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DEBUIRE, Pierre Antoine (1751-1827)
État civil
NOM : DEBUIRE     Prénom(s) : Pierre Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DE BUIRE
Date(s) : 1751-2-21  / 1827-3-1
Notes biographiques

Pierre Antoine DEBUIRE, est originaire de la Somme, partie frontalière de l'Oise. ll semble être passé par Noyon [Oise], puis avoir été itinérant, où ? quand ? Son parcours reste à compléter jusqu'à son arrivée dans le modeste bourg rural d'Erbray, situé en Loire-Atlantique, à une dizaine de kilomètres au sud de Chateaubriant où il est successivement chantre, tisserand, officier public, instituteur particulier puis à nouveau chantre après le Concordat. Certains détails trahissent une personnalité forte.

• 21 février 1751, Esmery-Hallon [Somme] : Pierre Antoine DEBUIRE est baptisé paroisse Saint-Martin. Son père Antoine Debuire est clerc séculier. On apprendra par d'autres actes qu'il est aussi "magister". Il a pour femme Marie Françoise Boucher. Le parrain est un laboureur nommé Jean-Baptiste Asselin, la marraine, Marie Jeanne Hurtebize a pour mari un charron. Tous maîtrisent l'écriture.

1758-1791 -Un début de parcours itinérant qui reste à compléter.

• Les lieux et dates de formation du jeune Pierre Antoine restent à déterminer bien qu'il ait pu bénéficier d'une formation par imprégnation avec son père. Esmery-Hallon étant à moins de vingt kilomètres de Noyon [Oise], il a pu être enfant de chœur à la cathédrale Notre-Dame où Charles Louis MARGOTTET, fils d'un ami de son père Magister de Villeselve? est chapelain vicaire entre 1745 et 1809. Ce ne sont que des hypothèses.

• 12 juin 1782, Esmery-Hallon : Antoine DEBUIRE, magister de la paroisse Saint-Martin est inhumé à 68 ans en présence de plusieurs confrères, dont son fils Jean-Baptiste, Charles Louis Margottet installé à Villeselve [Oise], Pierre de Frêne à Brouchy [Somme], et Jean-Baptiste Boucher (son beau-neveu) à Voyennes [Somme]. Un autre témoin attire l'attention le dénommé Didier Hugard, bourgeois de Paris époux de Marie Françoise Debuire. Pierre Antoine est absent, aurait-il commencé son itinérance ?

• 18 novembre 1783, Esmery-Hallon : À suivre les registres paroissiaux, Jean-Baptiste Debuire est resté au bourg où il est tailleur d'habits tel que précisé lors d'un baptême. En janvier 1787, il est manouvrier. Ce n'est donc pas lui qui est mentionné à Noyon en 1783 mais son frère Pierre Antoine DEBUIRE.

• 1783-1784, Noyon [Oise]: Les comptes de la paroisse Saint-Maurice comportent une somme de 53 livres 19 sols 10 deniers "payé tant au sr abbé Pelletier qu’aux nommés DEBUIRE et Casimir Bayart pour avoir porté chappe pendant le temps qu’il n’y avoit pas de premier chantre à la paroisse". Les quittances sont datées 3 décembre 1783,1er janvier, 30 mars et 25 avril 1784. La proximité entre Esmery-Hallon et Noyon ainsi que le patronyme laissent implicitement comprendre qu'il s'agit de Pierre Antoine DEBUIRE.

• 1er février 1786, Esmery-Hallon : Marie Françoise Boucher, vivante épouse d'Antoine DEBUIRE clerc séculier, meurt à son tour. Elle est entourée de son fils Jean-Baptiste, manouvrier ainsi que de deux neveux clercs séculiers, Jean-Baptiste Bonetier à Voyennes et Claude Boucher de la Croix Martigny. Pierre Antoine semble absent.

• 1784-1791, ? : Le ou les lieux d'exercice de Pierre Antoine DEBUIRE restent encore inconnus. Est-il passé par Paris où sont installés sa sœur Marie Françoise et son beau-frère Didier Hugard mariés à Saint-Eustache le 2é juillet 1779 (Fonds Andriveau) ?

[1791-1827] - Des années de maturité ancrées en Loire-Inférieure

• La date d'arrivée de DEBUIRE à Erbray reste à préciser. Sa position de chantre est attestée en 1792 puis après le Concordat. Il avait une double activité puisqu'il est connu comme tisserand.

• 20 novembre 1792, Erbray [Loire-Atlantique] : Pierre Antoine DEBUIRE a eu le temps de s'installer et de se faire connaître à la paroisse Saint-Martin car les registres paroissiaux sont émaillés de son paraphe aussi affirmé qu'élégant sans indication de sa fonction. Les Erbréens étant rares à maîtriser l'écriture, la signature de DEBUIRE accompagne celle du curé constitutionnel. En date du 20 novembre, lors du mariage de François Rolland et Julienne Emery, il signe "DEBUIRE chantre".

• 9 juin 1793, Erbray : Marie Goujon, accompagnée de René Coudrin (oncle de l'enfant) et d'Antoine DEBUIRE tisserand, déclare à l'officier public Guibourd qu'Elizabeth Coudrin journalière demeurant au village de la Moussaye, veuve de Julien Potin a mis au monde le 4 du mois un fils, nommé Joseph Marie. Il s'agit d'une naissance hors mariage qui sera légitimée ultérieurement.

• 1er août 1793, Erbray : Le citoyen Pierre Antoine DEBUIRE adresse un courrier au procureur de la commune d'Erbray afin de dénoncer une pratique douteuse du curé constitutionnel Marteau. Il est accusé d'avoir fait teindre à Rennes une chape de velours pour faire tailler culotte et veste ainsi que tablier à sa "prétendue nièce". DEBUIRE demande de vérifier les ornements et d'appliquer des sanctions. Alfred Lallié (Le diocèse de Nantes..., 1898) qui relate le même évènement avec le tact de l'ecclésiastique, ajoute que ledit Marteau renonce à la prêtrise en mars 1794 pour mourir peu après.

• 6 novembre 1793, Erbray : Le tisserand DEBUIRE assiste à l'enterrement de Mathurine Potin, la fille qu'Elizabeth Coudrin a eu de son premier mariage avec Julien Potin. Il signe l'acte.

• 23 prairial an III [11 juin 1795], Erbray : Le citoyen Pierre Antoine DEBUIRE, tisserand, demeurant au village des Landelles épouse la citoyenne Elizabeth Coudrin journalière, veuve de Julien Potin. Les futurs profitent de la cérémonie pour légitimer Joseph Marie, enfant qu'ils ont eu le 4 juin 1793. Par déduction, il est arrivé à Erbray vers 1791-1792.

• 1793-1801, Erbray : Cinq enfants viennent au monde chez les Debuire dont aucun ne parvient à l'âge adulte. Joseph Marie, l'aîné né en 1793 est le seul à vivre jusqu'à ses vingt ans. Il meurt en Allemagne à Osnaruck le 10 septembre 1813 -il était fusilier du 142ème régiment de ligne. Des quatre filles, l'une meurt à huit ans, l'autre 28 mois et les jumelles après quelques semaines. Ces naissances permettent de suivre le parcours professionnel de Pierre Antoine DEBUIRE à Erbray. Il est successivement tisserand, officier public, instituteur particulier.

• 1799-1800, Erbray : La consultation des registres d'état-civil atteste que Pierre Antoine DEBUIRE est officier public d'Erbray. À son nom succède celui du maire Gaultier.

• [1802-1804], Erbray : DEBUIRE est régulièrement cité comme témoin et chantre lors de mariages, puis son nom s'estompe.

• 8 juin 1817, Erbray : Pierre Antoine DEBUIRE, chantre du bourg déclare la naissance  d'une petite Jusseaume Rabouisnel/Rabouesnel, une famille amie de longue date.

• 2 mars 1827, Erbray : Le laboureur Boulay et l'aubergiste Rimbert déclarent au maire le décès survenu la veille de Pierre Antoine DEBUIRE, chantre du bourg. Ils ne savent signer.

• 12 septembre 1835, Erbray : Le décès d'Elizabeth Coudrin morte à 76 ans en sa demeure au bourg est déclaré par deux voisins cultivateurs. Elle était veuve d'un premier mariage avec un dénommé Julien Potin et d'un second avec Pierre Antoine DEBUIRE.

Mise à jour : 15 octobre 2021

Sources
A. Lallié, Le Diocèse de Nantes..., 1893  ; Erbray autrefois, 1790-1880 ; F-Ad44/ BMS Erbray, St-Martin ; F-Ad44/ NMD Erbray ; F-Ad60/ 2GP430/19 ; F-Ad80/ BMS Esmery-Hallon

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