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DOUTRELIGNE, Charles Philippe, dit Père Concorde (ca 1752-1797)

DOUTRELIGNE, Charles Philippe, dit Père Concorde (ca 1752-1797)

État civil
NOM : DOUTRELIGNE     Prénom(s) : Charles Philippe     Sexe : M
Complément de nom : dit Père Concorde
Autre(s) forme(s) du nom : DOUTRELINGNE
Date(s) : 1752 ca  / [1797]
Notes biographiques

Après un passage dans la Royale où il a exercé les fonctions d'aumônier, Charles Philippe DOUTRELIGNE entre dans l'ordre des Récollets et rejoint le couvent de Givet [Ardennes], dont il devient l'organiste. En 1791, il prête le serment constitutionnel et dessert pendant quelque temps la paroisse de Lompret [Nord]. Après avoir renoncé à ses vœux, il se marie en 1793. Il semble alors exercer le métier d'écrivain public. Il meurt à Nieuport [Belgique] avant le 25 juillet 1797.

• [vers 1752] : Charles Philippe DOUTRELIGNE naît à Gand, Pays-Bas autrichiens [Belgique].

• [années 1770-1780] : Charles Philippe DOUTRELIGNE est aumônier des vaisseaux du roi, puis intègre l'ordre des récollets.

• 28 avril 1790, Givet [Ardennes] : La municipalité du lieu procède à l'inventaire des biens, revenus et charges du couvent des récollets. Parmi les religieux, on relève le P. Concorde DOUTRELIGNE, 37 ans, ancien aumônier des vaisseaux du roi, organiste. Il demande à quitter la maison et l'ordre des récollets.

• [début] 1791, Givet : Charles Philippe DOUTRELIGNE, ex-récollet, demande sa liberté, conformément à l'article 2 des lettres patentes du 19 février 1790.
• Février 1791, Lompret [Nord] : Charles Philippe DOUTRELIGNE fait partie du clergé constitutionnel du lieu.
• 3 avril 1791, Lompret : Le curé Six, qui a refusé de prêter le serment constitutionnel, a célébré un Te Deum pour le rétablissement de la santé du roi, mais refuse d'en chanter un autre pour la nomination de l'évêque constitutionnel Primat. La municipalité fait donc appel à l'ancien récollet DOUTRELIGNE, qui disait la messe à Lompret depuis deux mois. La cérémonie est chahutée : trois membres de la municipalité accusent Six d'avoir parlé en chaire contre la constitution, d'avoir insulté les députés français et d'avoir tenté d'empêcher DOUTRELIGNE de célébrer le Te Deum en faisant éteindre les cierges et en emportant le Saint-Sacrement. 

• 9 juin 1793, Ghyvelde [Nord] : Charles Philippe DOUTRELIGNE, 41 ans, né à Gand, chef de garde au service de la République française, épouse Anne Thérèse Isabelle Fornier, 17 ans, fille de François Jacques Fornier, laboureur, et de Rose Perpétue Cécilie Mycke.

• 25 juillet 1797, Ghyvelde : Marie Françoise Isabelle Doutreligne, fille légitime de feu Charles Philippe DOUTRELIGNE, chef de garde au service de la République française, mort à 45 ans, lors de son décès posté à "Nieuwport", département de la Lys [Belgique, Flandre-Occidentale], et d'Anne Thérèse Fornier, 21 ans, naît (la naissance est déclarée le 26).

• 2 mai 1813, Aix-la-Chapelle [Allemagne] : Son fils Claude François Marie Doutrelingne, 20 ans, natif de Ghyvelde, fusilier au vingt-et-unième régiment de ligne, meurt à l'hôpital militaire. Dans l'acte de décès rédigé le 22 juin à Ghyvelde, Charles Philippe DOUTRELIGNE est qualifié d'ex-prêtre et écrivain, décédé à Nieuport. Anne Thérèse Fornier, encore vivante, est journalière.

Mise à jour : 30 novembre 2024

Sources
C. Richard, "L'application de la Constitution civile du Clergé dans le Département du Nord...", 1909 ; F-Ad59/ 5 Mi 030 R 021 ; F-Ad59/ NMD Ghyvelde ; F-An/ F19/598 ; P. Denis du Péage, "Religieux, religieuses et chanoines de Lille et de la région", 1928

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