COCHU, Julienne (1747-1826)

En 1790, l'orgue des Minimes de la ville d’Épernay, en Champagne, est touché par une demoiselle quadragénaire, Julienne COCHU. Cette dernière est issue d'une dynastie de facteurs d'orgues et d'organistes implantée dans la ville de Châlons-en-Champagne, son père a tenu près d'une demi-siècle la tribune  d'orgues de la cathédrale.

• 11 septembre 1747, Châlons [-en-Champagne] [Marne] : Julienne COCHU, fille de Jacques COCHU, organiste et facteur, et de Jeanne Le Bègue, voit le jour. Elle est baptisée le lendemain dans l'église paroissiale de la Trinité. Son parrain est son grand-père paternel, Jacques COCHU, lui-même facteur d'orgues. 
Julienne vit dans une famille de musiciens. Son frère René deviendra facteur d'orgues. Elle est aussi sœur de Cécile, qui sera organiste et épousera Joseph-Candide THUILLIER. Une autre sœur Émilie, aussi organiste, épousera Jean-Baptiste HURPÉ. Elle est également la demi-sœur de Nicolas Claude COCHU.

• 15 novembre 1770, Châlons [-en-Champagne] : Julienne est marraine d'une fille née, paroisse Saint-Germain, du second mariage de son père, Jacques COCHU, avec Marie-Hyacinthe Quenat.

• 17 janvier 1787, Auxerre [Yonne] : "Julienne COCHU, tante de l’enfant", est la marraine d'un fils de René COCHU facteur d’orgue et de Cécile PASCAL, baptisé paroisse St-Eusèbe. Elle est absente et représentée par "Madame Agnès LE BÈGUE, femme de M^e Nicolas RÉTIF bourgeois de Paris" : c'est l'épouse de Restif de La Bretonne.

• 1789-1790, Épernay [Marne] : Julienne COCHU est organiste au service des frères Minimes. Elle reçoit 24 livres de gages annuellement ainsi que 50 livres au titre d'une fondation. Elle touche aussi des rétributions, non chiffrées, provenant des confréries de la ville. En 1790, les comptes du père Clegnet, supérieur des Minimes, indiquent : “à M^elle Cochu Julienne, 30 livres tant pour son année que pour raccommodage de l’orgue”, ce qui est une somme fort modique.

• 9 mars 1808, Épernay [Marne] : À 60 ans passé, la demoiselle COCHU se marie avec Jean-Memmie Cousin. Ce "propriétaire" plusieurs fois veuf, est d'une dizaine d'années plus âgé que Julienne. Les quatre témoins de l'acte sont des notables (deux d'entre occupent une profession liée à la Justice, un autre est propriétaire, et le dernier contrôleur des droits). Cette union ressemble  à un mariage "de raison".

• 23 octobre 1812, Épernay : L'époux de Julienne COCHU meurt.

• 17 juin 1826, Épernay : Julienne s'éteint à six heures du soir à son domicile de la rue Basse Saint-Rémy. Un vannier et un menuisier, ses "amis", déclarent son décès. On la présente comme la veuve d'un propriétaire.

Mise à jour : 13 juin 2021