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COMBES, Jean (1740-1797)
État civil
NOM : COMBES     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Date(s) : 1740-12-17   / 1797-11-1 
Notes biographiques

Né à Béziers, Jean COMBES est formé à la musique comme enfant de chœur de la cathédrale Saint-Nazaire de sa ville natale, dont il devient ensuite l'organiste. En 1777, il devient, à Paris, le précepteur de la jeune Henriette Lucie Dillon, qu'il forme au clavecin et qu'il accompagne jusqu'en 1786, date à laquelle le père de la jeune fille le prend pour secrétaire dans son gouvernement de l'île de Tobago. De retour à Paris en 1789, COMBES est à La Haye en 1792, puis s'exile en Martinique vers 1794, avec la veuve de Dillon. Il y reste jusqu'à sa mort à la fin de 1797. Il semble avoir abandonné la musique à son départ pour les Antilles.

• 17 décembre 1740, Béziers [Hérault] : Jean COMBES naît de Jean Combes, métayer sur le domaine du chapitre, et de Louise Bergaude (ou Mergaud). Il est baptisé le lendemain dans la cathédrale Saint-Nazaire : sa marraine est Marguerite Combes, sa tante maternelle, son parrain un autre métayer du nom de Crebassan.

• [Vers 1748 environ], Béziers : Jean COMBES est reçu enfant de chœur à la cathédrale Saint-Nazaire de Béziers. Il y est disciple de Joseph LAGUNA.
• 1755, Béziers : Jean COMBES "enfant de chœur de l'Eglise cathédrale de Béziers" met en musique une "Hymne pour la feste de l'Annonciation" actuellement conservée à la Bibliothèque municipale de Toulouse. L'œuvre est conçue pour quatre solistes vocaux (soprano - haute-contre - haute-taille - basse-taille), un chœur à quatre voix et comporte les parties de violons, basses, flûtes, hautbois, bassons, trompettes, timbales. La basse est chiffrée pratiquement tout le temps.
Selon Alex et Janine Bèges, l'ensemble manquerait de maturité ; cependant, les moyens mis en œuvre sous la plume d'un enfant de chœur de quinze ans sont prometteurs et font regretter la perte des compositions ultérieures de Combes.
• 18 février 1756, Béziers: Jean COMBES quitte la maîtrise "ayant entièrement perdu la voix", avec une gratification de 100 livres.

• 1757, Béziers : Jean COMBES devient organiste de la cathédrale, en remplacement de Joseph LAGUNA, renvoyé.
• 27 septembre 1758, Béziers : Jean COMBES demande au chapitre à aller se perfectionner à Toulouse.
• 1765, Béziers : Jean COMBES profite de travaux effectués à l'orgue de la cathédrale pour demander au chapitre un congé pour partir à Paris, afin de continuer à se perfectionner.

• 1768, Béziers : Toujours organiste de la cathédrale Saint-Nazaire, Jean COMBES est nommé maître de musique en remplacement de PRADINES de GUCHEIN (décédé). Il occupera ce poste jusqu'en 1777.

• 13 avril 1776, Béziers : Jean COMBES projette un nouveau voyage à Paris (pendant de nouveaux travaux à son orgue). Le chapitre accepte son départ. Finalement son voyage se prolonge, jusqu’à Pâques de l'année suivante. Le 24 mai, le 30 juin et encore le 23 juillet : le chapitre de Saint-Nazaire demande à Jean COMBES de rentrer.
• 3 septembre 1777, Béziers : Jean COMBES rompt définitivement avec le chapitre de Saint-Nazaire et Étienne LAUDUN le remplace comme maître de musique. 

• 1777-1786, Paris : Jean COMBES devient le précepteur de la petite-nièce de l'archevêque de Narbonne, Henriette Lucie Dillon, âgée de 7 ans, future marquise de La Tour du Pin, à qui il apprend en particulier à toucher le clavecin et dont il devient le confident, face à une grand-mère despotique. Durant près de dix ans, il est au service de la jeune fille, qu'il accompagne à Spa, au château familial de Hautefontaine (entre Soissons et Villers-Cotterêts) ou à Montpellier où, de 1783 à 1786, elle suit son grand-oncle, lorsqu'il y préside les États de la province.

• 1786-1789, Tobago [Antilles] : Jean COMBES est greffier au service du comte Dillon, nommé gouverneur de l'île. Ce dernier laisse ses enfants, dont la jeune Henriette, en métropole.
• 1er août 1787, Tobago : Le comte Dillon demande, en vain semble-t-il, que Jean COMBES obtienne un brevet d'écrivain principal des colonies.

• 1789-1792, Paris : Rentré de Tobago avec le comte Dillon, élu député de la Martinique aux États généraux, Jean COMBES réside à Paris, d'où il vend des pièces de terre qu'il possédait à Béziers.

• vers mars-avril 1792, La Haye [Pays-Bas] : Jean COMBES réapparaît dans les mémoires de la marquise de La Tour du Pin, comme secrétaire particulier de son époux, alors chargé d'affaire auprès des Provinces-Unies.

• mai 1794, Martinique : Jean COMBES écrit à son ancienne élève, alors arrivée à Boston, qu'il lui enverra une somme de 60 000 francs constituant ses économies, afin de l'aider à s'installer aux États-Unis. Il a accompagné Mme Dillon, la belle-mère d'Henriette de La Tour du Pin aux Antilles, où il reste après le départ de Mme Dillon pour l'Angleterre, en 1795.

• 1er novembre 1797, Fort-de-France [Martinique] : Jean COMBES s'éteint. Mme de La Tour du Pin apprend ce décès lorsqu'elle arrive à Richmond, chez sa tante, en mars 1798. Peu avant, COMBES lui avait écrit qu'il souffrait du climat tropical et des malheurs de son ancienne élève, contrainte de quitter la France en septembre 1797.

Mise à jour : 22 juillet 2021

Sources
A. et J. Bèges, La chapelle de musique de la cathédrale Saint-Nazaire,1982 ; A. et J. Bèges, La chapelle de musique de la cathédrale Saint-Nazaire..., 1982 ; B. Michel, Le noël à grand chœur…, 2012 ; C. Davy-Rigaux et F. Gétreau, La méthode de serpent de J.-B. Métoyen..., 2005 ; F-Ad34/ 3 E 32/15 ; F-Ad34/ G 122] - F-Ad34/ G 126] - F-Béziers Am/ GG 125] ; F-Ad34/ G 123] ; F-Ad34/ G 814 ; F-Ad34/ G 817] ; F-AmBéziers/ GG 171] ; F-AnOM/ BMS Martinique Fort-Royal 1797 ; F-AnOM/ COL E 89 ; F-Bm Toulouse/ Cons 899] ; Marquise de la Tour-du-Pin, Journal d'une femme de cinquante ans, édition 1913 ; Marquise de la Tour-du-Pin, Journal d'une femme de cinquante ans, édition 1913, 2 ; Mémoires de la marquise de la Tour du PiN, Mercure de France, 1979

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