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DOBET, François Maurice (1744-1818)
Date(s) : 1744-1-12 / 1818-9-10
"Après une formation familiale et sans doute maîtrisienne […] le fils puiné de la famille DOBET choisit, à l'inverse de son aîné, de valoriser ses compétences d'organiste dans une seule et même église, avec une très grande stabilité. […] Stabilité que la Révolution vient évidemment casser." (Caillou & al., p.418)
• 12 janvier 1744, Châteaudun [auj. en Eure-et-Loir] : François-Maurice DOBET naît et est baptisé en la paroisse de la Madeleine. Son père, Maurice DOBET, quoique désigné comme "marchand épicier", est aussi organiste à l'abbaye de La Madeleine. François-Maurice DOBET a un frère aîné, Jean Maurice né en 1742 ; une sœur cadette, Marie Louise, née en 1746. Tous seront organistes.
• Années 1750, Châteaudun : La famille DOBET s'est installée dans la paroisse Saint-Pierre. Le père, Maurice DOBET, déjà organiste de l'abbaye génovéfaine de La Madeleine, officie alors également à la Sainte-Chapelle de Dunois, puis à partir de 1764 à la collégiale Saint-André où il tient en plus le poste de maître des enfants de chœur. Malgré les lacunes des sources, on peut supposer que Jean Maurice et François Maurice ont dû y être enfants de chœur dans la décennie qui précède.
* * *
• 6 janvier 1765 - 1794, Dourdan [auj. en Essonne] : François Maurice DOBET est recruté comme organiste par la fabrique de la paroisse Saint-Germain en remplacement d'Antoine Jacques HOUSSU, décédé à peine quelques jours plus tôt. Arrivé à Dourdan la veille des obsèques de son prédécesseur, il subit d'abord ce qui ressemble bien à un examen public, puis est engagé pour 500 livres par an. Il reste dans la capitale du Hurepoix sans évolution salariale jusqu'en 1791 : il ne reçoit alors plus que 400 livres par an, puis 200 en 1792. Simple employé paroissial, il ne reçoit ni pension ni gratification après la constitution civile du clergé.
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• [Avant 1795 -1799], Châteaudun : Revenu dans sa ville natale, François-Maurice DOBET tient l'orgue de la "salle décadaire", c'est-à-dire l'ancienne église de La Madeleine reconvertie pour le culte civique. Il est en effet qualifié d' "organiste en cette ville" au décès de son père le 20 août 1795 (= 4 fructidor an III). "La décision de toucher l'orgue dans ce contexte particulier n'a pas dû être facile à prendre. […] Le ressort de François-Maurice ne peut être l'argent, puisqu'en 1795 il n'est pas encore question de salaire. La seule explication plausible réside dans la volonté d'assurer la préservation de l'orgue en l'attente de jours meilleurs." (Caillou & al., p.413). Un arrêté municipal de 1798 qui organise le culte décadaire précise que "Les citoyens Daubet frères, musiciens, toucheront l'orgue ; il leur sera accordé à cet effet la somme de 150F".
• 1800-1818, Châteaudun : L'église de La Madeleine ayant été rendue au culte catholique en février, les frères DOBET y poursuivent leur service. À partir de 1803 il est convenu que les frères DOBET toucheront de 150 à 200 livres par an en fonction des possibilités de la fabrique. Au décès du frère aîné Jean Maurice en 1811, François-Maurice poursuit son service en "[voulant] bien toucher cet orgue gratuitement". Pourtant François-Maurice et Marie-Louise, installés rue Dodun dans une maison rachetée par le père lors de la vente des biens du clergé en 1791, "entendent conserver le style de vie confortable dont témoigne leur logement" (Caillou & al., p.416), et ils organisent des ventes en viager qui leur assurent des revenus réguliers. De La Toussaint 1812 à fin juin 1814, c'est Charles MOMIGNY qui touche l'orgue de La Madeleine, et qui l'entretient, en échange d'un traitement de 500 francs par an. Fin juin 1814, la fabrique décrète que "ses services ne luy sont plus agréables" et le renvoie. C’est alors François-Maurice DOBET qui, à 70 ans, prend à nouveau le relais.
• 10 septembre 1818, Châteaudun : François-Maurice DOBET, organiste célibataire, décède à l'âge de 74 ans.
• • • À lire : François CAILLOU, Sylvie GRANGER, Christophe MAILLARD, « Deux générations de musiciens au XVIIIe siècle : la famille Dobet de Chartres à Châteaudun, 1713-1829 », Revue historique, 2012/2, n°662, p.391-419.
Mise à jour : 28 février 2021