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CHAPUIS, Lazare (1728-1804)
État civil
NOM : CHAPUIS     Prénom(s) : Lazare     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CHAPUY
CHAPPUIS
Date(s) : 1728-3-17  / 1804-12-1 
Notes biographiques

Parmi les musiciens de la cathédrale d'Autun répertoriés en 1790, Lazare CHAPUIS présente un profil (rare) de musicien  resté célibataire sans pour autant, semble-t-il, être entré dans les ordres. Né à Autun, il y est d'abord enfant de chœur puis "musicien habitué" à la cathédrale, où il est chargé de jouer du basson.

• 17 mars 1728, Autun : Fils d'Étienne Chapuis, charpentier, et de Claudine Le Noir sa femme, Lazare CHAPUIS naît sur la paroisse Saint-Jean-Saint-Pancrace, et il y est baptisé le même jour. Son parrain est "notaire procureur au présidial de cette ville", sa marraine est la fille d'un marchand d'Autun. Tout le monde sait signer, le parrain avec une ruche, comme il se doit pour un notaire. Ce baptême correspond parfaitement à ce qui était attendu à la suite du dépouillement des sources 1790-1791 : Lazare CHAPUIS est dit âgé de 63 ans en 1791.
 
• [1735], Autun : Selon les résumés biographiques reproduits dans les dossiers des années 1790-1791, Lazare CHAPUIS a été reçu enfant de chœur à l'âge de 7 ans au chapitre cathédral d'Autun.

• [1745], Autun : Il est vraisemblablement resté à la maîtrise durant environ dix ans. Dès sa sortie, il est reçu musicien par le chapitre. Sa reconstitution de carrière insiste sur ce point : "aiant exercé les fonctions de musicien sans interruption en ladite église". Le dépouillement actuellement mené des registres capitulaires conservés par la Société Éduenne à Autun n'ayant commencé qu'avec le registre 1753-1755, le début de carrière de Lazare CHAPUIS reste mal éclairé.

• 14 janvier 1749, Autun : "Maître" Lazare CHAPUIS, "habitué à la cathédrale", est témoin au remariage de la Dlle Marie Gilquin, 23 ans, veuve de Pierre Boisson, huissier royal à Nolay. Son autre témoin est Maitre François Gaudard, marguillier de la paroisse Notre-Dame où est célébré le mariage. Le lien de Lazare CHAPUIS avec cette très jeune veuve encore mineure n'est pas précisé. On observe que le marié, Maitre Jean-Étienne Planchampt, est recteur d'école, fils de recteur d'école, sans doute chantres l'un et l'autre...

• 27 avril 1753, Autun : À la suite du décès de Jean-François DUBUISSON, les chanoines nomment Lazare CHAPUIS, "leur basson, pour leur petite sonnerie et huissier de leur chapitre". Mais le 4 mai, le sieur CHAPUIS, "leur basson, nommé petit sonneur et huissier du chapitre, s’est excusé de ne pouvoir s’acquitter de cet employe". Aucune raison n'est fournie pour expliquer pourquoi CHAPUIS ne peut "s'acquitter de cet employe"... Sans discuter, les chanoines nomment à sa place le serpent Nicolas GRISEL.

• 25 juin 1754, Sully : Lazare CHAPUIS, "ami du marié", assiste au remariage de son collègue François DUCLAUD, "habitué dans l'église cathédrale d'Autun, veuf de Dlle Jeanne Marie Guillier, de la paroisse de St-Pancrace d'Autun", qui épouse Marie Fichot. Le mariage est célébré par un père capucin, dans une chapelle au hameau de Bouton, à l'écart du village de Sully, lui-même situé à trois lieues au nord-est d'Autun. Les autres témoins sont un avocat à la cour et trois ecclésiastiques (un vicaire, un diacre et un sous-diacre).

• 31 janvier 1755, Autun : Le chapitre fait grâce au sieur CHAPUIS, basson, "des deux boisseaux de froment et des 26 pintes de vin qu’il perd pour ses absences au chœur pendant l’année dernière". La mansuétude du chapitre n'est pas explicitée. Elle est, bien sûr, assortie de la condition que le musicien "sera plus exact dans la suite".
• 28 mai 1755 : Le chapitre passe les gages de CHAPUIS, basson, à 4 livres par semaine [soit 208 livres par an].

• 4 avril 1766, Autun : Le chapitre de la cathédrale verse une gratification à trois de ses "musiciens gagistes", 24 livres à L. CHAPUIS, basson, 48 livres à CHAPUSOT, basse contre, et 24 livres à BOUILLÈRE (BOULIER), serpent, "pour les indemniser des frais qu’ils ont pu faire à l’occasion de la milice au tirage de laquelle ils se sont trouvés assujettis cette année".

• 31 juillet 1772, Autun : Les chanoines accordent au sieur CHAPUIS, "leur basson", une augmentation de gages. Ceux-ci passeront désormais à 5 livres par semaine – soit 260 livres / an – auxquels s'ajoutent "les autres émolumens accoutumés", qui ne sont pas ici rappelés.

• 29 novembre 1774, Autun : Toujours "habitué de la cathédrale", Lazare CHAPUIS est témoin au mariage d'Antoine Chapuis, marchand épicier à Notre-Dame, fils de Dominique Chapuis, marchand tanneur, avec la fille d'un marchand de Saint-André. Sont également présents Nicolas Chapuis, garçon tanneur, Claude Jovet, procureur à Autun, et un chanoine de la cathédrale, vénérable Mr François Bernier. Ainsi se dessine, à petites touches, le milieu relationnel dans lequel évolue le musicien.

• 16 août 1777, Autun : Le chapitre décide "qu’il sera fait par le sieur L. CHAPUIS des feux d’artifice la veille de leur feste St-Ladre prochaine, moyennant la somme de 300 livres". Cette somme, élevée, est en effet versée le 5 septembre 1777 au sieur L. CHAPUIS "leur basson", "pour le payer des feux d’artifice qu’il a fait, fourni et tiré sur leur clocher le jour et feste de St-Ladre dernier"

• 4 septembre 1778 : Comme l'année précédente, Lazare CHAPUIS a été chargé du feu d'artifice et reçoit pour cela 300 livres. La délibération capitulaire mentionnant ce versement le qualifie d'artificier. Il en va de même l'année suivante. On remarque qu'en parallèle aucun remboursement de frais musical n'apparaît dans le registre capitulaire...

• Septembre 1781, Autun : Les comptes du chapitre mentionnent toujours une somme de 300 livres versées "au sieur CHAPUIS, basson, pour le feu d'artifice qu'il a fourni et tiré sur la gallerie du clocher".

1790, Autun : Lazare CHAPUIS est toujours musicien (basson) à la cathédrale d'Autun, aux gages de 600 livres par an. Plusieurs documents précisent qu'il est "musicien laïc".
Placé sous la responsabilité du maître de musique Jean-Christophe CONTAT, le corps de musique de la cathédrale Saint-Lazare comporte six musiciens et chanteurs laïcs, Lazare BARBOTTE, Lazare CHAPUIS, François CHAPUSOT, Lazare DELANGRE, Pierre-François GUIGNET, Jacques HOCQUARD, ainsi qu’un organiste, Laurent-Martial VITCOQ. À cet effectif laïc s'ajoutent quatre sous-chantres, BOULIERE, CABRIET, CHASSEY et TARTRA, quatre "habitués" ecclésiastiques, les sieurs REUILLOT, COTTON, DEVAUCOUX et CHATTILLON et huit enfants de chœur.
• Mars 1790 : La Liste générale des domiciliés de la ville d’Autun et dépendances, établie à partir de fin décembre 1789 et publiée en mars 1790, mentionne sous le n°135 "Lazare CHAPUIS musicien" logé rue Sainte-Barbe, 1ère section. Le musicien HOCQUARD (n°154) habite la même rue.

• 5 août 1791, Autun : CHAPUIS est signataire de la supplique collective envoyée par les musiciens d'Autun au Comité ecclésiastique. Ils y font observer "que depuis l'installation de monsieur Goulle leur évêque ils se sont rendus très exactement aux offices de l'église épiscopale sans aucun traitement et sont encore disposés à continuer leurs services tant que leurs forces le leur permettront". Comme ses collègues, CHAPUIS a donc poursuivi son travail au service de l'Église constitutionnelle, peut-être jusqu'à la suspension du culte, vers la fin de 1793.

• 10 octobre 1792, Autun : Après avoir d'abord obtenu une pension de 200 livres seulement, il la voit réévaluée au montant de 400 livres par an, en vertu de la loi du 1er juillet 1792.

• 10 frimaire an XIII (1er décembre 1804), Autun : Un infirmier de l'hospice et un vieillard du même lieu âgé de 69 ans, qui ne savent signer ni l'un ni l'autre, déclarent le décès, survenu le jour même à l'hospice, de Lazare CHAPUIS, âgé de 78 ans, né à Autun, "musicien".

Mise à jour : 22 décembre 2020

Sources
F-Ad71/ - forum 0453 ; F-Ad71/ 1 L 4/58 ; F-Ad71/ 1 L 8/108 ; F-Ad71/ 5 G 333 ; F-Ad71/ BMS Autun, Notre-Dame ; F-Ad71/ BMS Autun, St-André ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-St-Pancrace ; F-Ad71/ BMS Sully ; F-Ad71/ NMD Autun ; F-An/ DXIX/054/153/08 ; F-An/ DXIX/090/747/01 ; F-An/ DXIX/090/747/05 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1752-1755 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1764-1769 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1771-1778 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1778-1784 ; M. Dorigny, Autun dans la Révolution française…, 1988

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