but de la discipline d’employer les voix de la rigueur, qu’il propose a la compagnie de le faire avertir par le bedeau, de se trouver samedy prochain 21 du présent mois au chapitre ordinaire, ou, apres lui avoir fait la lecture du 2 août 1747, de la signification de laditte sentence a lui faite le 4 mars 1776 du serment par luy pretté lors de sa réception et installation. Il lui sera notifié et a commencer du samedy 21 du mois d’août il sera retenu sur chacun de ses quartiers 3 sols 6 deniers pour absences de matines, pareille somme pour absence de la messe canoniale et pareille somme pour absence a vêpres, qu’en outre il lui sera retenu sur les mêmes quartiers pour absence desdites grandes heures 8 deniers et pareille somme pour absence a tierce, prime, sexte, none".

• 12 février 1787, Bourges : CANTIN, chanoine semi-prébendé de Saint-Ursin, et GALLIEN, "chantre au château" [c'est-à-dire à la collégiale Saint-Austrégésile du Château], signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.

1790, Bourges : Denis CANTIN est chanoine semi-prébendé de la collégiale Saint-Ursin. Le chapitre déclare qu'il perçoit un revenu de 682 lt. Les autres semi-prébendés de Saint-Ursin sont alors le maître de musique Claude ROUTY, Henry BUCHET, 71 ans, et Étienne PETIT, 60 ans. En dehors du maître de musique, leur rôle musical ou cantoral est peu net.

• 8 janvier 1791, Bourges : "Denis QUANTIN, prêtre", figure dans le registre du don patriotique sous le no 733 ; il réside paroisse Saint-Ursin de Bourges.
Une estimation de ses revenus est établie par le directoire de Bourges afin de fixer son traitement :

  • "1° comme chanoine semi prébendé de l’église collégiale de St-Ursin : 587 lt
  • 2° comme ayant droit au loyer d’une maison canoniale : 95 lt

Total : 682 lt".

• Juillet et octobre 1792 : Il touche 187 livres pour chaque trimestre de pension, soit 748 par an ce qui – bizarrement – est supérieur à ses revenus antérieurs. Peut-être s'agit-il d'un rattrapage.

• 14 pluviôse an II [2 février 1794], Saint-Amand-Montrond (Cher) : Alors qu'il réside à Colombiers (Cher), il épouse Marie Saulet. Sa profession n'est pas indiquée mais sa signature permet de l'identifier. Une fille, prénommée Unité, voit le jour le 24 floréal an II [13 mai 1794], soit trois mois et demi après le mariage.

• 25 germinal an IV [14 avril 1796], Saint-Amand-Montrond : Denis CANTIN décède. Il est dit âgé de 48 ans.

Mise à jour : 17 juillet 2020

Sources
F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 14 G 45 ; F-Ad18/ 3 E 750, vue 164/252 ; F-Ad18/ BMS Bourges, Notre-Dame du Fourchaud ; F-Ad18/ BMS Bourges, Saint-Ambroix ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Pierre-le-Puellier  ; F-Ad18/ FRAC 181972E001, 82/319 ; F-Ad18/ FRAC181974E001, vue 135/278 ; F-Ad18/ L 198 ; F-Ad18/ Q 281 ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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