COMMEGRAIN, Jean Chrisostome (1778-1853)

Lorsque la Révolution commence, le jeune Jean COMMEGRAIN est l'un des enfants de chœur en exercice à la cathédrale d'Autun. Ses quelques années de formation musicale n'influencent pas son choix professionnel ultérieur : tandis que son frère Pierre persiste dans la voie musicale, Jean, lui, devient vétérinaire.

• 22 octobre 1778, Autun [Saône-et-Loire] : Né paroisse Saint-Jean-Saint-Pancrace, Jean Chrisostome COMMEGRAIN est fils de Jacques Commegrain, "marchand", et de Marie Delnière, son épouse. Il est baptisé le lendemain, et a pour parrain un "vérificateur des domaines du Roy". Son frère Pierre est né environ deux ans plus tôt.

• [Vers Pâques 1786], Autun : Suivant les traces de son frère Pierre, Jean COMMEGRAIN est reçu enfant de chœur à la cathédrale Saint-Lazare. Leur maître de musique est Jean-Christophe CONTAT.

• 1790, Autun : Jean COMMEGRAIN fait partie des huit enfants de chœur de la cathédrale Saint-Lazare qui vivent à la maison de la maîtrise avec le maître Jean-Christophe CONTAT.
Dans les documents administratifs établis au fil de l'année 1791, ils ne sont plus que sept enfants de chœur à être cités, dans l'ordre suivant, qui traduit probablement leur rang d'ancienneté à la maîtrise : Lazare GUILLEMET, François DEVOUCOUX, Pierre COMMEGRAIN, Jean COMMEGRAIN, Jean GRAILLOT, André FÉLIX, Antoine CROCHET.

• 22 juillet 1791, Autun : Un tableau administratif est accompagné du résumé d'une requête des enfants de chœur de la cathédrale. Ils se disent "nés de parents pauvres" et constatent que "la suppression du chapitre auquel ils étaient attachés les prive de beaucoup d'avantages". Ils demandent que "l'assemblée nationale leur donne les moyens de continuer leurs études".
Le district estime que "pour cette année seulement" il doit être payé à chacun d'eux une gratification de 140 livres "à condition qu'ils continueront de prendre leçon de musique chez le sieur CONTAT et qu'ils assisteront aux offices". Le directoire du département, sans évoquer la poursuite de leur service, propose de leur accorder à chacun une gratification de 300 livres.

L'enquête reste à mener sur ce qu'il est alors advenu de Jean COMMEGRAIN : jusqu'à quelle date au juste a-t-il poursuivi ses fonctions d'enfant de chœur au service de l'église constitutionnelle et sa formation musicale auprès de Jean-Christophe CONTAT? Où a-t-il ensuite mené ses études ? Lorsqu'on retrouve sa trace, il est devenu vétérinaire.

• 23 mars 1808, Autun : Le sieur Jean Chrisostome COMMEGRAIN, âgé de 29 ans 5 mois, vétérinaire à Autun, épouse la Dlle Jeanne Duvault, 19 ans, fille d'un "marchand" de la ville. Son père est dit "propriétaire à St Symphorien". L'un de ses deux témoins est son frère le sieur Pierre COMMEGRAIN, "maitre de musique à Autun". L'autre est Pierre Verger, notaire impérial à Autun, âgé de 58 ans – chez qui a peut-être été établi peu avant un contrat de mariage.

• 4 juillet 1853, Autun : Un "employé" de 36 ans et le "bibliothécaire de cette ville", 35 ans, déclarent le décès, survenu la veille "en son domicile rue Bouteillé de cette ville", de Jean Chrisostome COMMAGRAIN, "veuf de dame Jeanne Duvault, vétérinaire, âgé de 74 ans 8 mois".

Mise à jour : 20 avril 2020