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CHATENAY, Jean Claude (1768-1843)
État civil
NOM : CHATENAY     Prénom(s) : Jean Claude     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : CHAUNAY
Claude
Date(s) : 1768-10-5   / 1843-10-7 
Notes biographiques

Après y avoir été enfant de chœur, Jean-Claude CHATENAY est en 1790 "thuriféraire" à la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon, dans le sud de la Bourgogne. Il devient ultérieurement professeur de philosophie.
 
• 5 octobre 1768, Saint-Clément-lès-Mâcon [Saône-et-Loire] : Jean-Claude CHATENAY naît et le même jour est baptisé dans cette localité limitrophe de Mâcon, comme son nom l'indique (elle a été rattachée à Mâcon en 1856). Il est fils légitime de Claude Chatenay, "granger" [petit exploitant agricole], et d'Étiennette Garnier. Il se dit ultérieurement issu "de parents peu riches", chargés d'une famille nombreuse : sont évoqués 14 frères et sœurs qui semblent vivants en 1791 ! Ce chiffre n'est pas impossible puisque Claude Chatenay (1715-1796) a eu, en effet, 23 enfants de ses trois épouses successives. Étiennette Garnier (1739-1817) est la troisième de ces épouses. Le petit Jean-Claude est le 4ème des dix enfants qu'elle a mis au monde...
 
• [1775], Mâcon : CHATENAY est reçu enfant de chœur de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon. L'année de sa réception est indiquée dans un tableau envoyé par le directoire du département de Saône-et-Loire au comité ecclésiastique à Paris en 1791 et aujourd'hui conservé aux Archives nationales. Le dernier registre capitulaire de cette église conservé aux archives départementales de Saône-et-Loire se terminant en 1773, il est actuellement difficile de connaître ce point avec plus de précision, de même qu'il est difficile de savoir qui furent le ou les maîtres de musique du petit CHATENAY.

• 19 juillet 1782, Mâcon : Claude CHATENAY et Jean-Baptiste LACROIX, tous deux enfants de chœur de la cathédrale Saint-Vincent, sont témoins de l'inhumation "dans le prëal" de la cathédrale d'une fille "morte presque en naissant" de Pierre-François LEVASSEUR, "musicien de cette église". Tous signent de leur nom ("chatenay").
• 6 août 1782 : Claude CHATENAY est à nouveau "témoin requis" à Saint-Vincent, à l'occasion de l'inhumation d’un enfant mort né.

• [1785], Mâcon : Claude CHATENAY sort de la maîtrise après dix années de formation. Son année de sortie est également indiquée dans le tableau ci-dessus évoqué.
 
• [1785], Mâcon : Le même tableau indique qu'il devient alors thuriféraire à la cathédrale, sans interruption dans son service semble-t-il ("depuis cette époque"). On peut penser qu'il poursuit des études (au collège) tout en venant chanter et faire les fonctions de thuriféraire à la cathédrale les dimanches, fêtes et jours de congé.

1790, Mâcon : CHATENAY est thuriféraire de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon. Il est également titulaire d'une chapelle mais ne peut en justifier le titre. Vers la fin de l'année 1790, il est promu au sous-diaconat.
Sous la conduite du prêtre Claude GADOIS, le corps de musique de la cathédrale mêle ecclésiastiques (comme Pierre COINDARD, "distributaire et maître de chœur", Jean-Baptiste VINCENT FAURE, "distributaire et habitué", et Claude CHATENAY) et laïcs, comme l’organiste Lazare RAMEAU, un serpent et basson nommé Pierre DUBIEF, deux basse-contre originaires de Franche-Comté, Joseph-Hyacinthe BAILLY et Jean-François-Xavier MOTET et enfin un "musicien" Jean-Baptiste-Marie JARNAGE. Chantent également au chœur six enfants de chœur dont le quotidien est confié à Claude BOUTOUGE.
 
• 18 juillet 1791, Mâcon : Le directoire du département de Saône-et-Loire envoie au comité ecclésiastique un tableau récapitulatif de l'état des ecclésiastiques et laïcs attachés aux chapitres des églises de Mâcon. Le résumé de la pétition de CHATENAY expose son cursus antérieur et les caractéristiques de son milieu familial (parents "peu riches", 14 frères et sœurs…) et conclue qu'il lui serait par conséquent "impossible de parvenir à se faire prêtre si l'assemblée nationale ne venoit à son secours". Le directoire du district de Mâcon est d'avis de lui accorder une gratification de 900 livres "pour fournir à sa subsistance et aux frais qu'il sera obligé de faire pour parvenir à la prêtrise".

On perd alors sa trace. Resté célibataire, il ne peut être repéré dans l'état civil par le biais de son mariage ni de naissances d'enfants... Lorsqu'on l'aperçoit  nouveau, longtemps après, à l'occasion de son décès, on découvre qu'il était devenu professeur de philosophie.

• 8 octobre 1843, Bourg-en-Bresse [Ain] : Deux voisins, l'un charpentier, l'autre entrepreneur, déclarent le décès, survenu la veille à dix heures du soir en son domicile, faubourg du Bourg neuf, de Jean-Claude CHATENAY, "célibataire, âgé de 75 ans, professeur de philosophie". Ils sont sans doute munis de son certificat de baptême car l'acte rappelle son lieu de naissance et sa filiation.

Mise à jour : 25 mars 2021

Sources
F-Ad01/ NMD Bourg-en-Bresse ; F-Ad71/ BMS Mâcon, St-Vincent ; F-Ad71/ BMS Saint-Clément-lès-Mâcon ; F-An/ DXIX/090/747/09

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