Login
Menu et informations
CARPENTIER, Louis François (1762-1817)
État civil
NOM : CARPENTIER     Prénom(s) : Louis François     Sexe : M
Date(s) : 1762-3-4   / 1817-5-15 
Notes biographiques

Natif de Picardie, ayant débuté sa carrière dans la petite collégiale de Roye, Louis Antoine CARPENTIER est en poste à la cathédrale Notre-Dame de Reims, en Champagne, lorsque débute la Révolution.Il y chante la basse-contre. Il a retrouvé ce poste sous la Restauration, au moment de son décès.

• 4 mars 1762, Billancourt, petit village au diocèse de Noyon, près de Nesle [Somme] : Louis François CARPENTIER, fils de François et de Marie-Anne Leroi, vient au monde et il est baptisé le jour même.

• [1780-1785], Roye [Somme] : Il passe cinq années au service de la collégiale Saint-Florent d'après un certificat établi par ce chapitre le 22 novembre 1790. Les registres capitulaires de cet établissement ont disparu.

• 5 février 1784, Roye : "Chantre de la collégiale de cette ville", il épouse en l'église paroissiale Saint-Pierre Anne-Françoise Scholastique Leplain, fille d'un marchand faïencier et nièce de Nicolas Louis MINARD, maître menuisier et serpent de la collégiale. Leur fils François Joseph est baptisé dans la même paroisse le 17 novembre suivant.

• 13 juin 1785, Reims [Marne] : Louis François CARPENTIER est reçu chantre de basse-contre par le chapitre de la cathédrale Notre-Dame.

• 1787-1790, Reims : Trois enfants sont baptisés en l'église paroissiale Saint-Michel. Il s'agit de Jean Louis Emmanuel (28 avril 1787), dont le parrain est Jean François BOULART, aussi musicien à la cathédrale Notre-Dame, Étienne François (17 octobre 1789) et Louis Antoine (20 décembre 1790). Dans chacun de ces actes, CARPENTIER est présenté comme musicien à la cathédrale.

• 13 avril 1788, Roye : Il est de retour en Picardie pour assister à l'inhumation de son beau-père.

1790, Reims : Il est toujours en fonction parmi les basses-contres à la cathédrale Notre-Dame et perçoit la somme annuelle de 900 livres de gages. Le 3 novembre, le secrétaire du chapitre lui délivre une attestation de service qui certifie qu'il "a rempli les devoir de son état avec exactitude et a mérité par sa probité et sa bonne conduite toutes les attentions par lesquelles le chapitre avoit coutume de distinguer ceux qui justifieroient la bonté". A peu près à la même période, CARPENTIER rédige une supplique à l'attention du directoire du district "disant que dans le nouvel ordre des choses qui va s'établir, exposer a se trouver dans la situation la plus affligeante, il prie ces messieurs de l'honorer de leur attentions. Ses appointements de la cathédrale montoient à la somme de 882 livres 12 sols à laquelle étoit jointe une rétribution annuelle de 18 livres, ce qui forme le total de 900 livres 12 sols. [...] Il étoit assuré de jouir de ses appointements dans le cas même ou des infirmités l'auroient entierement mis hors d'état de remplir son devoir. Il n'a jamais eu d'autre état que celui qu'il occupe actuellement. C'est avec lui seul qu'il est parvenu jusqu'ici avec sa femme et deux enfants et son état seul est toute sa ressource. Le suppliant espère de la bonté de messieurs et qu'il lui soit accordé un traitement proportionné. Vous ferez justice".
A la date du 25 novembre 1790, jour de la fermeture définitive du chapitre, le corps de musique de la cathédrale Notre-Dame, conduit par l'abbé Henri HARDOUIN, comporte quatre basses-contres (Jean François BOULART, Louis François CARPENTIER, Jean François Auguste DOUSSY, Jean-Baptiste MONS), un basse-taille, (Jean-Baptiste LASNIER), une haute-taille (François THIRIAT) ainsi que les serpents-bassons Pierre Claude CARON et Nicolas Blaise MANFAIT, sans oublier les deux organistes Jacques TURPIN et son fils, suppléant et survivancier, Pierre Nicolas TURPIN, et quelques bénéficiers aux fonctions cantorales mais dont la tessiture  n'est pas précisée dans les sources explorées. Il s'agit des quatre grands-prêtres Jean-Baptiste Étienne BARBELET, François MAUVY, Guillaume TILMON et Jean Pierre TROUSSIN. Enfin, on peut citer Jean-Baptiste PELLETIER "clerc et musicien" Par ailleurs, dix enfants de chœur sont en cours de formation à la maîtrise de la cathédrale.

• 1er mars 1791, Reims : Le directoire du district renvoie à se pourvoir devant l'Assemblée Nationale les six anciens musiciens de la cathédrale Notre-Dame qui ont signé une supplique protestant du faible montant de leur traitement. Parmi leurs arguments, on retrouve celui de la réception à vie "même en cas de maladie, âge, infirmités, enfin hors d'état de pouvoir remplir leur devoir". CARPENTIER fait partie des pétitionnaires. Le 29 mars 1791, le directoire du département lui accorde une gratification de 900 livres.
• 1791, Reims : Il fait une demande de pension au Comité ecclésiastique. Le district propose de lui accorder une gratification de 900 livres, approuvée par le département et il peut "être remplacé".
• Avril 1791-fin 1792 [au moins]: CARPENTIER est repris au service de la paroisse cathédrale en qualité de "musicien", pour des appointements annuels de 880 livres. Certaines des mandats partiels de paiement comptabilisent ses absences aux offices et en font déduction (par exemple 12 sols pour une absence aux matines).

• 8 mai 1797, Reims :  Louis François CARPENTIER, âgé de 35 ans, cabaretier, demeurant rue des Fusiliers déclare que sa femme Anne Françoise scolastique Leplain a accouché la veille à sept heures du soir d'une fille prénommée Joséphine Émilie ; il est accompagné de Jean-François BOULARD, instituteur demeurant parvis du Temple.

• 19 janvier 1802, Reims : Demeurant rue porte Saint-Denis, il déclare la naissance de sa fille Marie Joseph Nicole. BOULART est toujours à ses côtés.

• La fin de sa vie est endeuillée par la perte de deux de ses fils militaires, Emmanuel, canonnier au 3e régiment d'artillerie de marine s'éteint à l'hôpital de la marie à Rochefort [Charente-Maritime], le 11 septembre 1811 puis Louis Antoine, canonnier au 3e régiment d'artillerie à cheval, le 31 décembre 1813 à l'hôpital militaire de Strasbourg [Bas-Rhin].

• 16 mai 1817, Reims : Quentin Tronson Lecomte, membre de la commission des hospices civils de cette ville et Jean Joseph Chavot, 40 ans, commis au bureau des hospices civils déclarent le décès survenu la veille à 5 heures du matin de Louis François CARPENTIER, demeurant 6, rue de la Grosse-Clef, âgé de 56 ans, chantre à la cathédrale. Où est-il mort exactement? Chez lui ou bien à l'hospice? En 1836, au moment du second mariage de leur fille Joséphine Émilie, ouvrière en linge à Reims, sa veuve a regagné la ville de Roye.

Mise à jour : 26 mars 2022

Sources
F-Ad51/ 1 L 1356 ; F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 1L 1361 ; F-Ad51/ 2 G 654 ; F-Ad51/ 2E 534/ 491 ; F-Ad51/ 2E534/118 ; F-Ad51/ 2E534/194 ; F-Ad51/ 2E534/200 ; F-Ad51/ G 659 ; F-Ad80/ 5 MI_D981 ; F-Ad80/ 5MI_D1250 ; F-An/ DXIX/056/194/05 ; F-An/ DXIX/090/757/06

<<<< retour <<<<