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DAGUILLON, Marie François, dit FAVIER (ca 1720-1810)

DAGUILLON, Marie François, dit FAVIER (ca 1720-1810)

État civil
NOM : DAGUILLON     Prénom(s) : Marie François     Sexe : M
Complément de nom : dit FAVIER
Autre(s) forme(s) du nom : FAVIER Marc François
DAQUILLON
Date(s) : 1720 ca  / 1810-8-19 
Notes biographiques

"Marie François DAGUILLON dit FAVIER", sur les sources tourangelles et parisiennes, ou "Marc François FAVIER", sur les sources chatelleraudaises, aurait exercé son métier d'organiste à Paris avant de rejoindre les cordeliers puis la collégiale Notre-Dame de Châtellerault. Durant la Révolution, il s'installe à Tours où il meurt en 1810. Son fils et son petit-fils sont également musiciens.

• Vers 1720-1722, Paris : Marie-François DAGUILLON est né en la paroisse Saint-Sulpice, au début des années 1720. Il est dit avoir 68 ans en 1790, 72 ans en 1792, 76 ans en 1798 et environ 91 ans à son décès en 1810. Au moment de déclarer le décès, son propre fils n'est capable de donner ni la date exacte de la naissance de son père, ni l'identité de ses grands-parents.

• [Il a très probablement été formé dans une maîtrise parisienne.]

• Avant d'intégrer la collégiale Notre-Dame de Châtellerault, Marie-François DAGUILLON est passé par Saint-Germain-l'Auxerrois à Paris puis par les Cordeliers de Châtellerault.

• 25 janvier 1751, Paris : En la paroisse Saint-Jacques-La-Boucherie, Marc François AQUILLON, musicien, épouse Charlotte Antoinette Bouzaret. Issu du fichier Andriveau, cet acte ne comporte aucune autre précision.

• 24 janvier 1765, Paris : De son union avec Charlotte-Antoinette Bouzarel (ou Bouzaret), naît François-Paul, paroisse Saint-Sulpice. Cela nous indique qu'il était encore à Paris à cette date, probablement au service de Saint-Germain-l'Auxerrois.

• 16 juillet 1776, Châteauroux [Indre] : En la paroisse Saint-Denis, Jean CHARPENTIER maître de danse, 36 ans, épouse Marie Magdeleine Daguillon, 19 ans, fille de Marc François D’AGUILLON dit Favier, maître de musique et de Charlotte Antoinette Bouzarat, tous de cette paroisse, en présence de Sr Sigismond MACKER maître de musique habitant la paroisse Saint-André de cette ville. FAVIER comme MACKER sont vraisemblablement maîtres de musique pour des leçons particulières.

1790, Châtellerault [Vienne] : "Marc François FAVIER" est organiste de la collégiale Notre-Dame. Il reçoit 300 livres de gages.
Sous la direction du maître de psallette André Louis DRÉAN, Marie-François DAGUILLON dit FAVIER côtoie à la collégiale les vicaires qui y sont chargés du chant : Louis Michel BODINAlexis GALLOISJean TURPINEAU et Pierre CHARANDEAU, mais aussi le chantre Jacques PASQUIER, le musicien (instrumentiste ?) François GUIGNARD et le bedeau musicien Laurent LAMBERT.
• 28 décembre 1790, Châtellerault : Le district estime "qu'il n'est plus dans le cas de se livrer à aucun genre de [travail] ainsi que sa femme a peu près aussi agée que lui" et qu'en conséquence il faut lui attribuer une pension de 300 livres "ce qui forme le traitement dont il jouissait au chapitre".

• 9 novembre 1791, Châtellerault : "Marc François FAVIER" reçoit 150 livres pour son service d'organiste à l'église Notre-Dame

• 15 avril 1792, Châtellerault : Le Journal du département de la Vienne du 10 mai 1792 rapporte que Marie-François DAGUILLON donna un Te Deum et fit sonner l'air du Ah ! ça ira à l'orgue à l'occasion de l'élection de curés assermentés :
"Les électeurs se sont assemblés, à la manière accoutumée, en l’église paroissiale de Notre-Dame de cette ville, & ont nommé à onze cures vacantes. Le lendemain les nouveaux curés ont été proclamés en la même église par le président de l’assemblée électorale ; après la proclamation, une messe solennelle a été chantée & accompagnée des orgues ; la cérémonie s’est terminée par le Te Deum.
Le président occupoit le siège qui est au fond du chœur, à droite étoient les officiers municipaux, à gauche les juges du tribunal du district ; les ecclésiastiques occupoient les stalles basses qui sont au-dessous ; les électeurs s’étoient placés dans les deux côtés des autres stalles en entrant dans le chœur. Un détachement de cinquante hommes de la garde nationale entouroit l’autel ; ce qui formoit un tableau vraiment intéressant. Un concours prodigieux de citoyens remplissoit l’église, & tandis que l’organiste, à chaque chute de ses airs, rappeloit le refrain chéri des François libres, ça ira, un carillon qui dura pendant toute la messe, annonçoit au loin la paix & l’union qui ont toujours régné dans notre ville, & cette joie pure que l’on goûte dans l’accomplissement de la loi".

• 4 mai 1792, Châtellerault : Il reçoit une pension de 150 livres suivant la loi du 26 août 1791.
• 12 novembre 1792, Châtellerault : Il demande une pension de secours en tant qu'ancien musicien de la collégiale Notre-Dame. 

• 16 juillet 1798, Tours : Après son déménagement à Tours, "Marc François FAVIER" souhaite faire transférer sa pension de 300 livres. Il dit avoir 76 ans et habiter au "n°8 rûe de l'hospitalité cidevant des récolets à Tours, département d'Indre et Loire".

• 19 août 1810, Tours : "Marie-François DAGUILLON dit FAVIER" s'éteint à son domicile "rue de l'hospitalité, n°9". Le décès est déclaré par son fils François-Paul et un voisin, qui donnent Marie-François comme âgé d'environ 91 ans.
Bien qu'il subsiste un doute infime, l'âge, le lieu de naissance, l'ambiguïté autour de sa date de naissance, le nom de la rue qui est le même que sur la demande de pension à un numéro près, et le milieu professionnel de la famille, sont autant d'éléments indiquant que Marc-François FAVIER et Marie-François DAGUILLON dit FAVIER sont bien une seule et même personne.

Son fils François-Paul finit également ses jours à Tours, place du Chardonnet, où il exerçait le métier de professeur de musique (décès le 10 août 1835). La lignée de musiciens ne s'arrête pas là puisque Paul, fils de François-Paul et petit-fils de Marie-François, est également professeur de musique place du Chardonnet, où il meurt le 26 décembre 1835.

Mise à jour : 13 mai 2023

Sources
F-Ad 86/ L 241 ; F-Ad36/ BMS Châteauroux, Saint-Denis ; F-Ad37 / NMD Tours ; F-Ad37/ 2L 803 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 820 ; F-Ad37/ 6NUM8/ 261/ 142 ; F-Ad86/ L 241 ; F-Ad86/ L 278 - forum 0201 ; F-Ad86/ L 287 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1400 ; Journal du département de la Vienne, 1792

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