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Pour citer Muséfrem
CHÂTAIGNER, Charles (1761-1791 ap.)
Autre(s) forme(s) du nom : CHASTAIGNER
CHATAGNIER
Date(s) : 1761-12-16 / 1791 ap.
En 1790, Charles CHÂTAIGNER ou CHATAGNIER, ancien enfant de chœur à Chalon, appartient au corps de musique de la collégiale Saint-Pierre de Mâcon, dans le sud de la Bourgogne. Il est chargé des six enfants de chœur.
• 16 décembre 1761, Chalon-sur-Saône [Saône-et-Loire] : Charles CHÂTAIGNER ou CHATAGNIER naît sur la paroisse Saint-Vincent, aux abords immédiats de la cathédrale de Chalon. Il est fils de "sieur Jean-Baptiste Chatagnier, tailleur d'habits à Chalon, et de demoiselle Philiberte Milliard, ses père et mère de légitime mariage". Le patronyme est ici orthographié "Chatagnier", tant par le curé de la paroisse que par le père de l'enfant dans sa signature. Charles est baptisé le lendemain en la cathédrale, avec des parrain et marraine qui appartiennent à la noblesse ("messire Charles de la Vigne, écuyer, ancien conseiller au parlement de Dombe", "Dame Marguerite Burgat douairière de feu messire [blanc] Burgat Seigneur de Sienne, de Tesée et autre lieux"…), mais qui sont tous deux absents et représentés. Joueront-ils ultérieurement un rôle dans la carrière de leur filleul ?
• 1766, Chalon-sur-Saône : En cette année 1766, Charles CHÂTAIGNER commence, selon sa requête de 1790-1791, à être "attaché à l'église de Chalon", c'est-à-dire à la cathédrale Saint-Vincent de Chalon. Au vu de l'âge qu'il a alors, il est évident que c'est en tant qu'enfant de chœur. Il a sans doute passé ensuite dix ans à la maîtrise, durée habituelle.
• [1776], Chalon-sur-Saône : Après sa sortie de la maîtrise, il reste attaché à la cathédrale Saint-Vincent de Chalon jusqu'en 1788. Il est vraisemblable que durant les premières années il ait été "habitué", venant chanter les dimanches, fêtes et jours de congé, tout en poursuivant ses études, au collège puis au séminaire.
• [Avant 1788], sans doute à Chalon-sur-Saône : Il est ordonné prêtre.
• 1788, Mâcon : L'année 1788 est l'"époque à laquelle il fut nommé distributaire en l'église de Saint-Pierre", c'est-à-dire qu'il prend part aux "distributions" du chœur de la collégiale Saint-Pierre de Mâcon. Il a alors 27 ans. Sans doute son avenir à Chalon s'annonçait-il bouché, et c'est pourquoi il a cherché un autre poste, quitte à rétrograder d'une cathédrale à une collégiale. Mais la collégiale Saint-Pierre de Mâcon est la deuxième église de Mâcon en terme d'effectifs musicaux, juste après la cathédrale. Elle semble même revêtue d'un prestige supérieur à celui de la cathédrale puisque le "chapitre noble de Saint-Pierre" se targue d'une très longue ancienneté et exige de ses chanoines quatre degrés de noblesse. Mâcon est situé à 60 km au sud de Chalon.
• 5 mars 1788 : Le registre capitulaire de Saint-Pierre permet de préciser que c'est à cette date-là que Charles CHATAIGNER, prêtre du diocèse de Chalon-sur-Saône, a été nommé maître des enfants de chœur à la place de Jacques-Henry PASQUIER, démissionnaire. Ses obligations sont résumées : "leur apprendre à lire, écrire le plain chant, leur religion, la musique, les instruments si quelqu’un des enfants a des dispositions, et la latinité ; nourrir les enfants, faire blanchir les linges d’églize, des lits, de la table et du ménage, les chauffer et leur donner tous les soins nécessaires pour exercer les œuvres de piété". En échange, le maître recevra 1 100 livres d’argent et des fournitures en nature : "12 ânés de bleds froment, huit tonneaux de vin en par lui fournissant les vases". La délibération est signée "chatagnier", d'une petite écriture modeste.
Le même jour, Charles MOMIGNY est nommé organiste. Quelques semaines plus tôt, le chapitre avait proposé le poste double (maître des enfants de chœur + organiste) à Michel-Charles CHATT, organiste à Bourg, qui avait manifestement refusé. De ce fait les chanoines scindent la charge en deux.
• 17 juin 1789 : Lors du chapitre général de Saint-Pierre, M. CHÂTAIGNER, maître des enfants de chœur, se fait rembourser "une somme de 13 livres 12 sols pour papier, encre, plume et canif" qu'il a fourni aux enfants de chœur.
• 1790, Mâcon : Charles CHÂTAIGNER est toujours "distributaire de la collégiale Saint-Pierre" de Mâcon. Il reçoit du chapitre un traitement de 900 livres par an, ce qui indique qu'il occupe un emploi à temps plein et ne vient pas seulement chanter les dimanches et fêtes, mais participe au culte au quotidien. Son passé d'enfant de chœur et son titre de "distributaire" incitent à considérer qu'il fait bien partie du corps de musique, ce que confirme le registre capitulaire. Ce corps de musique comporte des ecclésiastiques comme lui (Julien LANIER, Jean-Baptiste MELOUZA, dit FROPIER, Benoit MORNAND), des laïcs (l'organiste Charles-Joseph MOMIGNY, l'habitué Claude VAILLANT), et six enfants de chœur, dont Charles CHÂTAIGNER est le maître : Bernard MÉZIAT, Jean SENAILLET, Claude-Étienne CHAMONARD, Jean KETTENHOVEN, Antoine MOMIGNY et Claude RICHARD.
• 18 juillet 1791, Mâcon : Charles CHÂTAIGNER figure dans le tableau récapitulatif des ecclésiastiques et laïcs attachés aux chapitres de Mâcon envoyé par le Département de Saône-et-Loire au Comité ecclésiastique à Paris. Le district de Mâcon estime que "l'exposant étant dans la vigueur de l'âge et pouvant être employé utilement dans le ministère", il pourrait lui être fait une gratification de 2 400 livres, proposition qui est soumise au Comité ecclésiastique. La formulation "pouvant être employé utilement dans le ministère" indique qu'il a été ordonné prêtre.
C'est actuellement la dernière trace dont on dispose concernant Charles CHÂTAIGNER.
Mise à jour : 20 avril 2021