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COLLIAUX, Julien François (1764-1791 ap.)

COLLIAUX, Julien François (1764-1791 ap.)

État civil
NOM : COLLIAUX     Prénom(s) : Julien François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : COLLIAU
COLLIAUD
COILLAU
COYAU
Date(s) : 1764-7-6   / 1791 ap.
Notes biographiques

Après un cursus d'enfant de chœur à la cathédrale de Rennes, ville où il était né, Julien-François COLLIAUX (ou COLLIAU…) exerce comme basse concordante à Saint-Malo et à Coutances. Puis il revient à la cathédrale de Saint-Malo à la veille de la Révolution.

• 6 juillet 1764, Rennes : Né le jour même, fils de Jean-François Colliaux et d'Anne-Jeanne Tardivet ou Tardivel, son épouse, Julien-François COLLIAUX est baptisé à Saint-Pierre en Saint-Georges. Il a pour parrain un certain Julien Grilon, qui ne sait pas signer, et pour marraine Marie Hubert, qui signe. Aucun métier n'est indiqué.

• 6 septembre 1771, Rennes : Julien-François COLLIAUX, de la paroisse de Saint-Pierre en Saint-Georges, est reçu enfant de chœur de la cathédrale Saint-Pierre en remplacement de Marin LAVALLÉE, sorti peu avant. Le maître de musique en titre est alors le sieur JULIEN, mais il meurt vingt jours plus tard. Le petit Julien-François n'a donc pas travaillé avec lui, sans doute même ne l'a-t-il jamais vu. Dans un premier temps, c'est le basson SAUTEREAU qui est chargé de donner une fois par jour des leçons de musique aux enfants de chœur et de leur faire prévoir les versets et ce qu’ils doivent chanter au chœur.
Plusieurs mois plus tard, en avril 1772, arrive COLIN DESGRAVIERS, le nouveau maître choisi par le chapitre. C'est lui qui pendant trois ans va instruire le nouvel enfant de chœur et ses camarades, parmi lesquels les frères Jacques et Alexandre-Marie SAUTEREAU, fils du basson de la cathédrale.

• Juin 1775 : Les enfants de chœur de la cathédrale changent de maître. Le chapitre ne renouvelle pas le contrat de COLIN DESGRAVIERS et engage à sa place Sébastien CHOLLET dont le contrat commence à la Saint-Jean 1775, pour trois ans.

• Juin 1778 : Un nouveau changement de maître se produit. Gaspard LEMAY, qui faisait fonction de maître déjà depuis plusieurs mois, remplace officiellement Sébastien CHOLLET. Julien-François COLLIAUX a alors 14 ans.

• 24 septembre 1779, Rennes : Premier enfant de chœur de la cathédrale, Julien COLLIAUX reçoit du chapitre l'autorisation de faire exécuter un motet en musique de sa composition le dimanche suivant à la grand Messe. Il reçoit en récompense une gratification de 24 livres. Cet épisode prouve que – malgré les débuts un peu chaotiques de sa formation –, les bases du métier ont été bien intégrées par le jeune homme, et ce en huit ans seulement (ce qui paraît court par rapport à la pratique usuelle). Quelle influence Gaspard LEMAY a-t-il eu le temps d'exercer sur lui ?
 • 22 octobre 1779 : Le chapitre autorise Julien COLLIAUX à sortir de la psallette et lui donne 100 livres de gratification de sortie, pour s'habiller. Il lui est permis "de porter les draps du chœur", c'est-à-dire de venir chanter en habit de chœur durant les offices, mais sans être spécifiquement rémunéré pour ce faire.

• [1780-1784] : Durant cinq années, on perd Julien COLLIAUX de vue. A-t-il quitté la ville pour s'en aller vicarier ?

• 10 décembre 1784, Rennes : Les chanoines de la cathédrale Saint-Pierre accordent à nouveau au sieur Julien COLLIAUX clerc tonsuré et "cy devant enfant de chœur de leur église" la permission d’assister aux offices et "d’y porter les draps du chœur". Le jeune homme poursuit-il des études au Collège de Rennes ? Au séminaire ?

• 2 juin 1786, Rennes : Le chapitre cathédral accorde au sieur COLLIAUX "ecclésiastique étudiant" une gratification de 24 livres.

• 20 octobre 1786, Saint-Malo : Julien-François COLLIAUX, "acolythe de la ville de Rennes", est reçu "basse concordante" par le chapitre de Saint-Malo. Le même jour, François-Marie GASCHER, de Meaux, recommandé par GUIGNET, est reçu haute taille. Ces deux recrutements font suite à une volonté de reprise en mains de la musique par le chapitre annoncée le 8 avril précédent : face à "l’état de délabrement où est tombée insensiblement la musique de cette église", les chanoines avaient alors chargé l'un des leurs "d’écrire afin de nous procurer quelques sujets d’une bonne conduite et dont les talents puissent répondre aux désirs de la Compagnie".

• [À une date qui reste à découvrir, située entre fin octobre 1786 et février 1788] : Le jeune homme quitte Saint-Malo et s'en va à Coutances, où il exerce quelque temps à la cathédrale (voir ci-après). Sa trace n'y a pas été retrouvée.

• 20 février 1788, Saint-Malo : Le sieur COLLIAUX, "acolythe du diocèse de Rennes", est à nouveau reçu "bachelier du chœur", c'est-à-dire musicien, à la cathédrale. Le secrétaire capitulaire note qu'il est "muni d’attestations satisfaisantes du chapitre de Coutances". En plus de son rôle comme bachelier du chœur, il sera chargé de l’instruction des enfants en ce qui concerne la religion, l’écriture et le latin. La délibération apporte des précisions rares : le jeune homme s’est engagé à donner chaque jour trois heures de son temps, soit deux heures d’instruction et une heure de surveillance. Il doit faire prévoir et préparer les leçons, le martyrologue et les versets que les enfants auront à chanter au chœur. Il doit également les accompagner et les surveiller à la promenade du dimanche quand le temps le permettra. Pour cela, il touchera 250 livres par an sur les revenus de la psallette. Il reçoit également 12 livres de frais de voyage (de Coutances à Saint-Malo, il faut compter une centaine de km par voie terrestre, mais le voyage par la mer est sans doute plus rapide).

1790Saint-Malo : Julien-François COLLIAUX est toujours musicien de la cathédrale Saint-Vincent
• 3 mai 1790, Saint-Malo : Julien-François COLLIAUX et ses collègues musiciens, Louis AUBIN, le maître de musique, Pierre et François BEAUCHEMIN, Claude-Denis DEVADRE, Jean CARFANTAN et Pierre DANAIS, adressent une pétition collective au Comité ecclésiastique. Ils font observer qu'ils sont "attachés dès leur plus tendre enfance au service du culte public" et affirment qu'il y a parmi eux des "octogénaires, d’autres surchargés d’enfants". Dans une lettre accompagnant la pétition, ils font état de "la situation critique où se trouvent les musiciens du chapitre de St-Malo par la suppression prochaine des cathédrales". Ils estiment que leur talent n’est "uniquement propre que pour le service de ces églises".

• 1791 : Dans un tableau établi par le district de Saint-Malo, COLLIAUX figure dans la même catégorie que DANAIS. La colonne "observations" explique : "Ces deux bacheliers n’ayant point l’âge de 50 ans exigé par le susdit article [l’article 1er du décret du 20 août 1791], on croit qu’il ne leur est dû qu’une gratification de 200 livres une fois payée".

Que devint ensuite Julien-François COLLIAUX ?

Mise à jour : 5 juin 2019

Sources
F-Ad35/ 1 G 268 ; F-Ad35/ 1G 700  ; F-Ad35/ 1G 701 ; F-Ad35/ 1G 702  ; F-Ad35/ L 1060 ; F-Ad35/ L 1067 ; F-AmRennes/ BMS St-Pierre en St-Georges ; F-An/ DXIX/053/113/15-16 ; F-An/ DXIX/053/113/17

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