DÉSIR, Étienne Philippe (1731-1795)

Si l'existence du tonnelier Étienne-Philippe DÉSIR, à Orléans, a pu être reconstituée dans ses grandes lignes, il n'en va pas de même de sa 'carrière' de chantre paroissial : celle-ci n'est encore connue qu'en pointillés…

• 15 août 1731, Orléans : Né le 15, Étienne-Philippe DÉSIR est baptisé le lendemain en l'église paroissiale Saint-Pierre-Ensentelée. Il est fils de Philippe Désir et de Marie-Marguerite Coipeau. Son parrain est Simon Désir, "mareiller de cette paroisse", c'est-à-dire marguillier. La famille semble donc d'emblée graviter à proximité de la structure paroissiale...

• 8 février 1762, Orléans : Dans l'église paroissiale Saint-Pierre-Ensentelée, Étienne-Philippe DÉSIR épouse Marie-Anne-Thérèse Lucas. Aucun métier n'est indiqué dans l'acte pour les protagonistes. On peut simplement observer que le mariage a rassemblé de nombreux présents dont 19 ont signé le registre (en comptant les mariés et le célébrant).

• 24 août 1767, Orléans : Étienne-Philippe DÉSIR, chantre de la paroisse Saint-Pierre-Ensentelée, et Marie-Thérèse Lucas ont une fille, Marguerite-Louise, née et baptisée le même jour dans l'église de leur paroisse. Ils ont choisi pour parrain Florent VIGNON "musicien de l'église collégiale de St-Aignan".

• Durant les années qui suivent, Étienne-Philippe DÉSIR est fréquemment présent et signataire aux sépultures de la paroisse Saint-Pierre-Ensentelée.

• 26 mai 1789 : Sa fille Marguerite-Louise se marie à Saint-Pierre-Ensentelée avec Charles-Michel FARCINADE. Aucun métier n'est indiqué, comme il est fréquent dans les actes orléanais. Toutefois le jeune marié est très vraisemblablement un compagnon de lutrin de son nouveau beau-père, car on le voit très vite après prendre son relais pour les assistances aux sépultures. Marie-Thérèse Lucas est décédée antérieurement au mariage de leur fille.

• 26 mars 1790 : Étienne-Philippe DÉSIR assiste et signe en toutes lettres à une sépulture de la paroisse Sainte-Catherine, située immédiatement au sud de Saint-Pierre-Ensentelée.
• 14 juin 1790 : Sur sa paroisse de Saint-Pierre-Ensentelée, Étienne-Philippe DÉSIR est en tant qu'"ami" témoin au mariage de Pierre Rétif, sur lequel rien n'est précisé. Plus intrigant : le 26 août 1790, il est l'un des deux témoins de mariage de Judoc Louis Van den Kerckove, né à Gand en 1754, fils majeur de Pierre Van den Kerckove et Anne Vanbelle, avec Marie Brunet. Or si la mariée est bien munie du consentement de ses père et mère, envoyé de Gien, il n'en va pas de même du marié, et le vicaire prend soin d'écrire qu'il a "averti ledit futur des peines portées par l'ordonnance contre les fils majeurs qui n'ont obtenu ni requis le consentement de leurs  père et mère". Quel est le rôle du chantre dans cette affaire ? Il est en tout état de cause considéré comme un homme de confiance au service de la paroisse.
Durant les mois de septembre et d'octobre Étienne-Philippe DÉSIR est présent à une demi-douzaine de cérémonies de sa paroisse (sépultures surtout, mais aussi un baptême, et un mariage). Toutefois, c'est son gendre Charles-Michel FARCINADE qui assure l'assistance à la plupart des sépultures de 1790, sans que rien soit jamais précisé à son sujet.
Le 25 janvier 1791, Étienne-Philippe DÉSIR est encore présent à un mariage. Après quoi, la paroisse de Saint-Pierre-Ensentelée disparaît, à la suite des regroupements de paroisses effectués.

• 1^er mai 1792, Orléans : Étienne-Philippe DÉSIR assiste à l'inhumation au cimetière St-Vincent de Florent VIGNON musicien. Il est dit "cousin germain" du défunt.

• 28 vendémiaire an IV (20 octobre 1795), Orléans : Sans doute malade, Étienne-Philippe DÉSIR, tonnelier, est admis "à la maison d'hospice d'humanité, sise deuxième section, rue Parisis, n°1". Veuf de Marie-Thérèse Lucas, il demeurait jusqu'alors rue de la Levrette, n°11.
• 21 brumaire an IV (12 novembre 1795) : À quatre heures de l'après midi, il décède à l'hospice, âgé de 64 ans.

Mise à jour : 26 août 2019