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DESCOURTIS, Léger (ca 1717-1770)
État civil
NOM : DESCOURTIS     Prénom(s) : Léger      Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DE COURTIL
DESCOURTY
COURTIS
Date(s) : 1717 ca  / 1770-10-16
Notes biographiques

Léger DESCOURTIS a été près d'une trentaine d'années chantre à la collégiale Saint-Martin de Tours sous le règne de Louis XV. En dépit d'une vie mouvementée, marquée par une vie quelque peu dissolue, parfois marquée par la violence et l'absentéisme, ce fils de pays chartrain; frère de musicien d’Église, a obtenu et conservé durant toute sa carrière un bénéfice de chanoine-semi prébendé, ce qui laisse à penser que sa voix devait être bien précieuse pour les chanoines.

• Entre janvier et mai 1717, Mérouville, petite bourgade située à mi-chemin entre Chartres et Étampes, sur la route d'Orléans [Eure-et-Loir] : Léger DESCOURTIS vient au monde. Il est le fils de Léger, laboureur et marchand, et de Catherine Quinton. Il est également le frère de Pierre DESCOURTIS. L'année 1717 manque dans le registre paroissial. Ses parents se sont mariés en 1715 puis se sont installés à Prasville où est né Pierre. Une sœur est née à Prasville le 20 février 1718 et le registre de 1716 ne donne aucune indication.

• 6 septembre 1737, Paris : Clerc tonsuré du diocèse de Chartres, il est reçu comme machicot [musicien] de la cathédrale Notre-Dame sous le nom de Léger COURTIS. On ne connaît pas sa date de sortie.

• 28 septembre 1739, Paris : Il est reçu à nouveau comme clerc de matines ou machicot [non précisé] de la cathédrale Notre-Dame. Il part à une date inconnue.

• 10 juin 1744, Tours : Devenu musicien à la collégiale Saint-Martin, il signe comme parrain d'un fils d'Henri Bonaventure DOUBLET, musicien dans la même église.

• 3 mai 1745, Tours : “Musicien bénéficier de St-Martin et bachelier de Sorbonne”, il signe comme parrain de Louise Catherine, fille de Jean Pillerault, maître paumier et de Louise Durys son épouse.

• février 1748, Tours : Il est impliqué dans une affaire de jeux illicites chez Pillerault, maître paumier.
• 13 décembre 1748, Tours : Chantre en l’Église Saint-Martin, résidant paroisse Saint-Simple, il est agressé sur la route de la Flèche, revenant de la Membrolle avec Pierre Mary le jeune, maître chirurgien. Frappé et tiré brusquement de son cheval par un certain Bouchardeau qui l’agrippe par sa redingote, il est laissé pour mort et son état nécessite ensuite des dépenses considérables. Lors de son agression, il portait l’habit bourgeois, avec perruque et chapeau.

• 29 juin 1750, Tours : Chanoine semi-prébendé [et musicien] de la même église collégiale Saint-Martin, il signe comme parrain de Louise Suzanne, fille de son frère Pierre, musicien de la même église. C'est la première mention documentée de son titre de semi-prébendé.

• 11 mai 1758, Tours : Il est mis à l'amende de 62 livres 19 sols 3 deniers sur la table de la pointe des semi-prébendés et musiciens pour les mois de septembre et octobre. c'est une somme sans commune mesure avec ce qu'on lit habituellement!

• 2 janvier 1759, Tours : Il est mis à l'amende de 7 livres 6 sols 6 deniers sur la table de la pointe des semi-prébendés et musiciens pour le mois de décembre dernier. On relève huit autres noms dont cinq chanoines semi-prébendés.
• 19 novembre 1759, Tours : Il est autorisé à se rendre à Loches pour y chanter avec ses confrères PAPIN et THUILLIER le jour de la fête de Saint-Hermeland [fondateur d'une abbaye près de Nantes, mort en 720 dont les reliques ont été transférées lors des invasions normandes dans la collégiale saint-Ours].

• 19 janvier 1764, Tours : Un chanoine est chargé de le rappeler à l'ordre en raison de ses fréquentes absences, sans aucun motif, au service divin.

• 23 mai1767, Tours : Il est averti par le procureur général, avec trois autres musiciens, qu'il sera puni s'il continue à ne pas bien remplir ses obligations liées au service divin.
• 15 décembre 1767, Tours : Il est cité au deuxième rang des six chanoines semi-prébendés dont les noms figurent sur la table des Gros [distribution d'une partie de ses revenus] qui est examinée et validée par le chapitre.

• 17 août 1769, Tours : Le procureur général est chargé de l'avertir d'avoir à remplir plus exactement ses devoir en ce qui concerne la résidence et la qualité de son chant sous peine d'une amende de trois livre à chaque manquement.

• 13 février 1770, Tours : Il est mulcté (mis à l'amende) de 12 livres 12 sols pour absences au chœur.
• 17 mai 1770 : Il est mulcté (mis à l'amende) de 13 livres pour absences au chœur.
• 23 juin 1770  : Il est mulcté (mis à l'amende) de 5 livres pour absences au chœur.
• 17 octobre 1770  : On annonce son décès au chapitre assemblé en galerie à l'issue de la messe canoniale. Il est mort la veille à 11 heures du soir, âgé de 52 ans; il était clerc tonsuré et chanoine semi-prébendé [musicien]. On examinera le corps le lendemain puis il sera inhumé dans les galeries de l'église. Durant sa carrière à Saint-Martin, il aura chanté sous les maîtres de musique suivants : Joseph AYRAULT dit NEUFVILLE, Jean HAINSSE, Louis MAÎTRE, Nicolas SAVART, Adrien Quentin BUÉE,
• 27 novembre 1770, Tours : Son inventaire après décès est dressé par maître Bidault. Ses héritiers Sont son frère Pierre DESCOURTIS, alors musicien à la cathédrale de Nevers et sa sœur Marie Catherine, épouse de Jean-Baptiste Lambert, laboureur à Prasville. Léger
Descourtis habitait une maison composée de deux chambres à cheminée ; la première, au rez-de-chaussée, « ayant ses vües place d’Aumont ». On peut noter la présence au rez-de-chaussée de quatre tableaux et d'une carte de géographie, d'une quinola, d'une « boeste a chien », une « boeste a thé » ; au premier étage : une « cage de fil de fer », une « robe de chambre et sa veste de toile peinte » ; Sa garde-robe était composées des vêtements de bénéficier (soutanes comme habits et redingotes) et ses draps d’Église (un camail de drap, un chape noire de drap, une aumusse de petit gris, deux surplis de batiste, cinq rochets de toile et batiste). On note aussi la présence de 59 volumes « egrenez » et « plusieurs anciens Journeaux de Verdun » ; Dans une boîte de sapin, on trouve plusieurs papiers : des liasses de quittances de payements de divers créanciers (92 en tout) et une liasse de renseignements et mémoires "concernant les biens appartenant au défunt a Praville en Beauce » (53 en tout).
• 3 décembre 1770, Tours : une vente à l'encan de ses effets rapporte 1 151 livres 16 sols.

• 20 février 1771, Tours : Distribution de deniers aux créanciers de Léger DESCOURTIS. C'est Pillerault, maître paumier, qui possède la plus grosse créance soit... 1 879 livres.

Mise à jour : 2 mai 2018

Sources
F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°17 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°18 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 408 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 619 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 805 ; F-Ad37/ BMS Tours, St-Simple ; F-Ad37/ BMS Tours, St-Venant ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°1 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°12 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°13 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°15 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°16 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°2 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°3 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°5 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°7 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°8 ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°9 ; F-An/ LL/ 232/ 18 ; F-An/ ll/ 232/ 19 ; F-Tours-Bibliothèque St-Martin/ registre capitulaire St-Martin

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