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DÉMANGEOT, Philibert, [le jeune] (1768-1833)

DÉMANGEOT, Philibert, [le jeune] (1768-1833)

État civil
NOM : DÉMANGEOT     Prénom(s) : Philibert     Sexe : M
Complément de nom : [le jeune]
Autre(s) forme(s) du nom : DEMENGEOT
DESMANGEOT
Date(s) : 1768-3-4  / 1833-7-11 
Notes biographiques

En 1790, Philibert DÉMANGEOT est chantre de l'une des paroisses de la ville d'Autun, en Bourgogne. Peut-être était-il déjà en même temps maître d'école. C'est en tout cas le métier qu'on le voit exercer durablement ensuite, dans divers villages de l'Autunois, puis à Autun même. Il y reprend en même temps du service à l'Église puisqu'il est parfois qualifié de chantre ultérieurement (en 1815 par exemple).

• 4 mars 1768, Saint–Pantaléon [Saône-et-Loire] : Dans ce village situé à immédiatement au nord d'Autun (à moins d'une demi-lieue de la cathédrale…) est baptisé le jour même de sa naissance Philibert DÉMANGEOT, fils de Jean Demangeot, marguillier de la paroisse, et de Marguerite Marchand. Son père est donc déjà impliqué dans le service de l'Église. Son parrain – un frère aîné portant déjà le prénom de Philibert – et sa marraine savent tous deux signer. D'autres actes concernant la famille montrent que son père le marguillier exerçait en même temps le métier de vannier.

• 1er août 1780, Autun : Son frère aîné Jean, jardinier dans leur village natal de Saint-Pantaléon, se marie en l'église Saint-André d'Autun avec Colombe Nectoux, fille d'un maître-jardinier défunt. Dans ces noces endogamiques où dominent les jardiniers, tranche le premier témoin du marié, son frère aîné Philibert, "recteur d’école à Lussenet l’évêque" [= Lucenay-l’Évêque, à 16 km au nord d’Autun]. Ce recteur d'école de Lucenay est le parrain du Philibert objet de la présente biographie, lequel a alors 12 ans et demi. On ne peut à ce stade les confondre l'un avec l'autre.

• À partir du milieu des années 1780, on rencontre deux DÉMANGEOT tous les deux chantres à Autun au même moment. On les distingue par leurs signatures. L'un produit une signature plus aisée avec un paraphe bouclé : c'est Philibert, sans doute Philibert le jeune, qui deviendra maître d'école. L'autre trace une signature moins aisée, et il affiche sa fonction de chantre avec plus de fierté car elle vient contrebalancer son métier de jardinier : c'est Jean-Baptiste.

• Novembre 1784, Autun : La signature "Démangeot" avec un paraphe bouclé commence à figurer régulièrement en bas des actes de sépulture de la paroisse Saint-Jean-l'Évangéliste. Il a pris la suite de Jean-Baptiste NORMAND, chantre et recteur d'école, décédé le 10 juin 1784. S'il s'agit bien de Philibert cadet, il a alors 16 ans et demi. 

• 3 mai 1788 : La sépulture à St-Pierre-St-Andoche d'un garçonnet de six ans, fils d'un "bourgeois à Anost", réunit à la fois François BOISSEAU chantre de Saint-Pierre et Philibert DÉMANGEOT chantre de St-Jean. Tous deux signent : "Démangeot" et "Boisseau chantre". Philibert vient d'avoir vingt ans.

• 4 avril 1791, Autun : La sépulture d'une veuve de 76 ans, "décédée subitement" paroisse Saint-André, se fait en grandes pompes, en présence de quatre chantres. Autour de Jean OUDOT, "chantre de ladite église de saint André", sont réunis et signent tous soigneusement ès qualité : "Boisseau chantre de St jean legrand", "Démangeot chantre" et "Boisseau chantre de St pierre". Le lieu d'exercice de DÉMANGEOT n'est précisé ni par le rédacteur de l'acte ni par sa signature. Cette signature atteste qu'il s'agit de Philibert. On peut le supposer exerçant toujours à Saint-Jean.

• [À une date qui reste à préciser, possiblement lors de la suspension généralisée du culte qui lui fait perdre son poste de chantre durant l'hiver 1793-1794], Philibert DÉMANGEOT quitte Autun pour Saint-Léger-du-Bois, village situé à un peu moins de 15 km au nord-est d’Autun, où il s'établit comme maître d'école.

• 20 pluviôse an VIII (9 février 1800), Sully [Saône-et-Loire] : Lorsque Philibert DÉMANGEOT épouse Claudine Masson, il est "instituteur particulier dans la commune de Léger du Bois". Le mariage est célébré, le même jour que de nombreux autres, au chef-lieu du canton. La mariée est fille d'un manouvrier de Saint-Léger, où elle est née le 15 mai 1777. Elle a donc 22 ans et neuf mois, tandis que son nouvel époux, né le 4 mars 1768, a bientôt 32 ans.

• 4 floréal an IX (24 avril 1801), Dracy-Saint-Loup [Saône-et-Loire] : Quatorze mois après le mariage, un premier enfant voit le jour, une fille, prénommée Anne. Philibert DÉMANGEOT est maintenant "recteur d'écolle demeurant à Échaulées commune de Dracy-Saint-Loup". Ce village est situé à 10 km plein ouest de Saint-Léger-du-Bois, son précédent domicile, et donc à environ 9 km au nord de la cathédrale d’Autun.

• 18 floréal an XI (8 mai 1803), Saint-Pantaléon : Philibert DÉMANGEOT est devenu "instituteur" dans son village natal de Saint-Pantaléon, lorsque son épouse Claudine Masson y met au monde un fils, prénommé Lazare.

• 2 thermidor an XIII (21 juillet 1805), Autun : Après Saint-Léger-du-Bois, Dracy-Saint-Loup et Saint-Pantaléon, le couple Démangeot / Masson est revenu vivre à Autun, où Philibert exerce maintenant comme "instituteur" C'est dans cette ville que naît leur dernière enfant, Claudine.
Dix jours plus tard, Claudine Masson décède des suites de ses couches, à l'âge de 28 ans. Elle est dite "femme de Philibert DESMANGEOT, maitre d'école demeurant à Autun".

• 30 avril 1806, Autun : Veuf de Claudine Masson, Philibert DÉMANGEOT, 38 ans, se remarie, épousant une veuve de 33 ans, Jeanne-Françoise-Étiennette Hocquard, qui n'est autre que l'une des filles de Jacques HOCQUARD, ancien musicien devenu lui aussi instituteur. Aucun métier n'est indiqué dans cet acte concernant le marié. En revanche, sa date et son lieu de naissance, ainsi que les noms de ses parents sont donnés avec précision.

• 6 mai 1815, Autun : Après neuf ans de mariage, Philibert DEMANGEOT, "chantre", perd sa deuxième épouse. Jeanne Hocquart décède "au domicile de son mari à Autun, place du boulevard", à l'âge de 41 ans. L'officier d'état-civil rappelle qu'elle était "fille de Jacques HOCQUART, chantre à Autun", sans que rien ne soit précisé sur le lieu d'exercice de ces deux "chantres"... On peut supposer avec vraisemblance qu'ils avaient l'un et l'autre repris du service à la cathédrale après le Concordat, a minima à partir de 1804 ou 1805 en ce qui concerne DÉMANGEOT.
• 20 décembre 1815, Autun : À nouveau veuf, Philibert DÉMANGEOT "âgé de 47 ans dix mois", se remarie avec une jeune femme de 30 ans, Marie Roblot, fille d'un potier de terre. Lui-même est dit "instituteur primaire demeurant à Autun", confirmant sa reconversion dominante dans l'enseignement primaire, même s'il a recommencé depuis une dizaine d'années à exercer comme chantre. Les témoins sont deux cordonniers, un couvreur et un jardinier.

• 11 juillet 1833, Autun : Philibert DÉMANGEOT est dit "ancien instituteur" lorsqu'il s'éteint "ce jourd'hui à trois heures du soir en son domicile rue des Marbres". Il était toujours époux de Jeanne Roblot. L'un des deux déclarants est un autre Philibert Démangeot, jardinier à Autun, âgé de 50 ans, "neveu du décédé".

Mise à jour : 31 mars 2020

Sources
F-Ad71/ BMS Autun, St-André ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-St-Pancrace ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Lazare ; F-Ad71/ BMS St-Pantaléon ; F-Ad71/ D Autun ; F-Ad71/ NM Autun ; F-Ad71/ NMD Autun ; F-Ad71/ NMD Dracy-Saint-Loup ; F-Ad71/ NMD Saint-Pantaléon ; F-Ad71/ NMD Sully

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