Login
Menu et informations
DOUVILLÉE, François (1756-1803)
État civil
NOM : DOUVILLÉE     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DOUVILLÉ
DOUVILLER
DOUVILERS
DOUVILLERS
DAUVILLIERS
DOUVILLE
D'OUVILLE
D'HOUVILLE
Date(s) : 1756-9-18   / 1803-7-13 
Notes biographiques

Originaire de Picardie, François DOUVILLÉE commence sa carrière dans le val de Loire avant de servir plusieurs églises du Centre-Ouest du royaume. L'indiscipline dont il semble faire preuve pourrait expliquer la rapide succession des postes qu'il enchaîne jusqu'à la Révolution. Après la suppression des chapitres, il reprend le métier de fabricant de bas qu'exerçait son père et s'installe à Paris.

• 18 septembre 1756, Saint-Martin de Rouvroy [aujourd'hui Rouvroy-en-Santerre dans la Somme] : François DOUVILLÉE voit le jour dans cette paroisse située à 35 kilomètres au sud-est d'Amiens, au sein d'une famille où le père est fabricant de bas. Son baptême est célébré le lendemain et il est porté sur les fonts par un laboureur et une manouvrière. Il est le frère de Léger DOUVILLÉE, future basse à la Sainte-Chapelle du Palais.

• [Vers mi-décembre 1777], Orléans : François DOUVILLÉE commence à chanter la basse-contre à la cathédrale Sainte-Croix.
• 16 août 1778, Orléans : Le chapitre délivre à François DOUVILLÉE un certificat attestant qu’il est resté 9 mois à la cathédrale, donc depuis mi-décembre 1777.

• 22 juin 1780, Blois : Le chapitre de la cathédrale accorde 12 livres de gages par semaine à François DOUVILLÉ, basse-contre.

• [Vers 1780 - 1783], La Rochelle : Le dossier de François DOUVILLÉ comporte un certificat non daté qui atteste qu'il est resté trois ans et demi en poste en cette ville.

• 13 mars 1783, Saintes : Une délibération du chapitre de la cathédrale Saint-Pierre évoque un sieur DOUVILLÉ basse-contre à La Rochelle, que les chanoines envisagent de recruter à nouveau. Le chapitre saintais lui répond qu'il "agrée ses services à condition quil sera plus exact à l'avenir, ainsi quil le marque par sa lettre". Il s'agit sans doute du même musicien, qui serait donc déjà passé par Saintes avant d'y séjourner une seconde fois.
• 28 mars 1783, Saintes : Le Sieur DOUVILLÉE obtient la permission d'aller à La Rochelle pour vaquer à ses affaires. On lui accorde également 12 livres qui lui seront retenues sur ses appointements. Cette somme s'ajoute aux 36 livres que la compagnie lui a déjà avancées précédemment.

• 24 septembre 1785, Poitiers : François DOUVILLÉ "du diocèse d'Amiens" commence à chanter la basse-contre à la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand, un mois après Antoine DELIQUE, lui aussi originaire d'Amiens. Il est reçu officiellement le 28, aux gages de 12 livres par semaine. Il reçoit 24 livres de frais de voyage : la somme est trop faible pour un Amiens / Poitiers (qui serait de l'ordre de 120 ou 150  livres si on se fie aux autres cas du même ordre). Cela indique que François DOUVILLÉ arrivait alors de beaucoup plus près, sans doute directement de Saintes (135 km, via Niort). La délibération capitulaire spécifie que la dite somme ne lui sera payée que “lorsqu’il auroit commencé à porter les habits de chœur”.

• 21 octobre 1786, Poitiers : Après plusieurs avertissements assortis de retenues sur salaire, François DOUVILLÉ est renvoyé pour manque d'assiduité à l'office, en même temps que DELIQUE.
• 17 novembre 1786, Angoulême : François DOUVILLÉ est reçu comme choriste à la cathédrale "aux appointements ordinaires", toujours en même temps que DELIQUE.

• 12 janvier 1789, Angoulême : Il épouse en l'église Saint-Jean Jeanne Girard, la fille d'un sellier décédé à Pointe-à-Pitre [Guadeloupe] en 1787, qui est sans doute déjà enceinte car le couple accueille le 10 mai un premier garçon.

1790, Angoulême : François DOUVILLÉ est toujours basse-contre à la cathédrale Saint-Pierre aux gages de 800 livres par an.
• 28 mars 1790, Angoulême : Il accueille un second fils.
• 16 mai 1790, Angoulême : Les musiciens de la cathédrale adressent une supplique collective à l'Assemblée Nationale. Elle est signée par Pierre RENARD maître de musique, LEGRAND organiste, René-Gabriel LHUILLIER basson et serpent, François DOUVILLÉ basse-contre, Louis BOUQUET, basse-contre, Pierre FLANCHÉE basse-taille, et Henry BARDY haute-contre. Antoine CAUVILLET et Pierre REZÉ se joignent à leurs anciens collègues et apposent leur signature au bas du document sans mentionner la fonction qu'ils occupaient, sans doute parce qu'ils sont désormais des vétérans de ce corps de musique.

• 13 novembre 1791, Angoulême : Son épouse met au monde une petite fille qui est appelée Marguerite.

• 12 mars 1793, Angoulême : Après avoir présenté un mémoire au district, avec des certificats d’Orléans et de La Rochelle, et déclarant exercé depuis six ans à Angoulême [soit depuis 1784, erreur manifeste, car cela ne concorde pas avec les registres capitulaires de Poitiers et d'Angoulême], François DOUVILLÉE reçoit une gratification de 1200 livres, soit un an et demi de ses ancien gages. Cette somme correspond à ce que la loi du 1er juillet 1792 accordent aux musiciens qui prouvent plus de dix ans d'ancienneté.

• 12 mars 1793, Angoulême : Parce qu'il a prouvé avoir plus de dix ans de service et qu'il répond donc donc aux conditions définies par la loi du 1er juillet 1792 "relative aux Chantres, Musiciens, Officiers & Employés ecclésiastiques & laïcs des chapitres supprimés", François DOUVILLÉE reçoit une gratification de 1200 livres, somme qui correspond à une année et demie de ses anciens gages.
• 2 brumaire an II (23 octobre 1793) Angoulême : La famille s'agrandit d'une deuxième fille, Catherine, dont l'acte de naissance continue à présenter son père comme musicien.

• 11 frimaire an IV (2 décembre 1795), Marcillac-Lanville : François DOUVILLÉE déclare la naissance de son fils Léonore à la mairie de cette commune éloignée de 30 kilomètres au nord d'Angoulême et où il s'est établi comme fabricant de bas. Il a sans doute appris ce métier aux côtés de son père durant sa jeunesse.

• 10 messidor an V (28 juin 1797) : La petite Catherine meurt à Angoulême. Le séjour à Marcillac-Lanville aura donc été de courte durée. François DOUVILLÉE continue toutefois à travailler comme fabricant de bas.

• 24 messidor an XI (13 juillet 1803), Paris : Devenu bonnetier, il s'éteint à l'hospice. Il demeurait avec son épouse au n° 29 de la rue Mouffetard 

• 19 mars 1816, Angoulême : Sa fille Marguerite se marie. L'acte mentionne que son père était de son vivant musicien. Jeanne Girard semble donc avoir quitté la capitale pour revenir vivre à Angoulême avec ses enfants.

Mise à jour : 29 septembre 2018

Sources
F-Ad16/ BMS Angoulême ; F-Ad16/ G 337/22 ; F-Ad16/ L 778 ; F-Ad16/ L 785 - F-Ad86/ G 570 ; F-Ad16/ NMD Angoulême ; F-Ad16/ NMD Marcillac-Lanville ; F-Ad17/ G 251 ; F-Ad41/ G 213  ; F-Ad75/ DQ8 ; F-Ad80/ BMS Rouvroy-en-Santerre ; F-Ad86/ G 570 ; F-Am Angoulême/ BMS St-Jean ; F-An/ DXIX/055/177 bis/06 ; F-An/ DXIX/091/771/07-08,12 ; Émile Biais, Les artistes angoumoisins...., 1890

<<<< retour <<<<