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DOZEDE MONTAU, Pierre (ca 1736-1790 ap.)
Autre(s) forme(s) du nom : MONTEAU
MONTEAUX
MONTAUD
MONTAULT
MONTAUT
DOSEDE
DOSSEDE
DAUSSEDE
Date(s) : 1736 ca / 1790 ap.
Au service de plusieurs chapitres de l'Ouest du royaume (Tours, Le Mans, Bordeaux) comme organiste au début de sa carrière, Pierre DOZEDE MONTAU peine ensuite à réoccuper la tribune d'une grande église. Il échoue en effet à devenir le titulaire de l'orgue de la cathédrale de Rouen en 1778 et privilégie alors ses activités de maître de musique particulier à Rennes où il est toujours en activité lorsque la Révolution éclate.
• [Vers 1736], Langon [Gironde] : Selon l'acte de son second mariage célébré à Rennes en 1776, Pierre DOZEDE est originaire de cette petite ville sur la rive gauche de la Garonne qui relève alors du diocèse de Bazas. Il est le fils de Jean Dosede et de Marie Castaignet. L'orthographe du patronyme de cette famille est sujet à de multiples variations (Dozede, Dossede, Daussede etc..), tout comme celle de MONTAU, qui semble être un surnom, et qu'il accolera à son nom une fois devenu adulte.
• 25 mars 1738, Bordeaux : Ses parents vivent à cette époque dans la capitale de la Guyenne, paroisse Saint-Mexant, et ont à cette date un autre fils. D'autres naissances continueront à agrandir la fratrie dans les années qui suivent. Les actes de baptême qualifient le père tantôt de "cuisinier" tantôt de "cabaretier".
• [1744], Bordeaux : Pierre DOZEDE – déjà surnommé MONTEAU – devient sans doute enfant de chœur à la cathédrale Saint-André.
• 22 novembre 1754, Bordeaux : Un enfant de chœur nommé MONTEAU reçoit 120 livres au moment de quitter la psallette de la cathédrale Saint-André. Il s'agit probablement de Pierre DOZEDE qui a dû bénéficier pendant une dizaine d'années des leçons du maître de psallette, Charles LEVENS.
• 14 novembre 1760, Tours : Lors de leur chapitre général d'hiver, les chanoines de la collégiale Saint-Martin décident de recevoir comme nouvel organiste, pour remplacer Louis Gaspard GRÉGOIRE décédé fin août, le nommé Pierre MONTAULT, aux gages de 700 livres par an révocables [pas en titre] à la condition d'enseigner son art aux enfants de chœur qui auront des dispositions. On lui verse 30 livres de frais de voyage, preuve qu'il arrive d'un lieu assez proche de Tours. Mais l'indication du diocèse dont il est originaire est resté en blanc dans le registre. Le fabricier verse également 30 livres à l'organiste, dont le nom n'est pas précisé, qui a touché les orgues de la collégiale lors de la fête patronale de la saint Martin d'hiver.
• 8 janvier 1761, Tours : Organiste de la collégiale Saint-Martin, Pierre MONTAULT demande et obtient l’autorisation de se rendre à Paris jusqu'aux fêtes de Pâques [motif non précisé]; la compagnie lui octroie une avance de 120 livres sur ses gages.
• 29 août 1761, Tours : Le chanoine Duperche est commis par le chapitre pour réfuter avec la plus grande fermeté l'affirmation de l'organiste qui justifiait son absence par une autorisation capitulaire.
• 28 novembre 1761, Tours : Le chapitre annonce son départ mais il touchera ses gages jusqu'à un certain jour [laissé en blanc] et il percevra 120 livres par anticipation, plus une gratification de 24 livres. Un autre organiste doit arriver du Mans [Il s'agit de Jean-Baptiste ALLAIN-DUPRÉ]. Le même jour, un peu plus tard dans la journée, réunis après vêpres en "galerie", les chanoines acceptent la requête de MONTAULT et lui accordent un certificat de suffisance, assiduité et résidence pour la durée de son service dans cette église, soit une année environ. Il sera expédié par le secrétaire capitulaire.
• 16 janvier 1762, Le Mans : Pierre MONTEAU, du diocèse de Bordeaux, est reçu organiste à la collégiale Saint-Pierre "au lieu et place de Jean-Baptiste ALLAIN-DUPRÉ", aux honoraires de 300 livres par an, à commencer du 1er janvier 1762. On peut supposer une sorte d'échange négocié entre St-Martin de Tours et St-Pierre du Mans.
• 5 février 1763, Le Mans : Le chapitre de Saint-Pierre-la-Cour accorde "liberté jusqu'à la Semaine Sainte au sieur MONTEAU notre organiste".
• 27 octobre 1764 : Le chapitre règle une somme de 48 livres au sieur Buard, perruquier, "qui luy est due par Mtre MONTEAU, notre organiste". Le receveur du chapitre "se remboursera sur les semaines dudit MONTEAU jusqu'à parfait payement".
• 2 mai 1766, Le Mans : André-Pierre ÉLIE est reçu organiste de la collégiale Saint-Pierre "au lieu et place de Pierre MONTEAU". Ce dernier est probablement parti peu de temps avant. Dans ses souvenirs, l'organiste Michel BOYER écrit que MONTAUT et ÉLIE "avaient laissé au Mans une grande réputation de talent".
• 26 mai 1766, Paris : L'hebdomadaire Annonces, affiches et avis divers (de Paris) annonce la parution de "6 SONATES pour le clavecin dédiées à Mad. la Comtesse de Tessé, par Montaut, Organiste & maître de clavecin de la ville du Mans". Elles sont vendues au prix de 7 liv. 4 sols, ce qui en fait un ouvrage assez onéreux. On les trouve "chez Mad. Berault, Mde de Musique, à côté de la Comédie françoise & aux adresses ordinaires". Le titre d'organiste au Mans que le compositeur se donne ici confirme qu'il a dû quitter Saint-Pierre-la-Cour peu avant, peut-être après les fêtes de Pâques 1766.
• 25 janvier 1769, Bordeaux : Pour avoir réparé le grand orgue de la cathédrale Saint-André, l'organiste MONTEAU reçoit 84 livres. On ignore la date précise de sa réception car le registre capitulaire pour les années comprises entre 1763 et 1771 a disparu.
• 27 avril 1769, Bordeaux : Chez le notaire Barbarie est établi le contrat de mariage du sieur Pierre DOZEDE MONTAU "organiste et marchand à Bordeaux, y demeurant, place et paroisse St-Projet", et de demoiselle Marie-Anne Lemée, native de Saint-Domingue, et arrivée en France "depuis environ quatre à cinq ans", sans doute après le décès de ses parents. Elle vit chez sa grand-mère, demoiselle Simone Richeux, veuve de sieur Charles Lemée, à "Floyrac entre deux mers". Les deux futurs époux "se font réciproquement don et donation" de la somme de 2 000 livres. On est là dans un milieu aisé où l'alphabétisation – y compris celle des femmes – est bien installée. Le contrat est souscrit de 18 signatures, parmi lesquelles celle de "Pierre dozede montau futeur epoux".
• 2 mai 1769, Floirac [Gironde] : Le mariage est célébré dans la paroisse de la jeune femme.
• 1er mai 1772, Bordeaux : Le sieur MONTEAU "cidevant organiste" demande au chapitre de la cathédrale Saint-André de remettre à son père un certificat de bonne vie et mœurs. Il est sans doute sur le point d'être recruté par une autre église.
• 13 janvier 1774, Niort [Deux-Sèvres]: Un article des Affiches du Poitou rapporte qu'une Société de concert et un bal ont été créés le 23 décembre à l'initiative des sieurs MONTAU, DAUPHIN et LAVERGNE. Les prénoms de ces trois musiciens ne sont pas précisés dans l'article, mais le premier pourrait être Pierre DOZEDE MONTAU dont on perd la trace entre les années 1772 et 1776.
• mars - mai 1774, Niort : La fabrique de la paroisse Notre-Dame verse à MONTAUT en plusieurs fois 400 livres puis 36 autres pour les deux marchés passés avec lui pour raccommoder l'orgue de cette église. Ces dépenses accréditent l'hypothèse du passage de Pierre DOZEDE MONTAU dans la cité niortaise.
• 8 octobre 1776, Rennes : Devenu veuf, Pierre DOZEDE MONTAU épouse en secondes noces Perrine Louise-Marie Beauvais en l'église Saint-Aubin. Le curé qui dresse l'acte ne précise pas son métier, ni depuis combien de temps il habite dans cette ville.
• Octobre 1777, Paris : Une annonce publiée dans le mensuel L'Esprit des journaux français et étranger étrangers fait la promotion de "Six trios pour la guitarre avec plusieurs airs variés, violon, basse ou alto con Sordini, dedié [sic] à Mademoiselle de Noyan Descouars; composés par M. MONTAUT" au prix de 9 livres et vendus chez Madame Berault, marchande de Musique, au faubourg Saint-Germain.
• Bordeaux : Une quittance (non datée) conservée dans les pièces comptables du chapitre de la cathédrale Saint-André montre qu'un organiste du nom de MONTEAU reconnaît avoir reçu des chanoines bordelais la somme de 150 livres pour son service de trois mois qui prendra fin le 15 octobre 1777. La disparition des registres capitulaires de la cathédrale ne permet pas toutefois de connaître la durée de cette nouvelle étape.
• 1778, Rennes : Pierre DOZEDE MONTAU vit avec son épouse chez sa belle-mère et ses belles-sœurs dans la rue aux Foulons. Ils paient 69 livres de capitation, ce qui est très élevé.
• 24 juin 1778, Rennes : Perrine-Louise-Marie Beauvais donne naissance à une petite fille.
• 18 août 1778, Rouen : Suite au départ de Laurent DESMAZURES pour Marseille, le poste d'organiste de la cathédrale de Rouen est mis au concours. Un sieur MONTAU y participe mais les chanoines normands lui préfèrent Charles BROCHE.
• 3 février 1781, Rennes : Un fils, Henry, voit le jour. Le métier de Pierre DOZEDE MONTAU n'apparaît toujours pas dans l'acte de baptême (ce qui est fréquent dans les actes rennais…).
• 5 novembre 1784, Rennes : Le chapitre de la cathédrale Saint-Pierre recrute le sieur MONTEAUX comme musicien externe. "Il lui sera payé 10 sols par chaque assistance toutes les fois qu’il y aura musique". Il ne conserve cette fonction que peu de temps, puisqu'il est remplacé moins de deux ans plus tard, le 4 septembre 1786, par un certain NAVOIGILE.
• 1787, Rennes : Le livre de vente de la maison Érard enregistre que "monsieur MONTAUX maître de musique à Rennes" a eu recours cette année-là aux services de ce fabricant de clavecins et pianos-forte.
• 1790, Rennes : Pierre DOZEDE MONTAU est qualifié de musicien dans le registre de capitation de cette année. Il vit toujours avec son épouse et ses enfants au deuxième étage d'une maison de la rue aux Foulons qu'il partage avec sa belle-mère.
• 27 ventôse an III (17 mars 1795), Rennes : Perrine-Louise-Marie Beauvais meurt. Son acte de décès ne mentionne pas Pierre DOZEDE MONTAU.
• 16 fructidor an XI (3 septembre 1803), Gentilly [Val-de-Marne] : Leur fils Henry s’éteint à son tour à l'âge de vingt-deux ans. Son décès est déclaré par deux élèves en médecine qu'il fréquentait dans le cadre de ses études à Paris. À nouveau, le nom de Pierre DOZEDE MONTAU n'apparaît pas dans l'acte de décès.
• 3 mai 1809, Rennes : Jeanne-Marie, la fille de Pierre DOZEDE MONTAU née en 1778, convole avec Philippe LE LONG, un facteur harmoniste originaire de Le Blanc dans l'Indre. Un acte de notoriété a dû être enregistré avant la cérémonie pour attester qu'elle est sans nouvelles de son père. On ignore donc si ce dernier est toujours vivant au moment de ce mariage, mais le métier du marié et la présence comme témoin de Michel UHWEILER, professeur de musique, montre que la jeune fille continuait à fréquenter le milieu musical rennais.
Mise à jour : 20 juillet 2024